Trop pas de chance

Je n'ai pas lu le roman source du fameux Harlan Coben, voici un biais de moins dans mon jugement. Impression globalement très moyenne même si certes, j'ai eu envie de savoir jusqu'au bout ce qui allait se passer donc je ne peux pas nier une certaine qualité de narration au bazar. Côté casting, la présence d'Astier père et d’Hippolyte Girardot sont des points positifs. La prestation de Serge Abelanski est également tout à fait honorable.
Hélas, trois fois hélas, je ne suis pas fan d'Alexandra Lamy, particulièrement quand elle s'énerve : on y croit moyen. Le côté ultra-ténébreux - acteur de l'ombre de Pascal Elbé est très gonflant également et les flashbacks au ralenti de tous les moments de bonheur de banlieue sont à la limite du supportable. (Spoiler) Je ne parle pas de l'improbable happy end ménage à 3-esque qui m'a procuré le seul plaisir de revoir la belle actrice de Desperate Housewives.

Par ailleurs, je commence à être sérieusement lassé de ces récits à tiroirs qui n'ont qu'un but : créer un scénario totalement dingue, biscornu et tellement éloigné de tout ce qu'on aurait pu imaginer dans l'unique but de surprendre tout le monde (Faux Spoiler) : haha c'est le bébé mort l'assassin en fait. Tant pis pour la vraisemblance.
Il faudra notamment qu'on m'explique le couple de tueurs manipulateurs très méchants (mais jolie brune dans son collant rouge) dont l'arrivée et la sortie sont des cheveux capillotractés dans la soupe.

A l'arrivée on a un décalque de la série US à rebondissements permanents dirigés par logiciel mais dans un décor French Touch avec Tour Eiffel, banlieue et Stade de France. Cocktail bien peu digeste à l'arrivée.
A consommer comme un Macdo : séduisant, rapide, vaguement satisfaisant puis franchement écœurant. On ne m'y reprendra pas, sauf la prochaine fois.

ps : du coup je n'ai pas envie de lire du Coben, bravo les gars