Il y a des séries qui, après une excellente première saison, ratent lamentablement leur seconde, ne devenant que de grotesques contrefaçons de ce qu'elles ont autrefois étés. On pourra par exemple citer, dans cette catégorie, "True Detective" et "Aldnoah Zero". Cependant, d'autres séries, ayant magnifiquement réussies leurs premières saisons, continuent sur ce chemin et restent sublimes de bout en bout. On pourra alors parler de l'excellent "Les Soprano" ou du brillant "The Wire", qui arrivent tout deux à conserver leurs esprits et leurs qualités sur pas moins de six saisons. Mais, sur un format plus court -deux saisons de six épisodes à peine- on pourrait aussi parler de cette série absolument incroyable qu'est "Utopia".
Je ne sais même pas quoi dire sur cette série. Par où commencer ? Tout est parfait.
On pourrait parler de la direction artistique, avec ces couleurs ultra-saturées, rendant l'image pastelle, la rapprochant ainsi du roman graphique dont la série tire son nom, et autour duquel tourne la première saison., mais donnant aussi l'impression d'un monde artificiel, un monde de poupée, ce qui ferait sens avec l'univers de la série (tournant autour d'une théorie du complot).
Les personnages sont absolument géniaux, certains sont extrêmement intéressants de par les dilemmes qu'ils traversent, et les questions qu'ils nous font nous posent, la série remettant en cause tout notre système de valeur en nous montrant sa futilité.
D'autres personnages, bien que moins intéressants en eux-même, sont tout de même passionnants à suivre, en grande partie grâce des interprètes d'une grande qualité, on remarquera surtout Neil Maskell, absolument impressionnant, tout d'abord dans son rôle de tueur à moitié débile, puis dans la façon dont il fait ressentir l'évolution de ce dernier grâce à son jeux.
La musique est elle aussi parfaite, son étrangeté collant parfaitement à l'ambiance, happant le spectateur dans la série.
Bref, "Utopia" est une excellente série, à cependant ne pas mettre devant toutes les paires d'yeux, une paire de scène étant réellement traumatisantes par leur violence.