"Et si les Sons of Anarchy avaient des drakkars ?" aurait pu être le titre de l'arc regroupant les quatre premiers épisodes de la première saison de cette série. Pourquoi ? C'est simple, Ragnar "Jax" Lothbrok (j'ai cru à un lien de parenté entre les deux acteurs en regardant le premier épisode), est un jeune biker... euh viking, dont les idées pourraient faire évoluer le club, euh... clan. Cette fougue n'est pas du bon goût du président Clay Morrow euh.. du Earl Haraldson (Gabriel Byrne) qui a peur de se faire déloger de son trône tout chaud. Passé ce cape, la série prend son envol et gagne en qualité, que ce soit d'un point de vue artistique (réalisation, montage, on sent que le budget a été boosté pour la saison 2), ou d'un point de vue scénaristique, les choses se mettant en place ! Affaire à suivre...
MISE A JOUR:
La saison 2 & 3 ont été faites dans le même moule: rythmées, avec un peu plus de budget. La série prend son envol, son identité: le succès est au rendez vous, hélas.
Pourquoi hélas ? On devrait être content lorsqu'une série, ou tout autre oeuvre artistique que l'on apprécie, rencontre le succès ? Oui, mais hélas, c'est aussi parfois là, que le dieu argent est au rendez vous, et c'est exactement le problème que rencontre cette série dès la saison 4.
L'annonce avait été faite en 2015, après le succès de la saison 3: la série n'aurait plus des saisons de 10 ou 12 épisodes, mais 20 !
On pourrait s'écrier: "génial, deux fois plus de Vikings youhou !!!" Mais c'est là que le syndrome Walking Dead / Feux de l'amour frappe.
Alors que je vous écris ces mots, je viens de regarder le dixième épisode de cette saison 4, donc la moitié, l'équivalent d'une des précédentes saisons, et dès le début de celle-ci on s'aperçoit d'une chose: les intrigues sont noyées dans une quantité de vide intersidéral, le tout bercé par des compositions musicales cheap façon film d'action direct2video des années 90 (Trevor Morris t'es une merde,va faire des BO de film d'action de seconde zone avec ton electro des années 90, tu pourris tout ce que tu touches comme Castlevania par exemple).
Car oui, on a du faire des concessions pour ne pas déborder le budget, et pour tenir 20 épisodes il a fallu faire trainer la progression scénaristique comme savent si bien le faire les scénaristes de The Walking Dead ou des feux de l'amour....
Dommage.
Les saisons 5 et 6 sont dans le même moule: de temps en temps une scène qui te met bien dans l'ambiance, puis c'est la rechute dans des facilités scénaristiques, des rivalités qui tournent en rond sans réel rebondissement ou surprise. Des scènes mal jouées ou mal montées avec des mises à mort pas crédibles pour un sous avec des épées passées sous le bras pour feindre un corps transpercé.
Totalement inégal, parfois grotesque, on prend vraiment les spectateurs pour des cons.
On sent que ce n'est plus la même façon de faire entre le début de la série et la fin, qu'on essaie d'en faire plus avec un budget équivalent et un casting ayant évolué mais ne dégageant pas la même aura, ou charisme.
C'est d'une tristesse sur la fin.