Après 2 ou 3 épisodes j'aurais mis un 4 ou 5 à cette série, tant elle semblait une simple récupération de licence, utiliser le nom des Watchmen pour vendre un truc sans grand rapport, à la fois assez insipide, noyé dans de trop lourdingues et opportunistes bonnes intentions politiques, à la limite du comique involontaire pour certaines scènes (celles d'action ne sont vraiment pas le fort de la série), aux héros aussi ternes que possible (à l'opposé par exemple des Watchmen d'origine), et semblant partir dans tous les sens avec ses flashbacks à répétition.
Mais, par pure curiosité, j'ai persévéré, et n'en suit pas déçu, tant, une fois le puzzle rassemblé, on se rend compte que tout y était bien plus réfléchi qu'il semblait au départ. Et alors que des personnages qui ne semblaient définis que par leur appartenance aux camps arbitraires des 'bons' (qui tuent et qui torturent au nom des idéaux sjw) ou des 'méchants' (qui le font au nom de la suprématie blanche... ou peut être de la vérité révélée par Rorsach ?) prennent plus de profondeur et que la connexion de l'ensemble avec l'histoire d'origine des Watchmen se révèle.
Je pense même que j'aurais plaisir à revoir cette série en me mettant dans la même disposition d'esprit que quand je regarde Westworld, c'est à dire en quête d'indices sur ce qui se passe réellement, en cherchant où mène sa narration et gestion du temps on ne peut plus tordue, et tout ce qui au départ y parait simpliste et artificiel. C'est le genre qui réclame un certain effort mental du spectateur pour y accrocher, à l'opposé de la plupart des séries super-héroïques, mais un effort qui peut être gratifiant, les indices des nombreux twists parsemant les derniers épisodes ne manquant pas.