Tout commence dans un petit village d’Allemagne nommée Winden. Comme tous les petits villages, il y a des habitants qui se connaissent tous. Tout va pour le mieux en sommes, mais un jour, un homme se pend et un enfant disparaît peu de temps après. À partir de cet instant : les secrets de quartes familles vont éclater : les Nielsen, les Kahnwald, les Doppler et les Tidemann. Où est le petit Mikkel Nielsen qui a étrangement disparu ? La question n’est pas ou, mais plutôt QUAND a-t-il disparu.
À partir d’ici, nous sommes embarqués dans une incroyable histoire de temps ou les gens de plusieurs époques vont se retrouvé dans un imbroglio démentiel ou le passé, le présent et le futur ne font qu'un. Cependant : comment est né le mal ? Le créons-nous nous-mêmes ou les autres le crée et nous le subissons ou bien es ce qu’il y a toujours été ainsi et donc, quoi que ne faisons, nous ne pouvons corrigé cela ? Ou bien nous ne sommes qu’un pion dans un jeu qui nous dépasse. À la recherche de son ami, Jonas Kahnwald va tenter de découvrir la vérité alors que Charlotte Doppler, une policière, part à la recherche d’Ullrich Nielsen, le père du disparu. Cependant, quel est le lien entre Aleksander Tidemann, le patron de la centrale nucléaire Hannah, la mère de Jonas ou bien quel est ce mystérieux prêtre qui semble être la clé de tout ce foutoir ?
Avertissement, d'es a présent d’ici je dois spoiler pour faire une analyse un tant soit peu intéressante donc je vais devoir spoiler quelques éléments.
La série est d’une richesse thématique assez incroyable ! Si on devait traiter les thématiques les plus importantes, ça serait bien sur le deuil, mais aussi le manque d’écoute entre les gens. Par exemple, dans les familles, il y a souvent des affaires qu’il nous dépasse et personne ne sait ou d'où vient l'origine de ces problèmes, comme si c'était un mal qui remonterait à la création du monde. Prenons par exemple le personnage de Jonas. À partir d’un moment, il apprend que dans un lointain futur, il est devenu celui qui a tout déclenché. Le fait que son père soit Mikkel Nielsen, la création du culte Sic Mundus ou encore l’apocalypse sont de sa faute. Ici né donc une idée du deuil : puis-je m’annulé moi-même, mais si je fais cela, je n’existerais pas et donc si je n’existe pas, je ne peux pas m’annulé, mais dans ce cas est-ce que je peux réussir a corrigé tout cela ou bien ce sont justement mon chemin qui m’obligera a devenir ce que je fuis ? À moins que tout cela ne soit dirigé par les secrets des autres et donc que mon histoire est un peu celle des autres comme j’influe moi même les autres ?
Pour une autre thématique, celle du deuil et de l’égoïsme, il faut aller voir un autre acteur majeur de cette histoire : Claudia Tidemann.
Durant toute son existence, de son enfance en 1953 jusqu’à 2019, elle va tenter d’empêcher la mort de sa fille atteinte d’un cancer mais, ce qu’elle ne sait pas, c’est que sa quête va pourrir sa vie de sa propre famille ainsi que la sienne, mais est-ce un mal nécessaire ? Peut être ai-je une infime chance d’améliorée les choses ou bien, malgré que mon monde s’écroule autour de moi, je dois continuer coûte que coûte, qui a détruire ce qu’ils me sont chers ? Et s’ils savaient ce que je sais, peut-être pourrait'-il m’aider à résoudre mes problèmes ?
Bien d’autres questions se posent, mais ces deux-là font graviter toutes les autres intérogations. C’est ainsi que sur 100 ans, nous apprenons les plus terribles secrets de Winden et comment qui, de l’œuf ou la poule, est arrivé en premier ou comment les problèmes auraient pu être évité et que tout le monde, dans leur quête de réponses, n’arrive pas à voir les choses autrement, pardonné ou simplement s’écouter, ouvrir son cœur.
En ce qui concerne l’ambiance de la série, je l’ai trouvais d’un glaçant ! Le compositeur Ben Frost utilise des sons qui se rapprochent du métal expérimental ou de la musique minimaliste pour bien souligner toute cette atmosphère glauque et mystérieuse et autant vous dire qu’avec les voix sombres qui servent de narrateur, autant vous dire que la série ne porte pas son nom pour rien. Malgré ses influences évidentes (comme Twin Peaks) la série du couple Bo Odar/Friese garde sa propre identité en traitant de thématiques qui leur sont propre comme les calvaires familiaux et/ou peut être l’origine de tous ses maux ? Des choses que nous avons donc tous traversées dans nos vies.
Spoiler du final de la saison 3
J’ai lu sur internet que ce final semble diviser les gens. Personnellement, je trouve qu’il fait parfaitement sens dans l’idée où Tannaus, le vieil horloger qui a crée la machine à voyager dans le temps, aurait très bien pu, dans un autre monde, crée l'élément a l'origine de tout le foutoir que traverse les personnages. C'est justement parce qu'il n'a pas su faire le deuil et que s’il avait dit un simple « je t’aime » à son fils, qu’il aurait avouer ses sentiments, rien de tout cela ne se serait produit. De cette manière, malgré tout le mal nécessaire qui leur aura fallu pour changer le temps, la solution était bien de faire table rase des secrets pour pouvoir reprendre une existence convenable. Cela dit, peut-être qu’il aurait pu être un tout petit peu mieux amené.
En d’autres termes, Dark est un petit bijou d’écriture et rentre dans les séries qui deviendront très certainement culte pour tous ceux qui seront arrivés au bout de cette incroyable épopée, rares ont étaient les récits de voyage dans le temps aussi bien écrits, pensés et touchants.
Petit bonus, un podcast très court de ma création sur la série:https://soundcloud.com/axel-courdy/pilote-inner-sanctum-dark