Une série...couillue. C'est le moins qu'on puisse dire sur "Hung", qui suit les dérives d'un père divorcé, au bout du rouleau et dans le rouge financièrement. Même son travail de professeur ne suffit plus à combler les dettes et les taxes qui le pressure. Jusqu'au jour où Ray décide d'utiliser son atout majeur -son sexe- et d'en faire un commerce, avec l'aide d'une amie, improvisée mac dans le désespoir. Bien entendu, les choses ne sont pas si aisées.
Tout d'abord reconnaissons à la série d'oser affronter en face la réalité, en nous montrant les ravages d'une crise qui continue d'essorer les gens. Parler de ce sujet aussi frontalement alors que la crise n'est pas encore passé était un pari extrêmement risqué. Et pourtant, c'est ce caractère de sincérité qui rend la série si attachante, et la différencie de Californication par exemple.
Ici, point d'obsédé sexuel alcoolique, rongé par ses vices; on se retrouve plutôt avec un homme normal qui, poussé au bord du précipice, se retrouve à faire un choix plutôt anormal. Ce personnage proche de nous ne fait que nous attacher encore plus à cette série. En plus de ça, c'est le toujours impeccable Thomas Jane qui l'incarne. Il ajoute une vraie épaisseur à ce personnage à la fois drôle et émouvant. Il est secondé par une belle palette de personnage tous plus ou moins proche de nous et tous aussi paumés les uns que les autres. Pour autant, impossible, tel le personnage principal, de décrocher.