Misfits, c'est avant tout une série anglaise. Croyez-moi la patte d'outre-Manche se devine dans chaque scène de la série. De part son irrévérence, sa désinvolture et son authenticité on loue les Anglais d'être tombés aussi juste.
Nous suivons l'histoire de ces cinq jeunes anglais vivant en banlieue de Londres (la ville fictive de Wertham). Nous faisons connaissance des protagonistes lorsqu'eux-mêmes se rencontrent. Ce sera au community service. Les 5 fantastiques ont été condamnés à des heures de travaux d'intérêts généraux.
La série traite surtout du mal-être mi-agressif mi-larvaire des post-adolescents d'aujourd'hui. Le terrain de jeu est donc formidablement bien trouvé, les personnages déambulent dans un espace déconnecté du reste de la société. Seules, au loin, quelques lumières de bureau allumées signalent la vie lointaine active de la société qui marche. Kelly (Lauren Socha), Curtis (Nathan Stewart-Jarrett), Alisha (Antonia Thomas), Simon (Iwan Rheon) et Nathan (Robert Sheehan) se retrouvent emprisonnés dans la capitale du désœuvrement, du travail obligatoire inutile.
Certes certains grands classiques des superpouvoirs reviennent. Notamment, le pouvoir présenté comme révélateur du trouble de l'individu; l'introverti peut devenir invisible, la bimbo peut rendre les gens fous d'elle et ainsi de suite. Le plus intéressant dans cette série est précisément que les pouvoirs sont secondaires. Ici, il ne faut pas s'attendre à de grands effets spéciaux et des mouvements de caméras hollywoodiens [...]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.