Il s'en fout des super-héros, Gunn?

Après son Superman navrant et bâclé à tous les niveaux, je me disais que James Gunn se rattrapait avec sa saison 1 de Peacemaker, par forcément brillante, mais permettant à une galerie de personnages de s'étoffer dans un déchaînement de blagues pipi-caca. Un peu comme Taika Waititi, j'ai vraiment la sensation que Gunn déteste en fait les univers super-héroïque, tant il aime détruire tous les codes du genre, sans rien apporter de plus, et en crachant sur tout ce qui a été fait autour des personnages.

Mais bon, Superman, et le DCU en général, je m'en fout un peu, c'est un univers qui m'a toujours ennuyé. Et cette nouvelle saison de Peacemaker démarrait plutôt bien, avec le même casting plutôt sympathique, les habituelles blagues de Gunn, avec en prime un énième multivers à découvrir. Et puis arrive le dernier épisode, monté avec les pieds, détruisant tout ce qui venait d'être mis en place, avec un Rick Flag senior rigolant avec des larbins de Luthor, reprenant son plan foireux de dimension-prison dans les quinze dernières minutes de l'épisode.

Pas certain qu'il y aura une suite, en tout cas je m'arrêterai là, comprenant que la vision de James Gunn est finalement assez simpliste, et que son envie de tout déformer en parodies n'amènera rien d'autre que de vagues clin d'oeil aux "fans", ceux des réseaux sociaux, qui s'empresseront de s'écharper autour de théories fumeuses sur le cendrier green lantern, laissé en arrière-plan à 12:25 de l'épisode 5.

Tout ceci est finalement bien navrant, d'autant plus que les personnages peuvent être attachants, et que l'on peut apprécier de suivre leurs aventures, mais Gunn se sabote lui-même, montrant à mes yeux son mépris pour un genre ou il s'est pourtant enfermé tout seul.