Baladé au fil de ces 22 épisodes qui ne cachent pas ses liens très poussés avec deux hits du petit écran Lost et 24 heures chrono, The Event a bien défini son identité composée d'action à haute dose mêlée à du fantastique.
Le Président veut révéler l'existence d'un peuple extra-terrestre gardé secrètement en captivité pendant 66 ans mais il se trouve qu'un avion détourné va le faire taire définitivement. S'ensuit le kidnapping de la fiancée du jeune héros qui va se lancer au cœur de la conspiration.
Du surdécoupage de scène à tout va même pour des scènes banales, des caméras saisies de bougeotte, des cliffhangers, des effets spéciaux bien ficelés et une pluralité des intrigues font de cette série un blockbuster pour le petit écran. Pas de véritable ennui, que de la frénésie qui demande à être freinée. C'est bon, c'est speed mais cela ne fait pas tout.
En effet, les défauts pointent facilement le bout du nez qui compliquent inutilement le déroulé de l'intrigue. Le couple Sean & Leila est consternant de mièvrerie (heureusement que leur séparation rehausse la qualité de leur propre personnage), le mystérieux milliardaire Dempsey qui provoque des morts et des exactions dévoile très tard sa vraie facette dure à convaincre, l'identité de celui ou celle qui sauve l'agent Simon Lee démasqué de la Maison Blanche reste inconnue (peut-être la First Lady ?), l'enlèvement des jeunes filles est embrumé et l'origine et la philosophie du peuple de Sophia sont très discutables au point de se moquer du téléspectateur qui ne sait quoi faire de ces informations. La représentation de la France dans deux épisodes où Sean et Vicky partent à la recherche de Dempsey, est toujours aussi faussée et nulle (une vieille voiture française comme mode de transport, l'intérieur d'un Eurostar typique des trains...américains !).
Le dernier épisode laisse sur la faim malgré la manifestation prenante d'un changement mondial.
Que de questions, peu de réponses, The Event retourne dans l’œuf de son propre mystère.