Les meilleurs documentaires selon Lu6Mo

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La grotte des rêves perdues est une lumière, une vague, une révélation vieille de 30 000 ans.
Une ode à l'humanité, qui fait disparaitre toutes les barrières de l'esprit, de l'espace et du temps. L'homme né de l'autre côté de la Terre c'est moi, l'homme né il y a 30 000 ans c'est moi, nos rêves sont les mêmes - pour ceux qui savent rêver en tout cas, Werner Herzog en fait patrie.

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Ce documentaire de Banksy est une mise en abîme, un vrai cours magistral sur "qu'est ce que l'art", une performance dans la performance.

Un caméraman suit plusieurs graphers reconnus, se prend au jeu, rencontre Banksy, est pris au jeu. Nous voilà témoins, juges et je pense victimes de la provocation artistique ultime du plus grand artiste vivant actuellement.

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Edward Snowden reste, tant qu'il est encore là, une excellente source d'information sur la protection de la vie privée, et ses atteintes grâce à ses entretiens fréquents depuis son exil russe mais aussi grâce au très bon documentaire Citizenfour. Ce documentaire, Oscar du meilleur documentaire 2015, n'est pas exceptionnel dans sa facture, mais absolument passionnant par son sujet et le moment d'Histoire qu'a saisi sa réalisatrice Laura Poitras.
Alors même si Poutine offre la tête de cet homme courageus en cadeau de mariage à Trump, il restera Citizenfour pour ne pas oublier.

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École Polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989: 14 femmes ont été tuées pour ce qu'elles étaient, indépendantes, diplômées, libres.

Le documentaire qui me l'a appris est La domination Masculine, de Patric Jean. Non, la situation de la femme ne va pas en s' améliorant. Pour les filles riches de familles parisiennes de gauche peut-être, mais fermant les yeux sur la dégradation mondiale de la situation des femmes on s'en mordra les doigts. Et non, montrer ses seins n'est pas un acte violent. Et si le corps de la femme choque, c'est que la liberté des femmes fait peur. C'est normal, elle remettrait en cause les bases de notre civilisation: propriété, exploitation, domination. Sans une alphabétisation des femmes, aucune politique écologique ou sociale ne changera le monde.

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Tous au Larzac !, de Christian Rouaud, 2011, 120'

J'ai vu ce film 2 fois dans des conditions idéales: dans des agora, avec des gens que j'aime, au milieu de spectateurs qui aiment le cinéma. La 1ere fois à Toulouse dans un Utopia, la seconde, en plein air à la Villette.

Ce film est une messe: une occasion de se regrouper sans avoir besoin de se convaincre, juste pour se rappeler qu'on est du côté des bons, pour écouter les témoignages de ceux qui étaient du côté des égoïstes et qui un jour ont compris.

A l'Utopia, j'étais novice; à la Villette, j'étais prosélyte. Aujourd'hui je vous transmets la bonne parole.

Paix sur Terre aux hommes de bonne volonté.

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Les péripéties de Rob Stewart, cameraman des fonds marins, et du Capitaine Paul Watson de la Sea Shepherd Conservation Society, défenseur des cétacés, requins et autres habitants des océans. Poursuivis par la mafia et toutes les polices des mers du monde, ils tendent de défendre les lois des eaux internationales et les espèces en danger.

C'est le doc qui m'a donné envie d'en faire et qui m'a fait réaliser que la crise écologique était le plus grand défi de mon temps. J'ai changé d'orientation professionnelle après Les Seigneurs de la mer, c'est dit. Le film a vieilli: le sujet est désormais connu. Mais l'intrigue et le suspense de ce film en font toujours un bon documentaire.

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Si dieu il y avait, il haïrait personnellement Terry Gilliam et lui pourrirait ses tournages.

Le Don Quichotte en tournage devait exister ! il aurait touché les cieux par sa perfection: Cervantès, Terry Gilliam et Jean Rochefort, une trinité parfaite ! Mais cette tour de Babel cinématographique a été stoppée dans son édification par toutes les malédictions du ciel et de la terre. Il reste de cette grande lutte entre Terry Gilliam et dieu un récit biblique: Lost in la Mancha.

La guerre entre ces deux-là n'est pas terminée.

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Andy et Mike ont décidé de prendre en main les affaires du monde en provoquant les plus crapuleuses des sociétés, les plus menteurs des économistes, les plus cons des politiques. De la combinaison de survie pour milliardaires à la promesse de compensation des victimes de Bhopal (drame trentenaire hier), ils nous invitent à pousser nos réflexions plus loin que la simple contestation passive. Les grands méchants de ce monde ne paraissent plus si intouchables, si tout puissants ou si stratégiques. Et les bouffons ne sont pas ceux que l'on croit.

Idée classique au sens théâtral, mais idée de génie, très efficace dans la réalisation. A pleurer de rire. Mike et Andy sont mes super-héros.

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Immersion dans une cour de récré de maternelle. Nous suivons une dizaine d'enfants pendant l'année.

C'est le documentaire que j'aurais voulu faire: filmer des petits d'homme comme dans un documentaire animalier, dans toute leur sauvagerie enfantine. La réalisation est parfaite; les sujets sont fascinants, drôles et terrifiants. Ces petits d'homme singent la morale des adultes, dont ils ne sont pas encore corsetés - et nous offrent la plus belle des satires sociales.
Humour noir au rendez-vous.

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Un petit voyage dans le temps proposé par Ken Loach: L'esprit de 45.

Ken Loach remonte le fil de l'histoire et des souvenirs des classes laborieuses anglaises jusqu'à l'époque heureuse de 45 et de ses réformes socialistes, lorsque l'Angleterre s'occupa pour la 1ere - et jusqu'ici la dernière fois - de ses pauvres. Lorsque l'Angleterre s'est dit que logement, santé et éducation étaient finalement utiles à tous et qu'elle a, un temps, rougi des conditions dans lesquelles vivait sa classe ouvrière. Cet élan s'est arrêté net avec l'arrivée de feu cette grosse s.... de Thatcher. Ken Loach est un réalisateur surprenant, parfois drôle, incisif et juste, et d'autres fois pédagogique et lourd.

Il réalise ici un beau parallèle entre les politiques d'austérité d'aujourd'hui, et les décisions évidentes et pourtant courageuses des hommes politiques à la sortie de la guerre. Un film réjouissant et pourtant triste, nostalgique et plein d'espérance, qui redonne de façon étonnante foi en la politique, car elle reste quand même ce qu'on veut bien en faire.

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Le Sang des Bêtes montre de façon simple et directe les abattoirs de Paris, l'abattage des animaux et les conditions de travail des hommes. Âme sensible s'abstenir.

C'est une allégorie de l'holocauste, de la mise à mort à la chaîne, organisée et froide, pendant une période où les images des camps de concentration et des violences de la guerre plus généralement étaient censurées.

Aujourd'hui il interroge toujours, sur la violence des images de guerre, peut-être trop montrées, trop quotidiennes, mais aussi sur les scandales soulevés par les caméras cachées de l'association L214 qui dénonce les cruautés des abattoirs. Ce film est un cours de philosophie qui soulève mille questions éternelles comme la condition humaine, animale, du vivant, de la mort.

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Notre Pain Quotidien montre de façon toute simple le traitement de la matière première (animale, végétale ou minérale) et le travail des employés des grosses industries agroalimentaires d'Europe. on se retrouve en tête-à-tête avec sa condition d'humain omnivore, de consommateur aveugle, de client gavé. Alors être ou ne pas être végétarien? consommer bio? locale? équitable? fruitarien? arrêter de manger? La réponse réside dans la morale de chacun. Pour ma part, je pense donc je suis, mais je suis donc je mange. Manger en pensant, c'est ce que m'invite à faire ce documentaire puissant.

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L'obsolescence programmée est maintenant un sujet connu, exemple criant la bêtise de la course à la croissance. Mais en 2010, Prêt à jeter, de Cosima Dannoritzer (75') n'était pas une évidence, et je découvrais alors cette stratégie commerciale qui vise à créer une date d'auto-destruction, de péremption à tout objet afin d'en entretenir le besoin.

Moins pédagogique qu'un Marie-Monique Robin (dont je ne suis pas fan), et moins polémiste qu'un Monde selon Monsanto, il a été produit par un des mes héros dans la vie réelle: Patrice Barrat (co-producteur de The Yes Men fix the world! )

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Oscar du meilleur documentaire 2011. Documentaire très efficace lorsqu'il est sorti sur la place des conflits d'intérêt dans la crise économique qu'on se paye, mais aussi dans l'aberration des politiques économiques à travers le monde. Le genre de doc qui donne envie de tout envoyer balader et d'élever des chèvres dans le Vercors, ou de passer au militantisme "actif" à la Yes Men, un peu comme l'excellent "Prêt à jeter".
Pourtant le monde a tellement changé depuis sa sortie, que le revoir aujourd'hui me donne le sentiment de regarder des photos de famille pendant des vacances d'été, lorsque l'innocence nous faisait croire en tout.