SensCritique
Cover Les meilleurs films avec Al Pacino

Les meilleurs films avec Al Pacino selon Marius Jouanny

Liste de

9 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus d’un an

L'Impasse
8.1
1.

L'Impasse (1993)

Carlito's Way

2 h 24 min. Sortie : 23 mars 1994 (France). Gangster, Drame

Film de Brian De Palma

Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique.

Heat
7.8
2.

Heat (1995)

2 h 50 min. Sortie : 21 février 1996 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Michael Mann

Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ici, ce n'est pas seulement le sommet absolu de Micheal Mann, qui signe ici un monument de narration visuelle, d'écriture millimétré ne tombant pas dans les poncifs comme certains autres de ses films, tout en distillant une humanité, une émotion dans chacun des nombreux personnages. C'est aussi la rencontre au sommet des deux plus grands acteurs de l'histoire d'Hollywood (ou du moins du nouvel Hollywood) De Niro et Pacino. Tout est réuni ici pour aboutir à un chef-d'oeuvre d'action : tension au cordeau, introspection profonde dans l'intimité des personnages, scènes d'anthologies... Inoubliable.

Le Parrain
8.5
3.

Le Parrain (1972)

The Godfather

2 h 55 min. Sortie : 18 octobre 1972 (France). Policier, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Un après-midi de chien
7.9
4.

Un après-midi de chien (1975)

Dog Day Afternoon

2 h 05 min. Sortie : 30 janvier 1976 (France). Drame, Gangster

Film de Sidney Lumet

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une oeuvre touffue malgré un déroulement des plus classiques : tiré d'une histoire vraie et réparti sur une journée, le scénario comme le cadre de l'histoire n'ont rien d'exceptionnels. La réalisation, bien qu'impeccable, ne l'est d'ailleurs pas non plus. C'est plutôt dans le développement des personnages, leur humanisation que Sidney Lumet arrive à des sommets. Al Pacino est flamboyant, attendrissant même, tout comme John Cazale. C'est un véritable trio de névrosés qui s'attaque à un cambriolage qui ne se passera pas comme prévu, et ce des les premières minutes : l'un des trois braqueurs se taille sitôt l'arme dégainée.

De la critique des médias à celle du pouvoir policier, "Un après-midi de chien" est avant tout une ode à la tolérance, faisant de deux braqueurs paumés les victimes de leur propre cambriolage. Face à l'implacable force de la loi, la sensibilité d'Al Pacino se montre à fleur de peau : il hurle, pleure, enrage, se dévoile au grand jour avec une sincérité touchante. Etant l'homme de deux femmes (dont l'une d'elle est d'ailleurs un homme) il va revoir pour la dernière fois les êtres qui lui sont chers, tous aussi tarés que lui. Car il n'y a personne, dans ce film, qui semble bien sain d'esprit. Le portrait d'une Amérique une fois de plus aux abois, où tous semblent lâcher prise.

L'Épouvantail
7.5
5.

L'Épouvantail (1973)

Scarecrow

1 h 52 min. Sortie : 26 mai 1973 (France). Drame, Road movie

Film de Jerry Schatzberg

Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Schatzberg atteint avec "L'Epouvantail" un registre cinématographique infiniment précieux. Il y a plusieurs couches, la première étant la comédie, car l'émotion passe ici avant tout par le rire : Gene Hackman et Al Pacino forment avec ce film l'un des duos les plus drôles et attachants du cinéma américain. Le taciturne un peu violent et borné mais tendre et le clown triste et bienveillant ça paraît un peu convenu mais ça fonctionne du tonnerre de Zeus. La deuxième couche, c'est la fresque sociale, celle de deux paumés SDF qui parcourent les Etats-Unis avec le rêve américain en tête. La troisième, qui vient tout chambouler, c'est le drame, qui s'instille subtilement pour mieux éclater au visage du spectateur dans une conclusion abrupte, qui nous fait quitter les personnages comme ont les a rencontrés : sans préliminaires, comme un nuage qui apparaît à notre regard, traverse le ciel et finit par disparaître. C'est fort, et même si la mise en scène se reposant trop sur le jeu des acteurs est certainement convenue, tout est à sa place pour nous faire admirer l'effacement du cinéaste plutôt que de lui reprocher.

Panique à Needle Park
7.2
6.

Panique à Needle Park (1971)

The Panic in Needle Park

1 h 45 min. Sortie : 1 juin 1971 (France). Drame, Policier, Romance

Film de Jerry Schatzberg

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Schatzberg réalise une introspection dans le milieu des drogués de Needle Park à New York dans les années 70, s'abordant comme le pendant dramatique du point de vue des victimes de la drogue de "French Connection" sorti la même année, tant les deux partagent la même réalisation proche du documentaire. Certes, le rythme et l'écriture ne sont pas aussi aboutis que dans "L'épouvantail", mais le cinéaste a le mérite de se focaliser sur une réalité sociale toute particulière, tout en humanisant ses personnages avec une direction d'acteur exceptionnelle. Pacino et Winn crèvent l'écran, déchire les entrailles du spectateur, et comparé à un "Requiem for a dream" tout cela se fait sans effets de manche. Le cercle vicieux de l'addiction, les gros plans sur les aiguilles qui transpercent la peau, la descente aux enfers du couple qui perd toute dignité pour quelques dollars, rien ne nous est épargné et tout est juste. Avec une fin là encore très abrupte et d'autant plus marquante, Schatzberg montre qu'il ne se complaît pas dans cette réalité sordide, mais veut simplement la décrire et laisser du lest à ses personnages. Je crois que je pourrais écrire des pages entières rien que sur la manière dont "Panique à Needle Park" et "L'épouvantail" se terminent, tellement, c'est paradoxal et passionnant d'un point de vue narratif. Voilà en tout cas du grand cinéma social, synthétisant toute l'hystérie et la détresse des récits du Nouvel Hollywood.

Révélations
7.5
7.

Révélations (1999)

The Insider

2 h 37 min. Sortie : 15 mars 2000 (France). Biopic, Drame, Thriller

Film de Michael Mann

Marius Jouanny a mis 8/10.

Annotation :

Micheal Mann braque sa caméra, souvent à l'épaule, sur l'affaire des lobby du tabac avec un regard piquant, teinté d'une froideur apparente qui cache une profonde admiration pour le duo de personnages qu'il développe, remarquablement interprétés par Russell Crowe et Al <3. Une fois de plus, la liberté du journalisme et surtout ses limites dans notre société capitaliste est pointée avec force de conviction : la démonstration souvent poignante. Il y a certes quelques longueurs dans ce film de 2h 15, et un lyrisme pas toujours au diapason. Qu'importe, Mann a des intentions de réalisations toutes à son honneur : l'image est léchée, la bande-son impose des silences étonnants donnant le ton avec panache, et la dernière partie du film amène un regain de rythme et de pertinence dramatique. Le tout est peut-être classique dans sa narration et n'a pas la fièvre de "Les hommes du président", mais on ne peut que se réjouir que Micheal Mann distille une pure réalisation d'auteur, sortant un tel biopic du lot.

Insomnia
6.6
8.

Insomnia (2002)

1 h 58 min. Sortie : 6 novembre 2002 (France). Thriller

Film de Christopher Nolan

Marius Jouanny a mis 7/10.

Serpico
7.6
9.

Serpico (1973)

2 h 10 min. Sortie : 22 mai 1974 (France). Biopic, Policier, Drame

Film de Sidney Lumet

Marius Jouanny a mis 6/10.

Annotation :

Un peu déçu d'un Sidney Lumet que j'attendais digne d'"Un Après-Midi de chien", sorti deux ans après toujours avec le flamboyant Al Pacino. Ici, il est question d'un flic droit dans ses bottes, au milieu de la corruption qui gangrène New-York. C'est un biopic finalement très classique, filmé avec un réalisme maîtrisé mais peu remarquable. Al y est toujours aussi génial (plus je le vois, plus je me dis que c'est clairement un de mes acteur préféré) mais ne parviens pas à rattraper malgré ses adroites et attachantes gesticulations, son irrésistible moustache et fringues impayables, un rythme un peu enrouillé. Le propos du film est certes propice à une intrigue qui fait du sur-place, (comme les romances que vit Serpico, d'ailleurs) mais ça m'a quelque peu lassé. Qu'à cela ne tienne, c'est un Sidney Lumet, c'est donc indéniablement intéressant et fort dans ses intentions. Mais encore une fois, il est loin d'atteindre la moiteur virtuose d'"Un Après-Midi de chien".

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