Les meilleurs films avec Tilda Swinton selon takeshi29

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Wes Anderson était déjà un prince, c'est dorénavant un roi...

Françoise Hardy / Wes Anderson, le mariage parfait : http://youtu.be/MPD-WPNxpmU

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Avant d’aller rencontrer les zombies de Jarmusch mardi, je viens de rattraper une impasse inexcusable en faisant la connaissance de ses vampires. Mélancolique, drôle, romantique, rock’n’roll. Et Tilda Swinton y est juste sublime...

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Les frères Safdie ont encore franchi une étape dans leur cinéma, toujours aussi électrique mais cette fois totalement délesté de leur réalisme mumblecore.

Si on m'avait dit qu'un jour ces deux-là mettraient "After Hours" et "Série noire pour une nuit blanche" dans un shaker, qu'ils saupoudreraient la mixture d'une dose de leur amour fou pour le New-York interlope et d'une larme de Soderbergh, avant de secouer le tout très très très fort afin d'accoucher d'un cocktail survitaminé, j'aurais eu du mal à le croire.

Cette descente aux enfers a le grain (de folie) de la sublime photo que seul un Darius Khondji sait offrir, la noirceur en boucle de Daniel Lopatin, et l’ambiguïté d'un rictus d'Adam Sandler, dont plus personne n'avait su capter le génie depuis Paul Thomas Anderson et son étourdissant "Punch-Drunk Love".

La place d'un tel film est en salle, sur un écran géant, avec un son titanesque. CQFD...

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La vision de la vie du Caravage par Derek Jarman permet de se laver les yeux après la croute signée Michele Placido sortie l'an dernier. Car Jarman est lui-même un grand plasticien, qui offre son point de vue d'artiste plutôt que de s'appliquer à faire du Wikipédia et de la reconstitution en toc.

Alors chez lui l'anachronisme est roi, ça sent la sueur, les corps s'attirent à tel point qu'on se demande si on ne va pas se trouver rapidement projeté dans du "Pink Narcissus", ses scènes se confondent avec les tableaux de Michelangelo Merisi da Caravaggio, si fort que parfois seul le mouvement permet de différencier l’œuvre d'origine de sa reconstitution sur bobine.

Par instants c'est tout bonnement déchirant de beauté, vertigineux, et ce qui l'est aussi c'est la prestation d'une Tilda Swinton encore au tout début de sa carrière.

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Bien entendu c’est clivant puisque c’est du Apichatpong Weerasethakul. Bien entendu c’est abscons, fascinant et hypnotique puisque c’est du Apichatpong Weerasethakul. Bien entendu il faut laisser son cerveau à l’entrée de la salle pour ressentir plutôt qu’intellectualiser puisque c’est du Apichatpong Weerasethakul…

Probablement son film le plus lisible cependant, ce sera à vous de le vérifier le 17 novembre.

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Celui-ci m'a principalement posé des problèmes de conscience. En effet j'ai éprouvé une certaine honte d'avoir aimé, d'avoir plongé dans le piège brillamment tendu par Lynne Ramsay de me mettre en position de voyeur. Car oui il faut quand même être dégueulasse pour n'avoir qu'une envie : connaître ce qui se cache derrière cette porte, pour adhérer à cette construction de récit sadique et malsaine.

Alors oui j'ai adoré l'expérience, être plongé dans un cauchemar de 107 minutes sans pouvoir respirer la moindre seconde m'a donné le frisson, mais je ne saurai jamais si ce film est un bijou ou un truc bien infect accouché par une réalisatrice brillante mais qui tout comme ses copains de jeu Haneke et Lanthimos ne peuvent s'empêcher de balancer un symbole freudien par plan, et vont toujours rajouter la scène qui me fait douter de leur honnêteté intellectuelle.

NB : On en parle de l'interdiction aux moins de 12 ans ? J'ai toujours été un père cool, j'ai tout fait pour que ma fille s'ouvre à un cinéma "différent" mais si elle avait eu ça sous les yeux à cet âge, j'aurais été très mal.

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Il faut regarder "Okja" avec des yeux d'enfants, afin de se laisser embarquer par cette production trop américanisée mais assez jubilatoire.

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Si j'avais tant de fois retardé le moment de découvrir ce "Snowpiercer" alors même que j'aime énormément le travail de Bong Joon-ho, c'est probablement que je craignais le produit calibré, lissé par la production en partie américaine. Mais s'il y a de ça dans son côté film de bourrin, assez jouissif d'ailleurs, il y a aussi un côté plus Verhoeven dans cette façon d'utiliser l'outrance, pourquoi pas le grotesque, pour faire passer le message politique.

Ici il est omniprésent, et finalement plus fin qu'il n'y parait. La lutte des classes expliquée par le menu, si j'ose dire, et même par étapes historiques à travers les wagons franchis. Une scène m'a particulièrement marqué, celle de la fusillade dans l'école.

Et sans la réussite de ce film un autre, formidable, n'aurait probablement jamais pu voir le jour : "Dernier train pour Busan".

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En gros les réactions à la sortie de la projection étaient aussi partagées qu'après "Le Barrage". Et pas étonnant car Joanna Hogg est une drôle de réalisatrice qui après "The Souvenir" filme à nouveau (plusieurs) Tilda Swinton dans un film de fantômes peu commun. Essayez d'imaginer du Roger Corman intello, du gothique introspectif, ou pourquoi pas du M. Night Shyamalan british. Je sais c'est pas évident mais c'est pourtant ce que vous allez devoir affronter si vous acceptez le contrat le 22 mars.

Je considérais cette réalisatrice comme un nouveau phénomène snob très surestimé et là je dois avouer qu'elle m'a cueilli, ne serait-ce que par sa faculté à se renouveler, à surprendre, à travailler l'inquiétant.

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J'y suis allé avec la crainte de revivre le moment plus que difficile vécu il y a quelques semaines en découvrant mon premier Joanna Hogg, "Archipelago".

Craintes assez rapidement dissipées car celui-ci est radicalement différent bien que lui aussi poseur et non dénué d'une certaine prétention. Mais ce "The Souvenir - Part I" ne ressemblant à rien d'autre, il s'avère forcément intrigant, décalé dans son rythme, son ton, sa photographie, dans presque tout ce qui le compose.

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30 minutes de pur esthétisme, l'intro fait penser à du Wong Kar-Wai avant qu'Almodóvar ne se réapproprie cet objet singulier qui revient aux sources de "La Loi du désir", Pedro réaffirmant ainsi sa passion pour Cocteau.

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Ça y est, le Festival de Cannes est lancé, avec en ce qui me concerne une petite déception.

Quand on voit ce que Jarmusch avait fait du film de vampires (Merveilleux "Only Lovers Left Alive") , on pouvait s’attendre à ce qu’il révolutionne le genre zombiesque. Et pourtant non, Jim a juste bien fait ses devoirs.

Assez fun, un humour à froid que j'affectionne (et même un petit truc scénaristique rigolo comme tout que je ne dévoilerai pas mais qui parlera à ceux qui ont eu la malchance de voir le dernier Blier), des références bien comme il faut et la dose habituelle de critiques de la société de consommation (Coucou Romero !) et de tacles à la gorge sur la politique américaine (Coucou Trump et son mur mexicain), un casting énorme (qui phagocyte presque le film), parfois sympa esthétiquement avec des petits ralentis pour se faire plaisir, mais vraiment pas de quoi se relever la nuit.

Il repartira sans prix, je vous le signe.

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Très clairement je conseillerais plus facilement ce "The French Dispatch" à quelqu'un qui découvrirait Wes Anderson qu'à ceux qui le connaissent par cœur. Parce que tout son univers est là, plaisant bien sûr mais jamais déstabilisant, on y retrouve sa mécanique, sa poésie, son humour, mais tout à mille lieues de ce qu'il a pu offrir précédemment.

Il est peut-être temps de t'éloigner un peu de ta zone de confort Wes, histoire que tes adeptes ne commencent à te trouver prévisible. Par contre bien joué ton blind test acteurs, ça m'a permis de ne jamais m'ennuyer alors que pourtant j'ai été tenté à 2-3 reprises.

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S'il est toujours intéressant de voir une tentative de biopic loin des exercices scolaires habituels ici John Maybury semble rapidement enfermé dans sa pose esthétisante, comme contraint de ne pas lâcher sa folle originalité une seconde. Et si Derek Jacobi est remarquable en Francis Bacon, face à lui le jeune Daniel Craig parait bien fade.

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Une fois de plus un grand réalisateur signe un film totalement impersonnel pour une plateforme. D'ailleurs si ce "The Killer" n'était pas estampillé Fincher il serait certainement passé totalement inaperçu tant il est non pas mauvais, mais neutre.

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Je sais que je vais encore me faire des copains avec ce jugement mais mes craintes ont été exaucées au-delà de tout : 10 minutes sublimes n’effaceront pas les 120 autres d’une prétention et d’une vacuité sans nom. Malheureusement Aronofsky a fait des petits...

NB : J'allais mettre 3, voire 4, grâce à cette scène démentielle et la musique de Thom Yorke, et là le mec a osé atteindre le point Godwin... Trop c'est trop...

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Depuis "Mad Max - Fury Road" George Miller bénéficie d'une hype monumentale, comme si tout le monde était devenu amnésique, et je m'inclue dedans, et avait oublié qu'il n'avait pas été le dernier à signer quelques bouses.

Bon on ne va pas se mentir, rien que le titre aurait dû nous alerter, un truc comme ça, mis à part Lelouch y'a plus grand monde qui ose. Et ce qui se cache dessous est encore pire, entre contes à faire vomir et saigner des yeux les gamins tellement c'est laid et romance avec plein de trop joli surnaturel dedans que même Marc Levy hésiterait à pondre.

Après moi je ne suis pas contre ce genre de films, tu peux quitter la salle pour une pause clope, taper la discute pendant un bonne quinzaine de minutes au soleil avec ton pote de la caisse, et revenir sans avoir rien loupé. Ton seul regret : ne pas en avoir fumé une deuxième pour éviter cette fin d'une niaiserie abyssale.

(Oh p.... je viens de comprendre : en fait ce n'était pas Idris Elba mais Shaquille O’Neal, et donc George Miller n'y est pour rien dans ce merdier, c'est Starsky qui a fait joujou avec son ordi... https://www.senscritique.com/film/Kazaam/435079)