Les meilleurs films d'animation Dreamworks selon Yayap

Annotation :

Dragons 2 reste et restera probablement pour moi le chef-d'oeuvre de Dreamworks, celui grâce auquel le studio aura définitivement côtoyé les cimes de Pixar.

Comme pour, par exemple, Toy Story 2, le film parvient à se construire sur les fondations de son prédécesseur et en conserve l'essence, y apporte une suite logique tout en faisant exploser ses limites. C'est non seulement une merveille d'animation et de mise en scène, référence à la fois technique et artistique des années après sa sortie, mais aussi un film d'une grande générosité, variant les ambiances visuelles et les fulgurances iconiques, et au potentiel spectaculaire indéniable (la bataille sur la plage reste la dernière grande bataille de fantasy du cinéma, en attendant meilleur).

C'est aussi un film qui prend le temps de faire exister ses personnages et leurs interactions, crée des complicités très fortes à l'écran, mais parvient également à faire évoluer logiquement son protagoniste tout en le mettant face à des challenges en apparence insurmontable. A ce titre, le film atteint une certaine radicalité compte tenu de sa nature à travers certains passages étonnamment sombres et mêmes déchirants. Le tout en gardant un juste équilibre entre rires et larmes, et toujours soutenu par une musique du plus bel effet signée John Powell (et un passage chanté charmant comme tout).

Chef-d'oeuvre moderne de l'animation.

Annotation :

Contrairement à Chicken Run, je n’avais vu celui-ci qu’une fois et en gardais donc peu de souvenir, ce fut donc une superbe redécouverte !

On est dans des enjeux plus léger - le film tourne tout de même autour d’un concours de légumes géants, diantre ! - mais ça permet à Aardman d’assumer l’absurdité de leur concept et de multiplier les gags et une inventivité visuelle de tous les instants. Ils ont quand même cette science du gag d’arrière-plan qu’on ne remarque pas forcément, d’arriver à faire que chaque instant du film soit hilarant sans tomber dans l’overdose (contrairement à Souris City dont l’humour me semblait à la fois bien plus envahissant et prévisible).

Puis toute la revisite des codes de l’horreur est géniale, déjà parce que ça tranche avec la joyeuse débilité du concept de départ, ensuite parce qu’il y a une vraie maîtrise de ses codes de mise en scène. On peut parler des productions Aardman en termes purement techniques, mais il ne faut pas oublier qu’il y a d’indéniables qualités de réalisation et une maestria du langage cinématographique à toute épreuve.

Et le film parvient à être attachant et vraiment émouvant, notamment lorsqu’il prend une autre dimension dans sa seconde moitié, puis la bromance Wallace/Gromit voilà quoi c’est beau :'(

Annotation :

Moins abouti à mon sens que sa suite, Dragons premier du nom n'en reste pas moins un modèle de film d'animation grand public, et aura sans doute bluffé tout le monde en prouvant que Dreamworks pouvait faire du grand cinéma.

Le film prend pourtant un point de départ vu et revu mille fois, mais parvient à transcender son sujet grâce au talent et à la passion de ses réalisateurs, qui prennent le temps de faire exister leurs personnages, de faire naître leurs relations à l'écran, et de développer leurs thématiques de manière organique. La première heure du film est un modèle de perfection pour ce qui est de construire la relation entre Hiccup et Toothless, tout est tellement naturel, les ficelles en deviennent invisibles.

Ajoutons à cela le sens du visuel inné du film, abouti à chaque instant mais particulièrement spectaculaire lors de ses séquences de vol, et l'on obtient l'une des plus grosses réussites du studio, et le point d'entrée de l'une des meilleures sagas de l'animation.

Annotation :

Si j'aime toujours beaucoup Shrek premier du nom, j'ai toujours préféré sa suite et l'écart n'a fait que se creuser en les revoyant récemment.

Shrek 2 a tout de la suite idéale et bâtit littéralement sur la conclusion du précédent pour développer quelque chose de plus complexe, plus ambitieux et plus réjouissant. Parce qu'on a vu le couple Shrek-Fiona se former, c'était bien beau, mais il fallait à présent voir comment les deux ogres allaient construire leur vie ensemble et s'acclimater du poids de leurs passifs respectifs, incarné en ce qui concerne Fiona par ses parents. Cette confrontation Shrek/beau-parents tient du génie : non seulement c'est un terreau comique idéal mais ça remet en perspective toute la progression de l'ogre dans le premier film. Arrivé dans un royaume enchanteur de strass et d'apparences et confronté à l'image du prince charmant qui devait logiquement libérer sa belle, Shrek doute, hésite, et le message sur l'apparence et l'acceptation de soi du premier s'en trouve enrichi, amplifié. Le film est vraiment attachant et émouvant, grâce à cette relation Shrek/Fiona qui porte le tout.

Au-delà de ça, Shrek 2 est un film profondément jubilatoire. Plus rapide et dynamique que le premier, le film est un vrai enchaînement de gags délivrés avec une générosité à toute épreuve. C'est parfois impertinent, souvent créatif et presque toujours efficace, malgré le coup de vieux qu'a pris l'humour référentiel depuis 2004. Mais le film peut compter sur un sens du timing comique irréprochable et une galerie de nouveaux personnages (le Chat Potté, les parents, Marraine la fée...) absolument délirants et qui se mêlent idéalement au casting d'origine. Le film est vraiment pensé comme une comédie mais ça ne l'empêche jamais d'offrir de vrais moments de bravoure au premier degré, comme ce climax du feu de dieu.

Généreux, joyeusement bordélique et bien plus intelligent que ce qu'on pourrait penser, Shrek 2 est l'un des sommets de Dreamworks et le dernier éclat d'une saga qui ne pourra plus jamais se renouveler de la sorte (jusqu'au Chat Potté 2 wtf).

Annotation :

Moins frais que le premier, moins audacieux que le second, Dragons 3 s'impose presque par défaut comme le volet le plus faible de la trilogie. Il offre pourtant une conclusion idéale à la saga, en jouant habilement sur les effets de rime avec le premier volet tout en amenant ses deux personnages principaux sur un chemin logique, justifié thématiquement sur l'ensemble de leur parcours, mais aussi véritablement émouvant grâce au soin avec lequel Deblois a dépeint ses caractères et son monde pendant 10 ans. La fin en elle-même, évidente, est assez parfaite dans son exécution et m'aura tiré une larme, preuve que l'entreprise dans son ensemble fut une vraie réussite.

Et l'oeuvre dans sa totalité reste remarquablement exécutée, c'est toujours aussi drôle, touchant, énergisant et visuellement splendide.

Annotation :

Ca m’a fait plaisir de le revoir. Ce n’est curieusement pas aussi drôle ou délirant que dans mon souvenir. Ca le reste bien évidemment, mais disons que Park et Lord prennent le temps de poser leurs enjeux avec toute la gravité qui va avec, le tout sans jamais perdre une énergie globale extrêmement positive. Ginger est en ça un perso principal super réussi, déterminée et inventive tout en gardant ses doutes. Bon et je pense qu’Aardman et Pixar ont le même talent pour ce qui est de détourner des objets du quotidien avec inventivité, voir tout ça mis à l’échelle d’un film d’évasion c’est super jouissif (et ça m’a fait me dire qu’il fallait vraiment que je voie La Grande Evasion).

Après c’est vrai que l’intrigue reste relativement classique (notamment autour du personnage de Rocky et de la révélation qui l’entoure), je ne sais pas si c’est 100% la volonté du studio ou si le partenariat avec Dreamworks a un rôle à jouer là-dedans. Mais tout est tellement bien fait et attachant (comme dans Dragons par exemple) que ce n’est pas un problème. Et la musique de John Powell et Harry Gregson-Williams est trop bien !

Annotation :

Kung Fu Panda est l'exemple type du film bien meilleur que ce que son titre laissait entendre. Là où on pouvait s'attendre à un sous-Madagascar pastiche de films de kung fu, on a droit à un vrai beau film d'animation, très classique dans son schéma mais effectué avec grâce.

C'est une énième application du monomythe transposée dans une Chine médiévale animalière. Le film n'est jamais vraiment inattendu mais brille par le soin qu'il accorde à ses personnages, son univers et ses thématiques. Lourdaud et véhicule facile à de l'humour gras, Po est surtout un personnage mal dans sa peau et plein de rêves, dont l'arc ne sera pas tant de devenir quelqu'un d'autre que d'accepter qui il est en faisant de ses limites apparentes ses vraies forces. Sa relation avec Shifu est d'autant plus belle qu'elle commence de manière assez rugueuse et évolue pour devenir l'un des ciments du film. Le maître est sans doute le personnage le mieux écrit et le plus attachant du film derrière son air bourru, tant le film donne du sens à sa fermeture en le confrontant à son plus grand échec, incarné par le méchant du film, le terrible Tai Lung. Tout le film est matiné d'élans poétiques et de brins de philosophie orientale, le tout est bien entendu très simplifié pour convenir au grand public américain, mais ça suffit pour donner du cachet et surtout du coeur à l'ensemble.

Je rajouterais que le film est super beau, très travaillé dans sa direction artistique avec des plans superbement composés et des couleurs très vivantes. Les scènes de baston sont particulièrement dynamiques dans leur mise en scène et inventives dans leur chorégraphie. Et la musique signée John Powell et Hans Zimmer habille merveilleusement l'ensemble.

C'est de loin l'un des meilleurs Dreamworks et sans doute celui qui a instauré la ligne éditoriale reprise et sublimée ensuite par Dragons : un récit ultra-classique mais qui accorde du soin à ses enjeux et se dote d'une portée épique, une direction artistique flamboyante et un univers fort. J'aurais aimé que le studio s'y dédie de manière plus constante au-delà de ces deux sagas.

Annotation :

Surprise totale : alors que le premier Chat Potté était un spin-off d'une médiocrité sans nom, cette suite arrivée dix ans après est un vrai vent de fraîcheur au sein de la production animée actuelle. Le film fait le très bon choix de s'inspirer de cette nouvelle vague d'animation "à la Spiderverse" : modéalisation moins réaliste et plus expressive, rendu hybride entre 2D et 3D, séquences d'action ultra-dynamique avec jeu sur le framerate (on est parfois pas loin de la japanimation). En résulte un mélange détonnant et constamment stimulant sur le plan visuel et avec de vrais partis pris de réalisation.

Même l'histoire est bien. Le film remplit le pari de rendre intéressant un personnage secondaire en lui construisant son propre voyage avec en fil rouge la thématique de l'angoisse liée à la mort et la nécessité sous-jacente de trouver un sens à son existence. Ouais, c'est pas mal. Le tout au sein d'un récit certes cadré mais parvenant toujours à rester surprenant et surtout qui arrive à jongler avec justesse entre tous ses personnages : Potté et sa bande mais aussi le groupe de Boucles d'or et deux génialissimes méchants - un hilarant et un assez flippant qui est l'une des plus grosses réussites du studio. Alors que Disney semble se refuser depuis un moment à créer de vrais antagonistes, c'est assez rafraîchissant.

C'est donc une réussite intégrale et l'un des films d'animation US les plus frais de ces dernières années, loin devant les timides productions de Pixar depuis 2020. Voilà de quoi rassurer sur l'avenir d'un studio très productif mais dont la constance n'a jamais été la grande force.

Annotation :

Qui a dit que Dreamworks faisait de mauvaises suites ?

Kung-Fu Panda est à mon sens un poil moins équilibré que le premier : un peu plus de remplissage (péripéties, personnages), un humour pas forcément raté mais parfois mal placé quand le ton d'ensemble se veut plus sombre...

Il n'empêche que KFP2 est une vraie suite qui bâtit sur les fondations du premier en confrontant cette fois son héros à son passé et à une tragédie qui a laissé une blessure en apparence impossible à guérir. Un point de départ qui mène à quelques uns des moments les plus sérieux, dramatiques et émouvants de tout le catalogue Dreamworks.

Et bien entendu, Po est également confronté à un méchant qui agit à la fois comme un déclencheur/rappel de son traumatisme et comme son parfait miroir : Shen le paon. Disons-le tout net, c'est non seulement le meilleur méchant de la trilogie, le meilleur méchant du catalogue Dreamworks mais aussi l'un des meilleurs méchants du cinéma d'animation récent. Parce que oui Shen a tout pour lui : à la fois intimidant et drôle, mais aussi étonnamment complexe. Il est doté de sa propre blessure, d'un rapport compliqué avec ses parents et son héritage qui l'ont mené à commettre des actes atroces mais l'ont aussi conditionné à une vie sans amour, où le bonheur doit être arraché aux mains mortes de ses ennemis. Il faut voir la manière dont le personnage est à la fois animé et doublé par Gary Oldman, toutes les nuances qui se dégagent de ses expressions faciales, ses hésitations, la folie et la dépression sous-jacentes.

Soyons honnête, une grande partie de mon appréciation envers ce film, imparfait mais ambitieux et osé, vient de ce personnage qui m'a à la fois fait jubiler et touché d'une étrange manière.

Annotation :

Gros posage de couilles de la part du studio pour son second long-métrage que d'adapter l'histoire de Moïse !

On a donc un récit biblique traité à la sauce Disney 90's, au moment où le studio était au meilleur de sa forme. Démesure, narration visuelle, chansons étonnamment réussies, mais aussi défilé sans concessions des souffrances du peuple hébreu et une poignée de séquences bien glaçantes... La relation Moïse/Ramsès fonctionne à merveille, sans doute le gros point fort du film après son ampleur visuelle. Après il faut avaler la célébration un peu béate de la foi qui est présentée ici, sans doute inévitable au vu du texte adapté, mais je préférais à ce niveau l'adaptation de Ridley Scott et son ambiguïté.

Ça n'en reste pas moins un gros morceau d'animation.

Annotation :

QUI A DIT QUE DREAMWORKS FAISAIT DE MAUVAISES SUITES ?

Ce second Croods renouvèle de manière aussi inattendue que réjouissante le plaisir du premier volet. On abandonne cette fois presque entièrement le désir de raconter une histoire sérieuse (et de toute façon assez balisée) pour verser dans la pure comédie. Le film est juste une décharge de gags en tous genre et à chaque fois qu'on pense savoir où tout ça nous mène, le récit prend une tournure surprenante et génialement absurde. En plus d'être l'un des Dreamorks les plus drôles, c'est également splendide visuellement avec cette DA anacro-préhistorique qui fait péter les couleurs dans tous les sens et ces références assumées à la culture pulp.

Annotation :

Belle réévaluation pour ce Megamind ! Comme Moi moche et méchant, sorti à peu près en même temps, on a un film sur un super-vilain qui au fond n'est pas si vilain que ça. Et je trouve clairement que c'est le film de Dreamworks qui s'en sort le mieux.

Alors oui, on sait comment ça va finir, mais le film densifie un peu son propos en touchant la notion de déterminisme de manière pas très subtile mais assez ludique, tout en questionnant la notion de sens de l'existence et l'idée que la poursuite d'un unique objectif qui définirait toute l'existence n'est sans doute pas l'approche la plus saine à adopter (pour le coup ça préfigurerait carrément Soul mais bon comme c'est Dreamworks c'est automatiquement du caca on dirait).

Et le film développe plutôt bien ses idées au cours d'un récit assez rafraîchissant et qui évite les balises bien connues du genre pendant la majeure partie de sa durée. Tout évolue de manière assez organique et il n'y a qu'à la fin que j'ai ressenti que l'intrigue se remettait sur des rails. C'est d'ailleurs mon principal reproche au film : un troisième acte plus conventionnel et une fin qui ne va sans doute pas au bout de toutes les idées créatives développées jusqu'alors.

Dommage parce que le reste est réjouissant en plus d'être vraiment drôle. L'humour fait mouche, évite le pipi-caca et peut compter sur un timing comique au poil. Surtout, c'est vraiment avant tout pensé une comédie et du coup les gags n'interviennent jamais pour relâcher la tension ou dédramatiser une situation mais sont entièrement intégrés à la narration, et aux personnages qui évoluent à travers eux. Tout en étant relativement touchant quand il faut l'être. Et il faut bien dire que le casting en VO est tout bonnement impérial : Ferrell, Hill, Tina Fey, et même Brad Pitt, que demande le peuple !

Et la musique tabasse, en plus je vois un peu ça comme un pied de nez à Iron Man.

Annotation :

Un premier film qui accuse un peu son âge, étonnamment posé mais malgré tout rempli de charme. L'univers et son détournement des codes du conte de fée version Disney fonctionne à merveille et les personnages sont vraiment attachants malgré un récit balisé. Bien réalisé, rempli de séquences géniales, à la fois drôle et sincère... Difficile de se dire que c'est ce film qui indiquera la marche à suivre pour toutes les productions Dreamworks qui suivront, pour le meilleur et souvent pour le pire hélas.

Annotation :

Si Le Chat Potté 2 a vraiment transcendé les nouveaux partis pris d'animation de Dreamworks, il ne faut pas oublier ce très bon Bad Guys qui déjà allait chercher du côté de Spiderverse et consorts pour élargir la patte graphique du studio. Le style dessiné colle magnifiquement à cet univers un peu déjanté où un gang d'animal hétéroclite commet de gros casses tout en style. Le film est extrêmement réjouissant grâce à sa palette de personnages principaux et à son humour bien dosé et parfois délicieusement référentiel.

On n'échappe pas à un récit assez classique où forcément les méchants ne sont pas si méchants que ça et où on se tape l'inévitable dispute de groupe en amorce du troisième acte. Ça n'en reste pas moins une production qui a toute ma sympathie, ne serait-ce que pour son approche visuelle et sa tonalité décontractée.

Annotation :

Encore un film qui puait le sapin et se révèle être une agréable surprise, ça devient une habitude pour le studio. Réalisé par Chris Sanders, co-réal lui-même de Dragons, Les Croods partage avec ce dernier son sens de l'émerveillement visuel. Le film ne s'encombre jamais de la vraisemblance et livre au contraire un univers préhistorique ultra-créatif, servi par une réalisation et une animation au top : c'est coloré, c'est étincelant, il y a de et il y a des surprises à chaque étape du récit.

Dommage que la narration soit plus classique en utilisant l'énième archétype du père sur-protecteur qui n'accepte pas son gendre. Fort heureusement les personnages restent attachants (et fort bien doublés) et le film évite de trop se prendre au sérieux.

Annotation :

Réévaluation positive. Ce deuxième volet est sans aucun doute le meilleur de la saga, certes qui n'a jamais non plus atteint des sommets. Mais ici, le film parvient à bâtir sur les fondations du premier tout en étant plus généreux dans ses péripéties, et en se concentrant davantage sur ses différents personnages et leurs parcours individuels. On n'atteint jamais l'émotion des deux premiers Shrek par exemple, mais ça suffit pour donner un peu de coeur au film, sans jamais le faire sortir de son ambiance de bonne humeur permanente. Ça reste avant tout une comédie et, dans ce registre, l'humour souvent très visuel et cartoonesque marche toujours aussi bien, particulièrement en ce qui concerne les persos secondaires (les Pingouins restent mes petits préférés). Pas de quoi toiser les sommets de Dreamworks mais c'était une belle redécouverte.

Annotation :

Peut-être le Dreamworks le plus sous-estimé :(

Alors oui c'est puéril. Mais surprise : c'est le but puisque tout le film a pour projet de nous mettre dans la tête de deux gosses, et pour le coup c'est entièrement réussi. Parce que le parti pris est vraiment assumé à fond, le film n'essaie jamais de se prendre au sérieux ou d'amener du tire-larmes pseudo-Pixar qui serait malvenu. Tout n'est que péripéties débiles, pipi caca et le tout dans une bonne humeur qui m'a fait un bien fou même si tout ne m'a pas fait rire.

Je rajouterais également que le style graphique est des plus réussis, on est sur quelque chose qui évoque le dessin enfantin de manière assez unique pour de l'animation 3D, c'est suffisamment rare que pour être signalé.

Une vraie bonne surprise donc.

Annotation :

QUI A DIT QUE DREAMWORKS FAISAIT DE MAUVAISES SUITES ?

Sérieusement, après un Baby Boss pas si nul mais assez inégal, on a un second volet qui passe la seconde et offre un récit joyeusement débile, souvent drôle et généreux en péripéties hautes en couleurs. Alors non ça ne raconte rien de bien fou mais c'est quand même souvent rigolo et plutôt joli (j'avais souvent l'impression d'être un bébé devant lequel on agite un jouet tout coloré et c'est sans doute le but). Puis la relation entre le père et la fille est assez mignonne mine de rien. Bref c'est con mais c'est sympa.

Annotation :

Je le revois un peu à la hausse. Shrek 4 est certes loin du niveau des deux premiers films mais n'en demeure pas moins une conclusion satisfaisante à la saga. Le concept de réalité alternative apporte la fraîcheur qui manquait au 3e opus et la relation Shrek/Fiona trouve une belle conclusion en revenant à ses bases, permettant par ailleurs au film de remettre le doigt sur le message de la saga entière et le parcours vécu par son personnage principal. Dommage que le film dans son ensemble soit un peu plan-plan et peu mémorable dans son exécution, bien que plus agréable que son prédécesseur.