Les meilleurs films de 2007 selon Homdepaille

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"Celle qui ressemble à John Malkovitch ?"

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Cadavre exquis par 3 réalisateurs. J'aime bien la partie de Tsui Hark, c'est nerveux et dans le respect du concept il met en place beaucoup de choses pour ses confrères.

Seulement rien n'est utilisé et chacun fait à sa manière. La transition entre Tsui Hark et Ringo Lam, à la réalisation plus sobre, est très nette. Au moins il amène son acte vers une confrontation en sous-sol très réussie.

Vient Johnnie To, contre-pied à la première heure. Il bazarde le potentiellement bon personnage féminin à l'arrière-plan (malheureusement cette écriture fragmentée ne l'amène pas à des sommets d'ambiguïté qu'un scénario solide aurait pu construire), ajoute de la comédie et transforme cette histoire de flics et voyous en rédemption spirituelle (le cercle des enfers dont ils sortent en abandonnant leurs richesses).
Au moins la stylisation est là même si l'éclairage est laid.

Annotation :

Vraiment léger en terme d'intrigue, une jeune diplômée se cherche entre masochisme et vie conjugale. Mais les qualités visuelles sont là. D'habitude le S.M m'emmerde, pas trop ici grâce à la mise en scène efficace sans faire de vagues ni verser dans l'excessif, l'urophilie (l'humour des années 70) ou autres folklores pas drôle.
Beaucoup de tournage guérilla (sans autorisation) nu dans les rues de Tokyo ou en plein jour en banlieue calme.

Annotation :

Un film d'espionnage très académique à part pour sa cruauté. Beaucoup de trucs déjà vu surtout dans les idées de doubles et de déguisement : des acteurs amateurs deviennent espion amateurs et un défilé de costumes et de maquillages auxquels répondent des scènes de mise-à-nu émotionnelle et physique. Les premières minutes laissent penser qu'on aura le droit à du thriller paranoïaque : Tang Wei dans la rue est observée par tout le monde et au Mah-jong une autre joueuse la regarde de biais, mais non c'est juste pour l'intro mystérieuse.

Reste la cruauté. Tony Leung en tortionnaire désabusé au masque dur, très violent en amour. Tang Wei dépucelée par un moche "pour la bonne cause" sans que son beau flirt ne dise rien. Et d'autres que j'ai oublié.
Malheureusement la romance entre les deux ne clique pas pour moi, la bascule est censée se faire autour de la fameuse chanson du chef d'œuvre Shanghaïen de l'époque L'Ange de la rue (1937) mais c'est bien la seule fêlure qu'on nous laisse voir entre lui suspicieux tout au long de leurs jeux de séduction et elle portée par un dégoût de lui durant une bonne partie du film.. Mais voilà une chanson (belle certes) pour lui et une grosse bague pour elle et apparemment faut y croire.

Annotation :

De la bagarre sympathique. Fait de grosses ficelles, avec une situation historique pas très fidèle qui sert juste de décor de luxe et des bastons un peu foutraques, mais ça se laisse suivre.

Annotation :

Clairement supérieur à la version ciné pour avoir comparé les 30 premières minutes.
Des seins pas censuré, le personnage d'Achille plus fou et surtout plus de gore. Pas que le gore soit essentiel mais le couper réduit systématiquement la durée des plans rendant toutes les scènes de combats épileptiques. Et ça réduit quand même un peu l'impact émotionnel de ne pas voir les charniers et l'horreur.