Les meilleurs films de 2011 selon Frakkazak

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Film qui m'avait fait découvrir à la fois Michael Shannon et son intensité glaçante, Jessica Chastain et son jeu impeccable, et Jeff Nichols et sa filmo touchante de bout en bout. Un film assez rude sur l'errance dans la folie d'un homme qui a pourtant tout ce que l'on peut espérer d'une belle vie. Fantastique.

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Construction narrative par les deux bouts, acteurs impeccables et le gamin le plus glaçant dans sa sociopathie qu'il m'ait été donné de voir. Tels sont les ingrédients qui font de ce film une oeuvre singulière, dérangeante et rondement menée. D'une Tilda Swinton perdue à un trio d'acteurs incarnant Kevin que l'on aurait vite envie de balancer par la fenêtre, les prestations sont magistrales.

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Si en 2011 j'avais gardé un très mauvais souvenir de War Horse, force est de constater que j'ai aujourd'hui l'impression de le découvrir pour la première fois. Et si toute l'introduction ne m'a pas rassurée, car elle est toujours aussi niaiseuse, notamment par la faute d'un Jeremy Irvine à la bouille insupportable, dès que la bête éponyme passe entre les mains de Tom Hiddleston, le film prend une toute autre envergure. Spielberg enchaîne les plans d'une beauté rare, allant de tableaux splendides de la campagne française à d'effroyables peintures du no man's land, il convoque l'émotion par sa mise en scène (les ailes du moulin) ou par l'utilisation de ses acteurs (le dernier regard d'Hiddleston face aux mitrailleuses, déchirant) . War Horse est une histoire pour enfants, où les horreurs indissociables à la guerre sont contées hors champs, mais dont l'impact est bien présent. Le film est, à mes yeux, passé de niaiserie d'un grand sur le déclin (mais à revoir tous les derniers films de tonton Steven, ce déclin n'était qu'illusoire dans mon esprit), à belle oeuvre qui dénote des productions qui lui sont contemporaines de par son esprit bon enfant mais pourtant grave. Une belle redécouverte, ça fait plaisir de s'être trompé.

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Mélangeant les atrocités historiques du massacre de Nankin avec la revisite du mythe national des Huits Beautés de Qinhuai, Zhang Yimou livre un film prenant, où horreur et grâce se mêlent savamment, et où les personnages sont au final plus intéressant qu'ils ne le semblent au premier abord. Une vision d'auteur différente de City of Life and Death pour un message pessimiste similaire.

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Money never slips (away)

Une incursion efficace dans les bureaux froids et cyniques d'une des boîtes responsables de la crise de 2008 qui sortira la première du feu en usant de ses parachutes dorés. Tous les acteurs sont bons, dans le rôle de crevures dont les états d'âmes s'arrêtent dès que le montant du chèque est annoncé. Et si l'on a aucune empathie pour eux, ils fascinent de par leur détachement et leurs justifications qu'ils semblent plus se répéter pour se convaincre eux-mêmes que les autres. Prenant.

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Etant moi-même amateur de photographie animalière (et par cascade, d'ornithologie) je ne pouvais qu'apprécier ce film très doux, sans jugement, et parfois drôle, sur ces passionnés. Sujet original pour un casting qui fait le taf dans un environnement peu abordé. Et puis, comme le dit l'un des personnages : "Il n'y a que les américains pour transformer l'ornithologie en compétition".

Annotation :

Un peu mielleux par moments, mais globalement intéressant, bien joué, et touchant.