Les meilleurs films de 2013 selon Vivienn

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Et puis merde. J'ai essayé de prendre du recul, mais rien à faire : j'adore Le Congrès. Et encore "j'adore" n'est même pas assez puissant. Ce film m'a fait voyager. De la SF ambitieuse et originale, d'une esthétique fascinante, un scénario somptueusement intelligent et qui m'a tellement perturbé que je doutais de ma cinéphilie à la fin. C'est bien simple : je ne regardais plus le film, je le vivais. J'avais l'impression d'avoir été transporté dans un autre monde et de me rendre compte qu'en réalité, j'étais dans une salle, à la toute fin. Du génie.

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Magnifique. D'une maîtrise rare, d'une violence inouïe, mon coeur a été torturé toute la seconde partie. On voit tout de suite que ce ne sont pas ces fiottes d'amerlock qui sont à l'origine de "Snowpiercer" tant le pessimisme de l'ensemble est décapant. Bong Joon-ho se confirme comme l'un des cinéastes les plus ambitieux et les plus brillants du nouveau millénaire. Rien que ça.

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L'une de mes expériences ciné les plus impressionnantes. Je m'en suis toujours qu'à moitié remis. "The Place Beyond the Pines" m'a réellement bousculé surtout que je ne m'attendais pas du tout à ça. Tous les acteurs sont parfaits, l'ambiance est incroyable, le puzzle que ça forme et les relations père-fils sont grandioses. Une grosse claque, et à moins de quelque chose d'encore plus impressionnant avant la fin de l'année (y a le Cuaron encore), probablement mon film préféré de 2013.

Ma critique : http://kamarade-fifien.blogspot.fr/2013/04/the-place-beyond-pines.html

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(texte obso) Soderbergh revient en force avec un film chirurgical dans la veine de "Contagion" - des scènes de grande ampleur malheureusement parfois enrobées d'éléments narratifs plus prévisibles et pas forcément intéressants (la toute fin, carrément décevante). Dommage quand on remarque qu'on était pas loin du triomphe du réalisateur : un scénario plus cohérent nous aurait probablement donné son chef d'oeuvre.

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Portrait noir et violent de la Chine contemporaine, d'un réalisme troublant et d'une intensité rare, porté par un réalisateur plus inspiré que jamais et un casting impressionnant, avec au final un film dont on parlera pendant encore longtemps, et qui n'aurait pas démérité une petite Palme d'Or au lieu de son Prix du Scénario au dernier Cannes.

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Pour faire bref : à avoir. Absolument. Il y a toujours le risque d'être déçu, d'autant plus que le film de Villeneuve semble jouir d'un buzz ultra-positif, mais la maîtrise de l'ensemble ne peut laisser de marbre : on est face à l'un des films de l'année, ça ne fait aucun doute, et Hugh Jackman mériterait tellement plus une place aux Oscars pour ce rôle que pour sa prestation dans Les Misérables. Villeneuve, en deux films, est passé du total inconnu à celui de véritable mec à suivre, dont le futur film prévu pour l'an prochain est d'ors et déjà attendu de pied ferme. Et non, contrairement à ce qu'on rabiboche par-ci par-là, ça n'a strictement rien à voir, ni avec Le Silence des Agneaux, ni avec Mystic River, ni avec Zodiac - car au-delà de l'aspect criminel de la chose, Prisoners est un film sur l'être humain. Un film sur vous et moi.

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Ron Fricke avait déjà réalisé "Baraka" il y a vingt ans. "Samsara" c'est la même claque visuelle et esthétique, mais en mieux. Plus ancré dans le réel, des images tout aussi magiques et parfois terrifiantes. Une grande oeuvre dont on parlera encore dans très très longtemps.

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Le cinéma belge ne s’est jamais mieux porté qu’aujourd’hui. Alabama Monroe en est la figuration évidente : jamais mièvre, toujours innovant, beau, drôle, terrible, dur et tragique. Une grosse claque, pour l’un des meilleurs films de l’année sans aucun doute : à voir absolument tant la rareté de productions réussies sur ce type de sujet rend le tout encore plus grand. Un film qui restera. Magnifique.

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On est pas au niveau d'un Fargo ou d'un No Country For Old Men, mais Inside Llewin Davis se classe dans tous les cas parmi les réalisations qu'on retiendra de la fratrie Coen : drôle, touchant, bien écrit et bien réalisé, une oeuvre qui constitue une nouvelle pierre à l'édifice qu'ils on construit au cours des trente dernières années. Pour revenir rapidement sur les acteurs : Oscar Isaac est absolument parfait, une vraie révélation qui n'aurait pas volé un Prix d'Interprétation à Cannes, Mulligan,Timberlake, Goodman et Hedlund sont tous quatre excellents. 2013 semble bien partie pour se finir en beauté.

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Filmé de magnifique façon dans les paysages splendides des Cévennes, "Michael Kohlhaas" est un film réussi qui peut prendre de cour de par sa lenteur narrative et ses phases très contemplatives. Situé entre un "Valhalla Rising" (pour son approche visuelle et son interprète principal), un "Royal Affair" (pour Mikkelsen et pour une vision similaire de certains événements) et du "Game of Thrones" (pour les images), une oeuvre bien fichue qui va cependant diviser pour ceux qui auraient du mal avec ces films d'époque. Des Pallières est un mec à suivre.

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La maîtrise du récit, de la mise en scène et de la direction d'acteurs est assez admirable - voir carrément grandiose. "New World" est une belle petite claque, entre "Infernal Affairs" et "Outrages", menée par un casting de fou et dirigé par un type qui sait ce qu'il fait. Du thriller coréen comme on l'aime, passionnant et bien foutu - quoi qu'il manque peut-être le petit truc qui l'aurait rendu carrément chef d'oeuvrissime.

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"Le Passé" est une plongée vertigineuse dont on ne ressort pas indemne. Farhadi livre un film phare illuminé par le trio de tête absolument décapant. Bejo mérite amplement son prix d'interprétation. Le plan-séquence final est un véritable chef d'oeuvre de mise en scène. Farhadi est décidément un très bon réalisateur.

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Fresque de 4h, à la fois sublimée par une mise en scène incroyable et une histoire simple mais pleine d'ambition. Autant artistiquement que techniquement c'est quasi-parfait. Dans tous les cas ça m'a donné envie de découvrir le reste de cette saga "Heimat", dont c'est ici le plus court volet.

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Gravity n'est pas le chef d'oeuvre attendu mais est indéniablement une claque visuelle et sensitive comme on en fait peu. La maîtrise de Cuaron est impressionnante, la 3D immersive au possible. Et malgré un fond moins grandiose, Gravity est un film qui se vit, qui se ressent, et qui laisse sur le cul. Magnifique.

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Si Pacific Rim, si on le compara à ses influences, n'égale jamais l'onirisme d'un Evangelion, on reste béa devant la maîtrise de Del Toro : les scènes d'actions sont claires et limpides, belles, grandioses, et font vibrer. Le scénario n'est pas sans failles mais deux trois surprises sur la fin, et surtout la scène d'intro absolument géniale, le font monter dans mon estime. Pacific Rim c'est d'ors et déjà l'un des blockbusters les plus réussis de l'été.

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C'est "Zero Dark Thirty" et non "Argo" qui aurait dut repartir avec l'Oscar du Meilleur Film. Pas patriotique pour un sou (cette dernière scène, mon Dieu!), plus front, plus brut et plus intelligent (pas très dur), le film de Bigelow s'impose comme un passage obligé dans la filmographie du cinéma de notre époque, à la manière d'un "The Social Network" qui trouve son intérêt dans la fresque qu'il produit et pas forcément dans ses qualités cinématographiques (même si dans le cas de TSN, c'était parfait dans les deux cas). Étrange de rapprocher ces deux films mais ils sont finalement très proches l'un de l'autre.

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Énorme surprise que ce "Monde de Charlie" et film qui me parle énormément - comme à beaucoup j'imagine. Chbosky, dont il s'agit d'une autobiographie, livre un film qui parvient à crier de douleur en restant sobre et calme. Un véritable appel à l'aide sous forme de film. Le trio d'acteurs principaux est parfait : Logan Lerman surprenant, Emma Watson excellente, et Ezra Miller qui confirme à nouveau tout le bien que l'on peut penser de lui.

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J'ai lu le comics de Miller il y a très longtemps, trop en tout cas pour que je m'en souvienne assez pour forcer la comparaison, mais le premier coup de génie de cette adaptation dessin-animé c'est de ne pas avoir repris la mise en scène du comics : toutes les scènes sont réorchestrées, pour notre plus grand bonheur. Noir, sombre, à l'image du comics, identique sur le fond mais complètement différent sur la forme. Probablement la meilleure adaptation en film de Batman jamais réalisée.

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C'est cliché d'aimer Tarantino mais celui là, quoi qu'en disent certains, est l'un de ses plus réussis et probablement son plus fun avec Pulp Fiction. "Django Unchained" c'est 2h45 de bonheur complet, un propos sous-jacent vraiment futé et une bande-originale de ouf. Waltz a vraiment un charisme impressionnant et mérite son Oscar.

Ma critique : http://kamarade-fifien.blogspot.fr/2013/01/django-unchained.html

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Entre la distribution scandaleuse du film (moins de vingt salles en France, c'est juste inadmissible pour un film comme celui-ci), la réussite technique et sensitive du film, sa reconstitution pas nécessairement historique mais surtout sociologique de cette époque (rarement vu le trauma d'Algérie traité de manière si réussie au cinéma), ses interprètes excellents, sa musique / ambiance sonore quasi-parfaite et des scènes d'anthologie (le combat de catch aux deux-tiers du film, qui arrive dans cette violence à transmettre tellement d'émotions et d'enjeux que je m'en mordais les doigts), on ne retiendra qu'une chose de Nos héros sont morts ce soir : voilà une excellente surprise, du cinéma français ambitieux et réussi, qui arrive à ses objectifs en proposant un produit original, reposant en partie sur un sport trop peu traité au cinéma et qui signe encore ici ses lettres de noblesse. Une bien belle claque, pas un film inoubliable mais clairement dans le haut du panier de ce qu'on a pu faire dans l'hexagone en 2013.