SensCritique
Cover Les meilleurs films de 2018

Les meilleurs films de 2018 selon Mayeul TheLink

60 séances en 2018 à 17€ le mois : 3,40 € la séance. Rentabilité atteinte !

Liste de

60 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a 11 mois

Phantom Thread
7.2
1.

Phantom Thread (2017)

2 h 10 min. Sortie : 14 février 2018 (France). Drame

Film de Paul Thomas Anderson

Mayeul TheLink a mis 9/10.

Annotation :

Il faudrait que je le revoie, car comme d'habitude chez Anderson, les personnages sont trop ambigus pour être cernés au premier visionnage. La relation oedipienne du couple se mêle au désir de création artistique et de contrôle pour deux personnages fascinants, se tournant autour dans une réalisation classieuse, n'atteignant pas les sommets de There Will Be Blood mais comme toujours avec ce réalisateur, d'une pertinence qui éclaire le film et les intentions des personnages.

First Man - Le Premier Homme sur la Lune
7.1
2.

First Man - Le Premier Homme sur la Lune (2018)

First Man

2 h 21 min. Sortie : 17 octobre 2018 (France). Biopic, Drame

Film de Damien Chazelle

Mayeul TheLink a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur, l'a mis en envie et a écrit une critique.

Annotation :

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Une autre thématique présente dans la filmo de Chazelle et que je n'aborde pas dans la critique est celle de la dialectique du maitre et de l'esclave. Centrale dans Whiplash, Andrew finissait en osmose parfaite avec Fletcher, tandis que Mia finissait sur un pied d'égalité avec Sebastian, tout en réalisant que l'osmose parfaite serait impossible. Dans First Man, Neil Armstrong a cette relation avec sa femme, elle qui se soumit à lui afin d'obtenir une stabilité de vie, pour finalement prendre le dessus lorsque le deuil paralyse son mari. Le dernier plan rejoint donc celui de La La Land : l'osmose parfaite est impossible (la vitre entre les deux), mais délivrés de leur angoisse existentielle, ils pourront faire un pas l'un vers l'autre, pour accomplir la dialectique.

Roma
7.1
3.

Roma (2018)

2 h 15 min. Sortie : 14 décembre 2018. Drame

Film de Alfonso Cuarón

Mayeul TheLink l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un regard extérieur, des souvenirs d'un enfant qui observe sans jamais interagir avec son environnement, et toute l'incompréhension des événements, micros ou macros, amenant un certain surréalisme parfois. Ça commence avec une simulation de la pulsation de la mer, comme pour la faire sienne et la contrôler, un avion pour une envie d'ailleurs qui se reflète dessus, et ça finit avec cette même pulsation dans laquelle on va devoir s'immerger, peu importe la peur, pour sauver l'autre et dans le même temps devenir vulnérable. Et toujours un avion dans le ciel, toujours aussi inaccessible, mais toujours bien visible, dans un coin de la tête, et puis l'envie de se livrer ("j'ai tant de choses à te dire"). Un grand film qui échappe à toute concrétisation, devant lequel on s'ennuie parfois, le rythme étant peu aimable, mais peu importe, l'intérêt se situe autre part. Un poème visuel évanescent, un souvenir qui se constitue et s'évanouit l'instant d'après. Une sensation et le rythme immortel des vagues pour lui donner un corps.

Jusqu'à la garde
7.5
4.

Jusqu'à la garde (2018)

1 h 33 min. Sortie : 7 février 2018. Drame

Film de Xavier Legrand

Mayeul TheLink a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

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Hérédité
7
5.

Hérédité (2018)

Hereditary

2 h 07 min. Sortie : 13 juin 2018 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Ari Aster

Mayeul TheLink a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Même pas vraiment envie d'annoter, tellement Hérédité est pour moi ce que Midsommar aurait pu être, mais sais vraiment y parvenir par un trop plein d'informations (qu'on retrouve un peu ici mais à un degré largement moindre). En sort une véritable expérience plongeant le spectateur dans un doute émotionnel effrayant.

Under the Silver Lake
6.8
6.

Under the Silver Lake (2018)

2 h 20 min. Sortie : 8 août 2018. Thriller, Drame, Comédie

Film de David Robert Mitchell

Mayeul TheLink a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

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Le Poirier sauvage
7.1
7.

Le Poirier sauvage (2018)

Ahlat Agaci

3 h 08 min. Sortie : 8 août 2018 (France). Drame

Film de Nuri Bilge Ceylan

Mayeul TheLink a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

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Burning
7.1
8.

Burning (2018)

Beoning

2 h 28 min. Sortie : 29 août 2018 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de Lee Chang-Dong

Mayeul TheLink a mis 7/10.

Annotation :

Après revisionnage, meilleure appréciation du film, mais mon premier commentaire n'en reste pas moins une bonne description de ce film indescriptible :
Il y aurait énormément de choses à dire sur ce film, je me contenterais donc simplement de ce soleil dans l'appartement de Haemi, dont le rayon qui n’apparaît qu'un instant est symbole d'une jouissance, et dont le souvenir va hanter le personnage. Cette idée va également hanter le personnage féminin, qui voit des choses extra-ordinaires pour se rendre compte de leur caractère éphémère. La fin, avec ce soleil caché par la pollution, est assez puissante : il s'agit alors pour le personnage de créer son propre rayon, un qui brûlera bien plus longtemps, en tuant Korean Patrick Bateman. Une façon de rejeter une société qui nous déshumanise pour des émotions toujours plus fortes. Cependant cette action n'est absolument pas idéalisée, le personnage se retrouvant notamment nu dans le froid, seul.
Ce film, par son ambiguïté constante, aurait pu me plaire (je précise que j'étais assez fatigué, et légère gueule de bois, ce qui n'a sûrement pas favorisé mon appréciation de l'oeuvre). Mais pour aller dans des choses plus spécifiques que ce que je dis là haut, il faudra accepter d'être dans de la pure interprétation. C'est un peu ce que je vais lui reprocher : à force d'être dans la suggestion, le film m'a perdu. Mais il m'a perdu dès le départ. Être confus à la fin d'un film ne me dérange pas (au contraire), mais là j'ai été ennuyé par le manque d'intensité durant l'intégralité du métrage. Les acteurs et la réalisation sont très bons, mais l'expérience de l'oeuvre m'aura laissé sur le bas-côté. Une seule scène m'a réellement fait ressentir quelque chose : la scène du joint, avec Bateman qui explique qu'il peut calculer le taux de mauvaises choses à faire pour garder un équilibre sain (l'acteur fait froid dans le dos, bien plus que Bale dans American Psycho), et surtout la danse de la fille en contre jour sur la musique de Miles Davis, avant qu'elle fonde en larme face à la réalisation que ce moment va disparaître, comme elle, comme tout. Danser pour oublier que le sens de la vie n'existe pas (comme on oublierait qu'une mandarine n'est pas réelle), et se rendre compte que chercher du sens nous est inhérent.
Le rythme, principalement, m'aura fait passer à côté du film. Je ne peux m'empêcher de penser que le même film, resserré en moins de deux heures, aurait été bien meilleur.

Mektoub, My Love : Canto uno
7.1
9.

Mektoub, My Love : Canto uno (2018)

3 h 01 min. Sortie : 21 mars 2018 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Abdellatif Kechiche

Mayeul TheLink a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Portrait touchant d'un homme passant plus de temps à observer qu'à vivre, sa grande tragédie. Kechiche semble attiré par une certaine liberté (Tony, héros absurde camusien), et découlant de celle-ci les formes des femmes comme représentation d'une soif de vivre. Les scènes baignées de lumière, divine selon les citations introductives, laissent la place aux dialogues et relations d'un réalisme bluffant, laissant au spectateur le soin de lire dans les pensées des personnages pour découvrir ce qui s'y cache.
Amine semble prisonnier de ses sentiments l'amenant à croire à la grandeur d'âme, lui pour qui les fesses généreuses (euphémisme) d'Ophélie semblent inaccessibles et pourtant si pleines de vie, et elle, sans se l'avouer, cherchant la même liberté que possède Tony, sans pouvoir l'atteindre, les traditions gardant une emprise sur elle (les personnages s'émancipent d'ailleurs du traditionnel, que ce soit en buvant une bière, en ne sachant pas dire "je t'aime" en arabe, ou en commettant un adultère). Finalement, tout les personnages sont mis face à cette liberté, et le piège pour certains d'entre eux est de penser pouvoir l'atteindre entièrement, alors que leur sensibilité ne leur permet tout simplement pas. La lumière divine réside dans cette liberté dans le film, une insouciance propre aux vacances, avant de retourner dans la grisaille parisienne. Amine finira avec les fesses, pas maigrichonnes non plus, de Charlotte, dont la sensibilité est plus en accord avec celle du personnage principal. Car après avoir assisté à la beauté de la naissance plutôt que d'avoir suivi le groupe dans son ivresse, il comprend l'impossibilité pour lui d'obtenir : d'un côté les fesses pleines de vie d'Ophélie, de l'autre celles plus intellectuelles de Céline (quelle façon de parler de culs), les deux s'embrassant langoureusement en oubliant totalement Amine. L'affiche du film est d'ailleurs révélatrice, Amine se coince entre ces deux visions, à la recherche de la lumière divine en arrière plan, de la vie dans ce qu'elle a de plus insouciante. Le message final est selon moi ici : il est facile de se laisser tenter par une vision de la vie qui ne nous correspond pas, et si elle peut nous être accessible le temps de quelques scènes, il faudra toujours finalement se poser là où notre sensibilité se sentira à l'aise.

High Life
5.8
10.

High Life (2018)

1 h 53 min. Sortie : 7 novembre 2018. Aventure, Drame, Science-fiction

Film de Claire Denis

Mayeul TheLink l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Pas vu un film qui me donne cette peur du vide depuis longtemps. De quoi pardonner Juliette Binoche qui fait du rodéo sur un gode en mode clipesque. Faut dire que Denis tient bien son rôle de française dans un film américain : les archétypes sont là, le cahiers des charges post 2001/Apocalypse Now est respecté, mais d'une manière assez intello-viscérale, histoire de m'exprimer clairement (hum...). Un slasher invisible, des images qui hantent, et pas grand chose à en dire qui ne soit pas des clichés, sans que je me sente lésé une seconde. Je m'attendais à quelque chose qui sort de l'ordinaire, je n'avais qu'à moitié raison et pourtant, impossible de ne pas penser avoir vu quelque chose d'unique.

The Guilty
7.2
11.

The Guilty (2018)

Den skyldige

1 h 25 min. Sortie : 18 juillet 2018 (France). Thriller

Film de Gustav Möller

Mayeul TheLink a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Asger est le personnage finalement assez classique du cynique au grand coeur : pour lui, tout le monde est coupable de quelque chose, et pourtant il continue de croire en l'innocence la plus pure et en la bonté d'âme. À partir de cette contradiction, le film va s'enrichir thématiquement pour parler notamment de culpabilité face aux bonnes intentions. Il parait que l'enfer en est pavé.
Cette conviction de l'existence de l'innocence devient frustrante pour le personnage qui, par son cynisme, ne sait où la trouver. Dès lors, lorsqu'il aura l'occasion de sauver une part d'innocence du monde, il s'engouffrera dans ses bonnes intentions sans regarder autour. La mise en scène toute en étouffement du monde extérieur se fait alors reflet de cette idée.
Le film est une vraie claque, autant scénaristiquement qu'émotionnellement, même s'il peut parfois tomber dans certains tics montrant que le réalisateur peut encore monter en puissance, ce qui pour un premier film est extrêmement prometteur. Thématiquement resserré et pourtant d'une grande profondeur, The Guilty se fait réaliste sur la notion de culpabilité et de responsabilité, sujet abordé avec maturité, sans tomber dans la noirceur sans fond. C'est tout à son honneur.

Suspiria
6.1
12.

Suspiria (2018)

2 h 32 min. Sortie : 14 novembre 2018 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Luca Guadagnino

Mayeul TheLink a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Suspiria (l'original) n'est finalement pour moi qu'un exercice de style jusqu'au boutiste et immature, très réussi mais qui manque de profondeur. Bref, les ingrédients étaient réunis pour en faire un film culte (bingo), et l'idée d'en faire un remake pour dépasser ce formalisme me bottait bien.
Suspiria (le remake cette fois) fait partie de ces films comme Mulholland Drive ou Under the Silver Lake cette année qui sont avant tout des manifestations expressionistes de la psyché d'un personnage. Ici, c'est le personnage du docteur (joué par Tilda Swinton, pas innocent) qui transfert sa culpabilité suite à la seconde guerre et la perte de sa femme pour en sortir une histoire de sorcière précédant tout mal. "Une illusion qui dit la vérité" dit-il, qualificatif que l'on donnera aisément au cinéma par ailleurs. De manière plus universelle, c'est la culpabilité face au poids de l'Histoire, devoir prendre la place de ceux qui ont souffert pour tenter d'être heureux. La mère est également un symbole omniprésent, particulièrement dans la tentative de la remplacer, par le gouvernement notamment, ou la dictature nazie... "You manipulate everything" dit Olga, mais pour le docteur la manipulation et l'amour marchent main dans la main. À moins que ce ne soit pour se justifier.
Le film est finalement assez confus par la profusion des thèmes, et pourtant arrive à dégager un sentiment de cohérence. Il en va de même pour sa forme. Ça fait extrêmement plaisir de voir un film qui arrive à communiquer autant simplement par sa mise en scène. Un plan d'un point de vue étrange (du dessus par exemple) à un moment qui ne le demandait pas pour donner l'impression d'un POV shot de quelqu'un qui n'existe pas dans la scène, d'un esprit ou d'une sorcière, c'est simple et ça marche du tonnerre, donnant au film son ambiance parfois nanardesque assumée mais toujours cohérente, et pour ma part prenante. Un montage saccadé pour se rapprocher d'un élève quand Mme Blanc le fixe, et boum on a ce sentiment brutal de sélection d'un élève pour je ne sais quel plan maléfique. Je me demande régulièrement l'effet que ça ferait de briser la sainte règle des 180°, vu qu'on ne brise que très peu cette règle au cinéma, et encore moins sans ajouter un élément pour faire passer la pilule. Avec ce film, je suis servi. Les scènes de cauchemar m'ont également bien plu.
Une profondeur fascinante, une mise en scène originale, et seulement deux semaines d'exploitation et 6 de moyenne ? Vive les Marvel j'imagine.

Climax
6.8
13.

Climax (2018)

1 h 35 min. Sortie : 19 septembre 2018. Drame, Thriller

Film de Gaspar Noé

Mayeul TheLink a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film avant tout sensoriel, Climax se sert de son intensité progressive pour condamner le refoulement de l'inconscient imposé par la France, celle du black blanc beur et du vivre ensemble. "La danse me permet d'être quelqu'un d'autre", dira l'un, "J'ai peur du noir" dira l'autre. Autant de manière de dire que l'inconscient ne peut que entrer en conflit avec une collectivité. La caméra retournée lors du climax du film indique cette prise de pouvoir totale de cet inconscient à cet instant, et a priori pour Noe, on ne sort pas d'une expérience de vie aussi intense après avoir pris conscience de notre réelle nature, la caméra gardant son basculement. Quelle solution ? On sera tenté de dire l'art comme catharsis, à l'image de ces films affichés peu subtilement à côté de l'écran cathodique en début de film, des films faisant de l'inconscient un espace à explorer (le surréalisme d'Un chien andalou ou de Possession notamment). À cet effet, Climax est un film cohérent avec lui-même, et diablement efficace dans l'expérience proposée, la photo de Debie brûlant la rétine et le rythme n'arrêtant jamais son crescendo infernal, sans pour autant être dans la surenchère gratuite (les éléments les plus gores resteront hors-champ, mais leur suggestion met bien plus mal à l'aise).
SPOIL
Pour dire un mot sur le plan final, on peut le considérer comme le pinacle de l'illusion du vivre ensemble, avec le LSD comme cache-misère permettant de croire à son utopie aseptisée dans un fondu au blanc terrible, et une larme de LSD coulant le long du sourire forcé de ce personnage.

Spider-Man : New Generation
8
14.

Spider-Man : New Generation (2018)

Spider-Man: Into the Spider-Verse

1 h 57 min. Sortie : 12 décembre 2018 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman

Mayeul TheLink a mis 7/10.

Annotation :

Peu de reproches à faire au film, techniquement irréprochable sous beaucoup d'aspects. Pas sûr qu'il vieillisse si bien que ça cependant, on reste dans quelque chose de très marqué par son époque, même si l'équilibre est parfait. Et au final, on ne comprend toujours pas très bien comment le super héros arrive à contrôler ses pouvoirs. Un saut dans le vide ? Je vais au cinéma pour trouver des réponses moi, par pour chercher de nouvelles questions.

Cold War
7.2
15.

Cold War (2018)

Zimna Wojna

1 h 28 min. Sortie : 24 octobre 2018 (France). Drame

Film de Paweł Pawlikowski

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Film qui mériterait d'être revu, tellement chaque émotion reste dans les non-dits, dans des regards manqués et des notes de musique expressives mais mystérieuses. À ce titre, la mise en scène est effectivement très réussie, jouant beaucoup avec les ellipses afin de ne garder que l'essentiel. Ce procédé rend parfois le film dur à suivre, mais c'est bien là qu'il souhaite amener son spectateur : en film comme en amour, il ne faut garder que l'essentiel.

The House That Jack Built
7.2
16.

The House That Jack Built (2018)

2 h 35 min. Sortie : 17 octobre 2018 (France). Drame, Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Lars von Trier

Mayeul TheLink a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film purement cérébral, réflexion mise sur écran, l'auteur se livre, se remet en question, pousse l'introspection jusqu'à l'abysse. La réflexion est fascinante, le film en lui-même laisse perplexe : c'est pourtant ça qui est beau ici, la perplexité face à ses propres idées afin d'avancer. Il faut toucher le fond pour remonter. À revoir absolument.

Au poste !
6.8
17.

Au poste ! (2018)

1 h 13 min. Sortie : 4 juillet 2018. Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Mayeul TheLink a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Et si un film voulait ne rien dire ? C'est la question que semble s'être posé Dupieux, et pour y répondre, il aura fait un film. Encore une fois, le méta est l'outil favori du réalisateur : Grégoire Ludig est le personnage-film, lui qui se tue à dire qu'il est innocent (comprenez : qu'il n'a rien à dire). "C'est pour ça" devient une moquerie envers le spectateur : lui qui cherche absolument du sens dans tout ce qu'il voit en art, le voilà bien embêté de voir un film qui fait tout pour désamorcer tout effet de suspense.
Le film n'a donc rien à dire, et pourtant me voilà en train d'analyser ce que le film cherche à dire. La mise en abyme est une nouvelle fois intense chez Dupieux. Encore une fois le vertige artistique semble être le sentiment recherché par le réalisateur.
La conclusion, en affirmant l'aspect factice de l'oeuvre, puis en niant cet aspect factice dans les dernières secondes, met le spectateur le nez dans son envie irrépressible de trouver du sens partout où il regarde. Une sorte de tragédie où le tragique n'agit pas sur les personnages, mais bien sur le spectateur.
Quant au film en lui même, notamment dans sa gestion de l'humour par l'absurde, on est loin de la réussite de "Réalité". Dupieux a le bon goût de ne faire que 1h15 de film, ce qui le rend finalement très digeste, malgré l'aspect huis clos sans intensité.

Hostiles
7.1
18.

Hostiles (2017)

2 h 14 min. Sortie : 14 mars 2018 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Scott Cooper

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Bon film sur le conflit et tout ce qui l'entoure : l'incompréhension de l'autre, l'impossibilité de s'y identifier, le désir de vengeance, l'amertume de la perte, et l'escalade de haine que cela implique.
N'ayant pu réellement plonger dans l'expérience de l'oeuvre à son visionnage à cause de menus défauts (scénario un peu convenu, réalisation qui ne va pas au bout de l'envie de contemplation ou de violence), et le film vieillissant bien dans mon esprit, un autre visionnage serait à prévoir.

L'Île aux chiens
7.7
19.

L'Île aux chiens (2018)

Isle of Dogs

1 h 41 min. Sortie : 11 avril 2018. Aventure, Comédie, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Wes Anderson

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Du Wes Anderson, sans surprise, ni bonne ni mauvaise, c'est toujours aussi bon. Cet aspect "conscience des mécanismes émotionnels" qui s'étire en conscience des mécanismes tout court (le découpage en 4 actes donné au spectateur, les repères temporels et spatiaux indiqués clairement, les dialogues explicatifs des émotions et motivations des personnages...) est toujours aussi actuel et plaisant, et parait toujours aussi naturel dans ces décors imposant une suspension d'incrédulité sur la façon qu'ont les personnages d'interagir salvatrice. Avoir conscience des causes de ses émotions empêche-t-il ces dernières ? Wes Anderson semble dire un grand non, et difficile de ne pas le suivre dans chacun de ses films, sa plus grande réussite dans le genre restant encore Fantastic Mr Fox.

Miraï, ma petite soeur
6.6
20.

Miraï, ma petite soeur (2018)

Mirai no Mirai

1 h 38 min. Sortie : 26 décembre 2018 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Miraï séduit surtout par l'authenticité de ses relations familiales et de son personnage à la fois petit con, et touchant dans son incapacité à comprendre pourquoi il l'est. Bref un enfant quoi, un vrai. Le genre qui a du mal à comprendre pourquoi les choses ne peuvent pas aller toujours dans leur sens, et comment ne pas s'identifier à ça ?
Pour les reproches, Hosoda reste carrément dans l'ombre du maître Hayao lorsqu'il s'agit d'émerveiller par l'animation : beaucoup de choses paraissent bien plates (l'exemple me venant en tête étant cette baie des années 40, bien plus terne que celle de Porco Rosso). Cette tendance à expliciter chaque enjeu par le dialogue peut également être pénible (et qu'on ne vienne pas me dire que c'est parce qu'il s'agit d'un film pour enfant, pas sûr que ces derniers comprennent mieux le langage parlé que le langage cinématographique et de la narration lorsqu'il s'agit de parler émotion), et la structure du film occasionne des répétitions parfois un peu lassante. Si on passe loin du chef d'oeuvre, Mirai propose tout de même de bonnes idées d'animation/mise en scène, et reste un bon film sachant toucher le spectateur là où il faut, peu importe son âge.

Dogman
7.1
21.

Dogman (2018)

1 h 39 min. Sortie : 11 juillet 2018 (France). Drame, Policier, Film noir

Film de Matteo Garrone

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Être un chien, et choisir de se soumettre à la collectivité qui prend soin de nous tant que l'on ne fait pas de bruit, ou rester à l'état sauvage avec comme seule possibilité tenter de soumettre cette collectivité. Et dans un plan final glaçant, rester seul sur l'aire de jeu car on n'a pas su choisir. Un film d'une poésie angoissante et étouffante, avec des vrais moments de tension (Simone face aux dealers, ou bien sûr la scène final entre Simone et Marcello), et quelques moments réellement touchants, aidés par l'interprétation magnifique du personnage principal (la scène dans la boîte avec les danseuses, les scènes sous marine).

Ready Player One
6.7
22.

Ready Player One (2018)

2 h 20 min. Sortie : 28 mars 2018. Action, Aventure, Science-fiction

Film de Steven Spielberg

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Un début prometteur avec cette fable existentielle sur la religion ("je suis anti-clans", le secret du sens de l'existence caché, morale anti-matérialisme avec IOI et la perte des richesses en cas de mort, le jeu sur les références comme symbole de la passivité de l'Homme du troisième millénaire avec ce monde réel bidonville...) et la scène de la course absolument démente (superbe en imax) où Spielberg démontre (pour la énième fois) tous ses talents de metteur en scène. Et puis le film s'installe dans un petit rythme, la fable semble peu à peu abandonner son ambition pour livrer un film d'aventure très sympathique au propos finalement très classique (sans qu'il ne devienne lourd non plus). Bon film qui m'a légèrement déçu par rapport à son potentiel compte tenu du premier acte, mais qui reste haletant de bout en bout, et qui fait preuve d'une honnêteté tout à fait réussie et qui fait plaisir à voir dans cet exercice assez casse gueule.

Avengers: Infinity War
7
23.

Avengers: Infinity War (2018)

2 h 29 min. Sortie : 25 avril 2018 (France). Action, Aventure, Fantasy

Film de Anthony Russo et Joe Russo

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Fou de voir comment, avec un peu de traitement, un méchant avec les mêmes motivations que tous les méchants qu’on s’est tapés précédemment peut devenir tout à fait crédible, et même carrément charismatique. Pas sûr que le film passerait l'épreuve du revisionnage par contre.

Ils m'aimeront quand je serai mort
7.3
24.

Ils m'aimeront quand je serai mort (2018)

They'll Love Me When I'm Dead

1 h 38 min. Sortie : 2 novembre 2018 (France).

Documentaire de Morgan Neville

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Portrait d'un homme ambiguë au possible. Que ce soit avec son oeuvre, avec cette démarche infinissable de ce qui devait être son chef d'oeuvre, ou, plus particulièrement, avec son entourage. C'est l'aura du génie qui semble plomber la vie d'Orson Welles, entre volonté d'être à la hauteur de sa réputation qui lui donne une démarche presque manipulatoire envers ses collaborateurs, et la peur de ne pas satisfaire les attentes, expliquant cette idée de ne jamais finir ses films (peu importe la crédibilité réelle de cette idée), et expliquant à bien des égards ses relations : toujours à la limite de ce qu'il peut demander à ses proches, rendant l'authenticité de son amour douteuse. Un destin tragique à l'image de ses personnages, condamné dès son plus jeune âge à l'excellence. Rosebud !

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance
7.6
25.

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance (2017)

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

1 h 56 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Martin McDonagh

Mayeul TheLink a mis 6/10.

Annotation :

Coincé entre absurdité coennienne et réalisme, Three Billboards a du mal à savoir où se caler pour être réellement efficace. Bon scénario, mais avec un rythme qui souffre un peu parfois. Superbes interprétations, et résonance existentielle universelle plutôt réussie même si confuse.

En guerre
7.2
26.

En guerre (2018)

1 h 53 min. Sortie : 16 mai 2018. Drame

Film de Stéphane Brizé

Mayeul TheLink a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Annotation en critique.

La Ballade de Buster Scruggs
6.7
27.

La Ballade de Buster Scruggs (2018)

The Ballad of Buster Scruggs

2 h 13 min. Sortie : 16 novembre 2018 (France). Western, Comédie, Sketches

Film de Joel Coen et Ethan Coen

Mayeul TheLink a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Réflexion sur le divertissement et la mort à peine mise en scène, ce film peine malgré la réalisation toujours aussi réussie des Coen à proposer une vraie expérience cinématographique, faute à ce format de film à sketch, que décidément je ne comprendrai jamais. Le format série m'aurait bien plus plu, même sans modification par rapport au film. Car les sketchs sont tous en soi réussis et, par la diversité des tons, permettent de ne pas s'ennuyer. Mais le film en lui même ne permet aucune immersion entière. Enfin vous l'aurez compris, le principal reproche réside dans le fait que je n'aime pas le format qui me donne plus l'impression de regarder une dissertation qu'un véritable divertissement. Un comble pour un film qui se démène à ce point pour proposer une réflexion pertinente dessus.

Les Confins du monde
6.3
28.

Les Confins du monde (2018)

1 h 43 min. Sortie : 5 décembre 2018. Historique, Guerre, Drame

Film de Guillaume Nicloux

Mayeul TheLink a mis 5/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voir critique

Manifesto
6.1
29.

Manifesto (2018)

1 h 38 min. Sortie : 23 mai 2018. Drame

Film de Julian Rosefeldt

Mayeul TheLink a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film sorti en salle en 2018
Manifesto part d'un paradoxe. Le réalisateur commence par expliquer qu'il ne souhaite pas convaincre, car la subjectivité empêche toute vision universelle des choses. De là, tenter de convaincre ne serait il pas un acte égoïste et prétentieux ? Pourtant, le film le dit à plusieurs reprise, l'art ne se doit pas d'être sincère, il se doit d'être vrai. Il doit chercher LA vérité, et non notre vérité.
Le réalisateur fait alors un bon travail sur l'unification de plusieurs points de vue sur l'art : les idées s’enchaînent selon une certaine logique, et la réflexion proposée au final est un tout plutôt qu'une addition de pensées. Le manifeste du réalisateur tient finalement dans le plan final : une unité harmonieuse dans la diversité des idées (idée qui se retrouve également dans l'unique actrice jouant une dizaine de rôles). Une unité incompréhensible, à l'image de l'art conceptuel, mais le but ne se situe pas dans la compréhension, plutôt dans l'harmonie. La vérité est dans cette harmonie, l'abolition des idées pour la naissance d'un art vrai plutôt que sincère.

Call Me by Your Name
7.2
30.

Call Me by Your Name (2018)

2 h 11 min. Sortie : 28 février 2018 (France). Drame, Romance

Film de Luca Guadagnino

Mayeul TheLink a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Des idées très intéressantes (voir critique), mais une mise en forme assez soporifique. Rythme mal géré dans sa lenteur, film beaucoup trop long, l'ambiance qui s'installe est efficace passée la première demi heure, et disparaît en même temps que les personnages quittent la maison. J'aurai aimé voir le même film resserré en moins de deux heures. L'émotion est également peu présente, tout étant dans les sous entendus et non dit, à tel point que le film manque grandement de moments d'intensité.

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