Les meilleurs films de 2021 selon Frakkazak

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Dune d'un

Villeneuve reste fidèle à lui même en livrant un film magnifique, avec cette ambiance atmosphérique et prenante, cette photographie délicate, et ces plans impressionnants. Le tout servi par un univers riche mais clairement et habilement exposé, une amorce d'épopée qui s'annonce épique, et un casting cinq étoiles. Et si Villeneuve ne fait jamais dans la chaleur, souvent en retrait de toute forme d'humanisme, l'univers froid et impériale de Dune se prête à merveille à sa touche distante. La claque cinéma de l'année 2021.

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Clairement un hard watch tant j'ai fini le film les larmes aux yeux et la gorge serrée, pensant sans cesse à mes parents plus tout jeunes, et à ma propre condition. Le film est un tour de force, nous mettant dans la peau d'un vieillard en bout de course mentale, avec ce que cela comporte de confusion et de désarroi. Hopkins trouve ici son meilleur rôle, et Colman n'est pas en reste. The Father a su me toucher profondémment comme peu de films y arrivent et m'a rappelé une des raisons pour lesquelles j'aime le cinéma. Un chef d'oeuvre instantané.

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Quel bonheur de retrouver un Ridley Scott au sommet de sa forme, tel que l'on ne l'avait pas vu depuis Gladiator. Mais plus qu'une reconstitution historique sanglante et froide (ce qu'elle est en partie), l'oeuvre, construite comme Rashomon, est sans doute ce qui s'est fait de mieux dans la mouvance #metoo tant tout sonne juste, et tant la déconstruction des deux premiers tiers du film se fait en puissance dans le dernier. Un trio d'acteur impeccable (et une très bonne découverte de Jodie Comer), une photographie léchée, une réalisation inspirée, un scénario signé Damon/Affleck de haute volée, The Last Duel réconcilie avec papy Ridley de la plus belle manière, en proposant tout simplement l'un des meilleurs films de l'année.

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Ce qui saute d'abord aux yeux, c'est la magnificence des paysages exposés, sublimée par une histoire passionnante sur le dépassement de soi comme finalité. Adaptation d'un manga lui-même inspiré de la vie d'un véritable alpiniste japonais, Le Sommet des Dieux est un périple fantastique à l'acmé de la volonté d'un acharné, un mordu qui malgré les sacrifices que cela implique, ne reculera jamais devant les objectifs qu'il s'est fixé, quand bien même il ne comprend pas ce qui le pousse. Beau, envoûtant et intelligent, une grande œuvre.

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Steven the Wise

Au départ circonspect quant à la pertinence de ce remake, je ne peux que tirer mon chapeau à Spielberg qui revient en grande forme, livrant un de ses meilleurs films de la dernière décennie (on va dire, La Guerre des Mondes en 2005?). Chansons indémodables, acteurs au poil, ampleur de la mise en scène, photographie léchée, tout est bon dans ce spectacle qui en met plein les mirettes et les oreilles, et qui entre ses ballets de couleurs, sa violence frontale et son scénario attendu, démontre qu'il est toujours d'actualité en 2021, et qu'il n'y avait donc pas grand chose à modifier du film de Wise: la gentrification des quartiers populaires entraînant une expulsion de leurs habitants, le racisme et la haine, l’inaccessibilité du rêve américain pour les démunis (America), la présence policière vue d'un mauvais œil, l'écart entre les clients de la société de consommation et les petites mains qui œuvrent en coulisse pour que ça tourne (I feel pretty)... Tous ces éléments traités avec plus ou moins d'emphase dans le film font écho autant à l'état de la société américaine de 61 que d'aujourd'hui.
Une merveille.

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Cf critique

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Suivi du périple de Sylvain Tesson et Vincent Munier dans les hauts plateaux himalayens à la recherche de la légendaire panthère des neiges. Plus qu'un documentaire animalier, c'est un essai philosophique où l'étrangeté de notre société est mise en constraste avec ces immenses espaces vierges. Récit de patience et d'émerveillement, où les mots de Tesson viennent cadrer les magnifiques images du film. Magnifique.

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Après le très sympathique Grave, Julia Ducournau revient avec un autre film de genre, poussant les potards un peu plus loin dans l'expérimentation narrative et visuelles, pour le plus grand (dé)plaisir des sens. Séquences hallucinées, étalage de nudité, violence graphique, humour noir et malsain, sonorités assourdissantes, voilà tous les retours de Cannes qui ont servi à la communication sur l'oeuvre. Et si on retrouve bien ces éléments, ce n'est jamais gratuit, toujours bien dosé et méticuleusement présenté. En ressort une oeuvre singulière et marquante qui détonne clairement dans le paysage cinématographique actuel, pour le plus grand plaisir du spectateur subjugué dans sa salle noire.

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Dire que j'attendais cette production médiévale-fantastique signée David Lowery et A24 relèverait de l'euphémisme, même si je ne savais rien du sujet si ce n'est son contexte arthurien. Et une fois rentré dans le film, je ne fus pas déçu, plongé dans une ambiance brumeuse, où les personnages sont les incarnations de valeurs humaines, chevalresques ou non, et de facéties fabuleuses, le tout avec une lenteur et une confusion toutes calculées. The Green Knight surprend, désarçonne, et nous entraîne dans sa quête au destin funeste et déjà connu, nous faisant traverser campagnes déavastées par les guerres et le brigandage, montagnes peuplées de magie et forêts étouffantes, jusqu'à un fantastique final. Une oeuvre singulière qui fait particulièrement plaisir.

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Cf critique

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Edgar Wright s'est rapidement fait une place dans le paysage contemporain grâce aux fourmillement d'idées qui viennent dynamiser sa mise en scène, quand bien même Scott Pilgrim m'ait laissé un peu de marbre et Baby Driver ne m'ayant plus que sur sa première moitié. Il y a un peps, une cool-attitude, et un savoir faire original dans sa réalisation, que l'on retrouve dans ce Last Night in Soho, très beau morceau d'émerveillement et d'horreur. Et le fait qu'il soit porté par deux stars talentueuses qui montent à toute allure n'est pas non plus étranger au succès que le film remporte dans mon estime.

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Satire, abat le réel!

Après deux films traitant de sujets réels de façon littérale (The Big Short et Vice), Adam McKay confirme le renouveau de son style après une première partie de carrière centrée sur la comédie potache (Anchorman et consorts), et utilise cette fois la réalité de notre monde pour livrer une satire mordante tirant dans tous les sens, mais principalement sur la distraction constante des sujets importants par une surconsommation de conneries et une politique de l'autruche (remplacez astéroïde par réchauffement climatique dans le texte). Drôle, rythmé, et sacrément flippant, Don't Look Up est une réussite.

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Comme le dit l'adage, la réalité dépasse souvent la fiction. L'histoire du lieutenant Onoda, ayant terminé sa guerre 30 ans après les autres, est avant tout l'histoire d'une abnégation et d'une résolution. L'histoire d'un engagement dépassant tout entendement, où l'acceptation d'avoir gâché deux décennies et d'avoir tué d'innocents civils sans aucune raison est plus compliqué que de se résigner à passer encore une autre décennie en solitaire dans la jungle. La théorie de l'engagement poussée à son extrême. Et à côté de cette incroyable histoire, la réalisation d'Harari développe un naturalisme plaisant, nous portant au gré des moussons, des collines et des champs dans cette épopée survivaliste et maladive. Une histoire de caractère et d'introspection dans un cadre d'exception fait d'Onoda un immanquable.

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Viol au-dessus d'un nid de Kookaburras

Un rape and revenge dans une Australie en pleine colonisation, venant de par son contexte brasser l'extermination des peuplades aborigènes, voilà ce que propose The Nightingale. Le bush est un théâtre rafraîchissant, les personnages bien brossées (avec une héroïne aussi raciste et haineuse que ses contemporains) et la violence âpre. Une bonne petite pépite from Down Under qui montre un talent à Jennifer Kent que ne laissait pas présager l'oubliable Babadook.

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Déjà pas fan des Ghostbusters originaux, je n'avais absolument aucune attente pour cette mouture 2021, surtout après le fiasco du dernier reboot. Mais ce volet Afterlife est au final une excellente surprise. Il départ totalement de l'ambiance des films originaux, et ce sur de nombreux points. Plus posé, en milieu rural, centré sur des enfants, avec un humour plus discret, le film se pare d'une très belle photographie et d'un final très touchant qui en dit long de l'amour du casting original pour le défunt Harold Ramis. Une très bonne surprise que ce rafraîchissement de la franchise, je conseille vivement.

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Je pensais avoir vu Le Convoyeur, dont ce Wrath of Man est un remake, mais je devais confondre avec autre chose. Toujours est il que voir Guy Ritchie se lancer dans un film premier degré n'est pas chose commune, et que le côté monolithique de Statham fait carrément le boulot. Le film est très froid, très brutal, et même si les enjeux sont courrus d'avance, la démonstration de force implacable est bien là. Un bon actionner burné, à sec, et sans les tics habituellement lourdingues de réalisation de Ritchie.

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Film fantastique auteuriste porté par deux très bonnes actrices. On suit l'obsession d'une mère célibataire pour son projet de ferme de sauterelle qui ne marche pas, jusqu'au burnout matérialisé par ces saignées régulières et volontaires. C'est prenant, l'atmosphère est travaillée, et le choix de ne pas avoir recours à de la CGI pour représenter la nuée éponyme ne fait qu'accentuer ce malaise dans tous ces gros plans sur les petites créatures voraces (quand bien même je n'ai pas de dégoût particuleir pour elles). Rafraîchissant dans le paysage filmique français, dans la lignée d'un Grave.

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Doux film sur une famille Americano-coréenne qui s'installe à la campagne, fuyant les villes, et tentant de s'intégrer avec les locaux. Si le film n'est pas magistral, il s'en dégage tout de même une respiration, proche de ce qu'on peut retrouver dans les parties "Slice of Life rurales" des films de Miyazki ou de Hosoda. Une famille attachante, du gamin avec un souffle au coeur à la grand-mère fendarde qu'on aurait aimer avoir. C'est bien beau.

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Portrait de margniaux, vivant au gré des petits boulots dans l'immensité américaine, porté par une Frances McDormand toujours parfaite et de véritables nomades jouant des versions fictionalisées de leur vie. Ici pas de jugement, tant la communauté décrite semble être soudée et consciente que son mode de vie, qu'il soit choisi ou subi, comprend autant d'avantages que d'inconvénients, et qu'il n'est certainement pas facile et à la portée de tous. Un joli film.

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Réjouissance inattendue que ce The Suicide Squad quand on voit la purge que fut le précédent volet, et l'incapacité noitoire de DC d'aller plus haut que le potable depuis la trilogie Nolan. Mais grâce à James Gunn, et la liberté qu'a enfin décidé de la laisser la Warner à un de ses réals, on retrouve la fraîcheur pop et acidulée du premier Guardians, avec le toujours charismatique Idris Elba en tête d'affiche, de la violence fendarde (enfin John Cena semble avoir trouvé une voie), un squale Grootesque et plus fun, et une palanquée de personnages barrés qui passera tôt ou tard sur le grill. On a pas vu mieux chez la concurrence Marvel depuis... The Dark Knight Rises?

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♪ Victime de la mode ♪

Moi qui n'en attendait rien, au vu de la médiocrité (voire de la merditude) des autres adaptations live Disney, je suis ressorti très agréablement surpris du visionnage. Evidemment, l'énergie et le pétillant d'Emma Stone y sont pour beaucoup, mais même visuellement, il y a une véritable identité au projet. De même, le duel Stone vs Thompson est un plaisir à regarder, et on se dit que si le film reçoit des récompenses pour ses costumes, ça ne sera sûrement pas usurpé. On regrettera l'effet Suicide Squad de la BO, qui enchaîne les tubes sans s'arrêter (et sans aller au bout des choses), même si ça reste quali. Sans doute la seule adaptation live Disney qui m'aie fait plaisir.

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Si le début (passé la scène d'intro) fait un peu peur, avec ce Bond en mode lover sillonant la côté italienne dans ce qui s'apparente à un pastiche de sa propre saga que ne renierait pas Hazanavicius, on retrouve finalement pied à la première explosion assourdissante (même si on retrouvera ce ton douteux sur la toute fin). No TIme To Die n'a pas le meilleur générique, pas le meilleur méchant, pas les meilleurs gadgets et pas la meilleure Bond Girl, mais il s'en tire très bien lorsqu'il s'agit de nous plonger dans une action tonitruante dans des décors splendides. Et si 2h45 peuvent paraître longues sur le papier, la dernière aventure de James Craig (Daniel Bond?) divertit de bout en bout sans que l'on ne ressente de lassitude. S'il n'est révolutionnaire (à l'échelle de la saga) que dans la continuité qu'il conclue aux Bond blond, il reste un actionner de très bonne facture qui aura pour principal défaut de rendre l'agent le moins secret du monde plus humain.

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Je pensais partir sur un John Wick avec un clodo des bois à la recherche de son cochon renifleur de truffes ( ! ), et je me retrouve devant un thriller culinaire doublé d'une métaphore sur notre déchéance programmée et notre refus de l'abandon, où le revenge movie se désamorce à mi-course pour apporter un sens profond à la quête d'un Nicolas Cage tout en retenue, dans un univers fantastique et avec un traitement du rythme proche d'un Mandy. Décidémment, les choix de carrière du neveu Coppola sont toujours aussi intéressants.
Décontenançant.

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Des souris et des merles

Les productions Aardman sont assez espacées, la dernière remontant au Shaun the Sheep de 2019, et on en oublierait presque qu'ils sont toujours présents, avec toujours autant de talent. Ainsi, la sortie de ce moyen métrage en 2021 m'était complètement passée sous le nez. C'est désormais rattrapé, et le constat est bon. Le stop-motion fait avec autant d'expertise n'a pas perdu de son charme, l'humour fonctionne à merveille, et la simplicité du scénario ne fait que servir le format et le message. Une petite pépite, en attendant la sortie de fin d'année du nouveau Chicken Run.

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Disney sort des carcans traditionnels, présentant des protagonistes rondouillardes ou costaudes, et en restreignant les ambitions narratives à une cellule familiale en crise. C'est sympathique, mais là où Encanto tire son épingle du jeu, c'est par la collaboration avec Lin-Manuel Miranda (il est décidemment partout) qui apporte un peps rafraîchissant aux chansons. Une bonne surprise.

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Asie comme j'te pousse

Si le début du film ne présage rien de bon avec son parlé et ses looks djeuns pour faire tendance, la magie prendra peu à peu et opérera sur la fin du métrage, notamment grâce à une animation toujours plus splendide. Un bon cru donc.

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Des flics pas ripoux, mais qui font clairement fi des règles établies pour obtenir gain de cause, et en subissent un retour de bâton, c'est couillu à défendre en 2021, avec le climat ACAB qui règne. Mais Jimenez s'en sort plutôt bien, avec un film rythmé et des personnages malgré tout attachants. Dommage que ça s'enlise un peu sur la dernière partie.

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Masques à rats

Filmé avec une lentille qui distord les bords de l'image en référence aux films pulps des 50s, Nod Sudden Move est une succession de coups bas entre crapules, tant et si bien qu'on a rapidement passer l'effet de surprise de "ah, il lui a mise à l'envers" pour se poser les questions "qui la met à l'envers à qui, et comment?". Un petit jeu facétieux qui entraîne le spectateur dans un parcours d'obstacle entre les différents McGuffin et retournement de vestes, à travers une galerie de personnages retors campés par un casting de luxe. Drôle, rythmé et classieux dans sa réalisation et sa photographie, No Sudden Move est dans la lignée des bons petits polars de Soderbergh tels que Side Effects ou The Informant.

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