Les meilleurs films de Peter Jackson selon QuentinBombarde

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Véritable délire de sale gosse cartoonesque et jouissif, Braindead est aussi derrière ses effusions de sang par litres une jolie déclaration d'amour aux films de zombies et au cinéma tout court.

En plus d'exploser le genre, avec son récit psychanalytique de comment tuer la mère, Peter Jackson puise son inspiration dans ce film à petit budget pour signer une mise en scène survoltée souvent impressionnante. Braindead est ainsi aussi maîtrisé que tordant et une vraie belle promesse de la naissance d'un très grand metteur en scène aussi inventif que génial.

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Car le King Kong de Peter Jackson est l'occasion pour le réalisateur d'une fois de plus nous parler des artistes et du cinéma. En opposant deux jungles, l'une urbaine avec le New-York de la Grande Dépression et la mythique Skull Island, le récit nous embarque, sur fond d'un tournage maudit (rappelant souvent son faux documentaire Forgotten Silver) sur l'autel d'un art dévoré par l'avidité des hommes incarnée par le génial Jack Black et de son innocence, porté par King Kong, Naomi Watts et Adrian Brody.

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Créatures célestes est alors bien plus que l'incursion référencée d'un cinéaste surdoué dans un autre genre très codifié. Il paraît alors comme une tragédie du créateur, qui à défaut de ne pouvoir transformer le monde dans lequel il vit, s'y résoudra avec désespérance dans le sang, seule encre indélébile qui réécrit instantanément un quotidien dont on ne peut s'échapper. Aussi beau que déchirant, Peter Jackson ajoute une autre créature céleste à sa filmographie.

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Pourtant, Peter Jackson, en capitaine averti, est bel et bien présent. Pire, son sixième film s'avère être la poursuite logique de la carrière du réalisateur prodige. Après les extra-terrestres et les zombies, il ne manquait ainsi au bestiaire de Peter Jackson que les fantômes pour nous conter, sur des terrains similaires à ceux de son Braindead, le combat entre l'amour et la mort d'un homme que l'envie de vivre a tout bonnement quitté.

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L'ambition des Feebles illustre ainsi à merveille l'amour que porte Peter Jackson pour son projet et pour le cinéma tout court dont il livre ici un hommage aussi amoureux que trash. De ce film né de la frustration, Peter Jackson en a fait un véritable moteur pour que tourne et éclabousse, au delà des jets d'insultes, d'excréments et de sang, l'amour sincère qu'il porte au septième art.

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Teintant son récit d'aventures et d'exploration, Peter Jackson restitue ainsi tout l'amour que l'on peut porter cinéma en restituant parfaitement l'excitation de la découverte d'une oeuvre et la frustration de la création d'un projet pharaonique au dépens de sa propre vie. Une histoire d'amour malheureuse mais fantastique lorsqu'elle vit à l'écran et nous emporte, peu importe que l'histoire soit vraie où complètement inventée.

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Si ce deuxième volet pourrait se trouver écrasé derrière son imposante histoire et son lot important de personnages, il n'en est rien qu'un spectacle total encore plus ambitieux que son aîné qui voit la trilogie du Hobbit s'assombrir pour notre plus grand plaisir.

Les ennemis sont de taille pour un film qui ne cesse de vouloir se mettre à leur hauteur dans un ballet souvent impressionnant de scènes spectaculaires et prenantes. Montant son prequel d'un niveau, Peter Jackon réussit une fois de plus son incursion en Terre du Millieu.

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Si l'ensemble aurait ainsi pu virer à la série b bourrine et juvénile, il ne faut pas oublier que le capitaine à la barre n'est autre que le futur réalisateur du brillant Braindead et de la trilogie du Seigneur des Anneaux. Réalisateur, producteur, responsable du maquillage et des effets spéciaux, Peter Jackson transpire de chaque plan du film allant même jusqu'à mettre en scène sa propre mort. Avec le mauvais goût et la passion du cinéma comme fil conducteur, le metteur en scène distille alors sa passion dans un premier long aussi jouissif que complètement timbré.

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Plus familiale et beaucoup moins impressionnante qu'un volet du Seigneur des Anneaux, cette première aventure de Bilbon Sacquet n'en demeure pas moins un divertissement plaisant et réussi aux moments de bravoures prenants et impressionnants.

L'amour de Peter Jackson est resté intact dans un récit qui s'avère parfois répétitif mais toujours porteur de cette passion du réalisateur et de l'amour intact qu'il porte pour les personnages de J.R.R Tolkien.

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Peter Jackson fait ses adieux à la Terre du Milieu dans un final à la hauteur. Même s'il n'atteint pas l'ambition de son second volet et le ton volontiers plus grandiose d'un de ses épisodes du Seigneur des Anneaux, La Bataille des cinq armées est aussi prenant et réussi que l'on pouvait espérer.

La bataille est ainsi cette fois-ci empesée par son nombre de personnages et d'histoires nuisant à la cohésion totale de l'ensemble, offrant quelques passages malheureusement frustrants et inaboutis. La puissance et la noirceur de certains antagonistes comme certaines morts se trouvent noyées au milieu d'un récit trop ample et malheureusement inabouti.Un adieu sous les honneurs.

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C'est lorsqu'il veut toucher l'au-delà que Peter Jackson piétine avec des pieds de Hobbit vers une sensiblerie niaise qui fait sombrer son récit dans la maladresse et la facilité. Noyant son exploration de visuels kitshs frisant le mauvais goût, Lovely Bones s'embourbe alors vers le poème juvénile niais et caricatural en grossissant le trait de son exploration et de son histoire. L'ascension est alors bien trop lourde pour rester en l'air et le film sombre alors peu à peu vers une irrévocable déception.