Les meilleurs films thaïlandais selon Homdepaille

Annotation :

J'ai un gros problème à accepter le dispositif formel "voir à travers les caméras d'un documentaire sur le chamanisme" et de devoir accepter les nombreux raccords et les recadrages constants, dont des zooms pendant les scènes gores (un caméraman effrayé mais dévoué à son art).

Sinon ça en fait des caisses sans me convaincre. Y'a un folklore et une vague envie d'interroger la religion probablement venue du célèbre producteur, mais on voit surtout des goules manger des intestins dans une image faussement bancale et pourtant très léchée.

Annotation :

La réalisation est très primitive, si on voulait être optimiste on dirait que c'est l'application de l'ascétisme bouddhiste à l'art cinématographique. Mais du bouddhisme on ne verra que l'or, le folklore du film n'est qu'une jolie carte postale (1er film thaï en couleur et en 35mm) ne racontant rien sur ces pratiques et pensées. Un conte autour d'un amour impossible et du refuge dans la religion vraiment minime et étiré sur 2h.

Étrangeté des pays d'Asie : enfants et femmes sont doublés par un homme.

Annotation :

Comédie horrifique muette (plusieurs pays asiatiques ne sont passés au parlant que dans les années 50). Un esprit effraie les villageois qui chutent et se font peur entre eux. Comme tout bon film de fantôme, la goule apparait dans des endroits improbable la cime d'un arbre, sortant du plafond et évidemment "derrière-toi !"

cc de la cinémathèque :
Prai Takian est un exemple typique des courts métrages qui étaient projetés en pré-programme dans les salles de cinéma – une pratique habituelle à l'époque –, et c'est également le plus ancien film d'horreur de la collection du Thai Film Archive. D'une qualité de production exceptionnelle, le film se présente comme une bizarrerie pittoresque et kitsch, et il réunit les caractéristiques des films d'horreur thaïlandais que l'on retrouve encore de nos jours : les villageois fuyant l'apparition d'une goule, ou un sorcier invoquant l'esprit du fantôme sur sa tombe. Les films d'horreur thaïlandais sont historiquement ancrés dans l'animisme rural, mais ils mélangent souvent horreur et comédie. Le fantôme féminin du film, Takian, apparaît aussi comme l'ancêtre cinématographique de nombreux fantômes thaïlandais qui allaient se matérialiser à l'écran au cours des décennies suivantes.