Les plus belles histoires d'amour au cinéma selon Marius Jouanny
Liste de 24 films
créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a 8 mois
Les Lumières de la ville (1931)
City Lights
1 h 27 min. Sortie : 7 avril 1931 (France). Comédie dramatique, Romance, Muet
Film de Charlie Chaplin
Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
My Love, Don't Cross That River (2014)
Nima, geu gangeul geonneojimao
1 h 25 min. Sortie : 27 novembre 2014 (Corée du Sud).
Documentaire de Jin Mo-Young
Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un documentaire particulièrement touchant sur un couple de vieux Coréen, 89 et 97 ans, qui ont 75 ans de mariage à leur actif (!).
C'est bien filmé, avec sobriété et intimisme, mais surtout d'une authenticité profonde : leur attachement est sans limites, leur tendresse mutuelle incroyable (entre bataille de feuilles mortes et bonhommes de neiges, on croit rêver !), et leur vie d'une simplicité étonnante. Les événements parcourus dans la dernière partie du documentaire enfin, sont proprement bouleversants.
Le Vent se lève (2013)
Kaze tachinu
2 h 06 min. Sortie : 22 janvier 2014 (France). Drame, Biopic, Historique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Voir critique.
Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004)
1 h 48 min. Sortie : 6 octobre 2004 (France). Drame, Romance, Science-fiction
Film de Michel Gondry
Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Voir critique.
In the Mood for Love (2000)
Fa yeung nin wa
1 h 38 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Drame, Romance
Film de Wong Kar-Wai
Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Rétrospectivement, il serait facile de voir dans la filmographie de Wonk-Kar-Wai une certaine redondance, celui-ci racontant toujours peu ou prou des histoires d’amours manquées, des destins brisés par des cœurs incapables de battre à l’unisson. Cependant le chemin tracé de « Chunking Express » à « In the mood for love » est celui de l’adolescence à l’âge adulte d’un cinéma qui gagne en maturité et trouve une saveur différente. Dans le premier, c’est l’instabilité émotionnelle des personnages, un idéalisme brouillant les perceptions du réel et empêchant l’union des âmes dans une ambiance fiévreuse et frénétique à un tel point que le cinéaste change de personnages principaux en plein milieu de métrage. Dans « In the mood for love », la tragédie développée est celle de deux mariés voisins d’appartements que les circonstances rapprochent et éloignent invariablement dans la tempérance subtile et enivrante d’un air de violon inoubliable https://www.youtube.com/watch?v=U66BEZIln8Q&list=PLxJMKPfuRrKLlw1moOXRq7a13DhguM5hx.
Leurs conjoints respectifs, que l’on ne voit jamais à l’écran (un parti-pris remarquable) sont les fantômes de vies qu’ils pourraient savourer normalement chacun de leur côté. Les voilà donc l’un et l’autre délaissés, finissant par passer des soirées ensemble dans l’impersonnalité d’un restaurant, puis dans la plus grande ambiguïté de leurs chambres à coucher. Evidemment, tout le reste les sépare : personnalité, désir, commérage de voisins indiscrets… En variant les partitions musicales omniprésentes qui donnent corps à l’œuvre par leur répétition, en conférant une subtilité foudroyante à la romance mise en place, où le moindre rapprochement des mains porte à confusion, Wonk Kar Wai construit l’un des plus belles histoire d’amour du cinéma. Et nous sert au passage un chef-d’œuvre de forme, aux scènes vertigineusement bien éclairée et cadrée, à la picturalité intimiste qui marque une quintessence du cinéma asiatique, magnifiant notamment la pluie à plusieurs reprises, comme le faisait Kurosawa en son temps, mais en couleur ici.
La Porte du paradis (1980)
Heaven's Gate
3 h 39 min. Sortie : 22 mai 1981 (France). Drame, Western
Film de Michael Cimino
Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu dans sa version de 3h 40. Énorme claque. De ses débuts ponctués par de magnifiques scènes de danse (entre autres) à sa seconde partie nettement plus violente, on ne voudrait jamais que ça s'arrête. Cimino réalise ici un monument du western, dont les valseurs, le nombre de figurants, la qualité des lumières, l’âpreté de la dramaturgie donne le tournis. Le bougre est arrivé à me passionner notamment avec un triangle amoureux, ce qui est un exploit en soi.
Christopher Walken est d'ailleurs toujours aussi éblouissant, son rôle est quasiment aussi marquant que dans "Voyage au bout de l'enfer". Isabelle Huppert, avec son accent français et son irrésistible manie de faire tourner nos deux hommes en bourrique vaut aussi bien la Claudia Cardinale de "Il était une fois dans l'Ouest".
Un western politique, un western romantique, crépusculaire et pourtant baigné de lumière, sans concession, sans fioriture. Parfait, en somme.
L'Aurore (1927)
Sunrise: A Song of Two Humans
1 h 34 min. Sortie : 11 octobre 1928 (France). Drame, Romance, Muet
Film de Friedrich Wilhelm Murnau
Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Malgré des débuts quelques peu hésitants, ce film accomplit un véritable tour de force de simplicité. Son postulat moraliste quelque peu rance (un mari volage se repend) est en effet transcendé par la force émotionnelle brute de l’œuvre. Murnau surprend en filmant la séparation puis le ralliement des cœurs avec une candeur qui touche la grâce. On a affaire ici à une renaissance pure et admirable, où la caméra, au détour de quelques cabrioles et longs plans, capte les expressions des personnages, leurs tourments et leurs passions avec un certain génie. Certes, le couple déchiré par le désamour du mari pour sa femme, et son désir de renouveau personnifié par une autre femme reste à l’état d’archétype. Mais la fable n’en est que plus universelle, d’autant plus qu’elle emploie intelligemment ses symboles, comme ce fagot de bois passant d’artefact du crime à bouée de sauvetage. Il n’y a finalement que certaines longueurs, notamment lorsque le personnage féminin est épouvanté par son mari, le fuyant incessamment, pour entacher quelque peu ce somptueux tableau. L’essence de l’idéal amoureux charme tellement d’autre part qu’on succombe malgré tout à « L’Aurore ».
La Garçonnière (1960)
The Apartment
2 h 05 min. Sortie : 16 septembre 1960 (France). Comédie, Drame, Romance
Film de Billy Wilder
Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
La Foule (1928)
The Crowd
1 h 38 min. Sortie : 18 février 1928 (États-Unis). Drame, Romance, Muet
Film de King Vidor
Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Cela faisait plus de six mois que je n'avais pas fait une découverte cinématographique aussi marquante, que je n'avais pas ressenti une explosion d'émotions aussi forte. Cela, malgré quelques chutes de rythme au long du métrage qui empêche la narration d'être pleinement virtuose et captivante. Ces quelques légères longueurs, où les motifs narratifs s'étirent parfois un peu trop sont finalement caractéristique du cinéma muet et de son aspect théâtral. Le grand paradoxe reste que ces petits détours manquant de subtilité amènent au final parmi les plus émouvants de l'histoire du cinéma, une réconciliation foudroyante qui érige ce couple en mythe.
Ainsi, tout le propos du film nous revient en pleine figure, le poids des normes sociales qui pèse sur les épaules de cette famille qui découvre qu'elle peut finalement s'en affranchir. En représentant ses personnages au milieu de la foule qui donne son titre au film, King Vidor trouve la plus belle des métaphores pour exprimer l'étouffement de la vie urbaine, du travail à la chaîne, des tragédies individuelles qui se trouvent diluées, oubliées parmi la foule. Voilà une pierre angulaire du cinéma moderne, qui condense tout le lyrisme d'une belle histoire d'amour et le regard si désabusé sur notre société que tant de cinéaste, de Bergman à Tarkovski en passant par Wilder et sa "Garçonnière" auront après ce film.
Les Amants du Pont-Neuf (1991)
2 h 05 min. Sortie : 16 octobre 1991 (France). Drame, Romance
Film de Leos Carax
Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Avec « Les Amants du Pont-Neuf », Carax révolutionne son rapport à l’amour : beau et idéalisé (platonique, aussi) dans « Mauvais Sang », notamment par une pudeur jamais mise à nue bien qu’éclaboussée par le sang et les larmes dans la conclusion, il devient ici tout l’inverse. Denis Lavant et Juliette Binoche sont toujours au rendez-vous, mais tous deux en tant que SDF profitant de la fermeture du Pont-Neuf aux passants pour y trouver refuge, lui le crâne rasé et le front écorché, elle borgne bientôt aveugle et les cheveux encrassés. La vision n’en est pas moins sublime : le réalisateur montre que d’une réalité matérielle des plus indésirables peut naître un sentiment d’autant plus profond et viscéral. Surtout que la relation est malsaine sous bien des aspects : Denis Lavant est maladivement possessif, désirant la cécité de Binoche pour mieux exercer son emprise sur elle, là où un Chaplin fait tous les sacrifices pour faire recouvrir la vue à sa bien-aimée dans « Les Lumières de la ville ». Quant à Binoche, on peut légitimement se demander si elle ne cède pas à lui par pur opportunisme.
Seulement, l’osmose qu’ils forment tous deux n’est jamais affaiblie, jamais essoufflée, même par le plus long et étranglé des fous rire, même par la séparation et le faux désamour. Carax est plus que jamais un cinéaste de l’effervescence du mouvement, et s’en donne ici à cœur joie : d’une fête du 14 juillet proprement surréaliste et brillante de mille feux aux corps sans cesse pris d’un souffle de vie d’une vitesse folle, il occupe toujours sa place hors-norme dans le paysage cinématographique français. Impulsif, cracheur de feu et violent, le personnage de Denis Lavant aurait pu parasiter toute la subtilité de l’affect, il n’en est pourtant rien : en équilibrant les rapports du couple par un troisième SDF usé par la vie, puis par la plus charmante déclaration d’amour (« Le ciel est blanc, aujourd’hui ») Carax tempère ses ardeurs parfois à la limite du grotesque pour finir sur l’émulsion improbable de deux êtres que tout séparait a priori, sur Les Rita Mitsouko. Qui, je le rappelle, avaient aussi chanté « les histoires d’amour finissent mal en général ». Comme quoi…
Her (2013)
2 h 06 min. Sortie : 19 mars 2014 (France). Drame, Romance, Science-fiction
Film de Spike Jonze
Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
L'Impasse (1993)
Carlito's Way
2 h 24 min. Sortie : 23 mars 1994 (France). Gangster, Drame
Film de Brian De Palma
Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Voir critique.
Il était une fois en Amérique (1984)
Once Upon a Time in America
3 h 49 min. Sortie : 23 mai 1984. Drame, Gangster
Film de Sergio Leone
Marius Jouanny a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Chungking Express (1994)
Chung Hing sam lam
1 h 42 min. Sortie : 22 mars 1995 (France). Comédie dramatique, Romance
Film de Wong Kar-Wai
Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Mécano de la Générale (1926)
The General
1 h 18 min. Sortie : 24 février 1927 (France). Muet, Action, Aventure
Film de Clyde Bruckman et Buster Keaton
Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Anomalisa (2016)
1 h 30 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Animation
Long-métrage d'animation de Duke Johnson et Charlie Kaufman
Marius Jouanny a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Voir critique.
Moonrise Kingdom (2012)
1 h 34 min. Sortie : 16 mai 2012 (France). Comédie dramatique, Romance
Film de Wes Anderson
Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2008)
The Curious Case of Benjamin Button
2 h 46 min. Sortie : 4 février 2009 (France). Drame, Fantastique, Romance
Film de David Fincher
Marius Jouanny a mis 8/10.
Wall-E (2008)
1 h 38 min. Sortie : 30 juillet 2008 (France). Animation, Aventure, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Andrew Stanton
Marius Jouanny a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Out of Africa (Souvenirs d'Afrique) (1985)
Out of Africa
2 h 41 min. Sortie : 26 mars 1986 (France). Biopic, Drame, Romance
Film de Sydney Pollack
Marius Jouanny a mis 8/10.
Bonnie et Clyde (1967)
Bonnie and Clyde
1 h 51 min. Sortie : 24 janvier 1968 (France). Biopic, Drame, Gangster
Film de Arthur Penn
Marius Jouanny a mis 8/10.
Annotation :
Arthur Penn dresse un portrait on ne peut plus ambigu du couple de gangsters le plus célèbre de son temps. Non content de les filmer avec malice et complicité, il offre la part belle à l’émotion, l’intimisme et les errances de nos deux tourtereaux sanguinaires (ils ont, rappelons-le, abattus un grand nombre de flics durant leur cavale) superbement interprétés par Warren Beauty et surtout la sublissime Fay Dunaway. Sans rien édulcorer, le cinéaste nous apprend à les aimer dans toute leur éclatante contradiction : eux qui rêvent de liberté, ils se condamnent à devenir fugitifs. C’est lorsqu’il montre les hésitations et angoisses des personnages, toujours extérieurs à leur condition d’ennemis publics, que Penn fait le plus mouche. Eux deux qui défiaient la mort jusqu’à lui sourire dans une flamboyante scène finale, n’éprouveront que des problèmes bien plus futiles, l’impuissance sexuelle de Clyde, les regrets familiaux de Bonnie.
Ce ton léger, doux-amer qui fait prendre au film tantôt les atours de vacances à la campagne, tantôt de fresque sociale décrivant la misère des années 30, a des ambitions formelles toute particulière : celle d’appuyer l’ironie du sort de notre duo par une bande-son et un rythme enjoué, sautillant, pour mieux porter la tragédie dans la dernière partie du film. Ce mélange est certes moins majestueux et grandiose que dans « Little Big Man », mais ne manque jamais d’efficacité et surtout de panache cinématographique, qui me fait cruellement regretter cette époque bénie du cinéma américain, dont « Bonnie and Clyde » montrait déjà les prémices : le Nouvel Hollywood.
Casablanca (1942)
1 h 42 min. Sortie : 23 mai 1947 (France). Drame, Romance, Guerre
Film de Michael Curtiz
Marius Jouanny a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Erigé en classique d’entre les classiques du cinéma américain, « Casablanca » était, il faut le dire vu son année de sortie (1942) pleinement soucieux des préoccupations de son époque. La double dynamique dramatique fonctionne à merveille, celle des préoccupations globales (espionnage, essor du nazisme durant les premières années de la Seconde guerre Mondiale, organisation de la résistance…) opposées aux passions individuelles, celles entre Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. Pertinent sur les deux tableaux, le film se veut notamment intrigant d’un point de vue historique, sur les relations contradictoires entre la France de Vichy et le régime hitlérien.
Seulement, je le trouve un peu surestimé dans la mesure où jamais le film ne fait preuve d’audace : Micheal Curtiz était un exécutant d’Hollywood, et n’impose jamais de style particulier, même si la mise en scène déroule un classicisme d’une certaine élégance. Quelques mouvements de caméras sont même appréciables, ce que je lui reproche surtout c’est une narration beaucoup trop littérale. Mise à part la dernière partie où les intentions de Bogart sont floues jusqu’au rebondissement final (et encore) tout le reste manque de mystère, à commencer à cause de ce stupide flash-back à Paris, qui nuit au charme de la romance alors que la suggestion aurait eu mille fois plus d’impact. Je reste néanmoins béat d’admiration devant un couple aussi irradiant et mythique du cinéma, Bogart et son cynisme dissimulant un cœur exsangue, Bergman déchirée entre la raison et l’amour. Voilà un duo d’acteurs profondément incarnés et qui implique le spectateur !
Blow Out (1981)
1 h 47 min. Sortie : 17 février 1982 (France). Thriller
Film de Brian De Palma
Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Quand passent les cigognes (1957)
Letyat zhuravli
1 h 35 min. Sortie : 11 juin 1958 (France). Drame, Romance, Guerre
Film de Mikhail Kalatozov
Marius Jouanny a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je ne saurais m'étendre sur ce film sans être maladroit, tant son traitement de la romance, de la séparation et de la culpabilité m'ont bouleversé. Je dirais seulement qu'il y a là une recherche esthétique folle, par les gros plans, la musique, le traitement des ellipses et des non-dits. La scène du départ au front est peut-être l'une des plus intenses que j'ai pu voir cette année. Et puis Kalatozov a beau raconter avant tout une histoire d'amour, la conclusion pleine d'ironie et d'amertume ravalée confirme qu'il parle bien aussi en filigrane de l'histoire de l'URSS. Il y a de quoi y revenir encore et encore...