Les meilleurs films des années 2000 selon Albator_Larson

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Un film qui derrière son scénario d'enquête d'un serial killer cache à la manière d'un La Haine de Mathieu Kassovitz, une analyse politique de la société Coréenne primitive s'ouvrant au modernisme avec des personnages partants dans une chasse à l'homme perdue d'avance qui les laissent finalement sans voix devant le constat qu'ils ne sont que les marionnettes du destin ou au pire des êtres guidés par leurs pulsions animales ...

La mise en scène est incroyable, le découpage 5 étoiles, les cadres inspirés, faisant même des références à d'autres cinéastes comme le tatami shot dans le restaurant, caractéristique du cinéma de Yasujiro Ozu, et le montage alterne entre fondu et cut radicaux à la perfection.

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Un film qui analyse une bonne partie de la société japonaise en frappant à sa source : l'éducation, avec des adolescents marginaux et immoraux que le réalisateur fait en sorte de rendre sympathique pour comprendre les raisons derrière certains actes qu'ils pourront commettre.

A propos du système éducatif japonais, tout y passe, le système de classement, les clubs (car au Japon, on est obligé de rester en cours jusqu'à 17 h 30 et vu que les cours se terminent à 15 h 30, les étudiants choisissent des clubs selon leur préférence du club de kendo au club de littérature), les nouvelles technologies (le film jouant beaucoup sur les mots que les utilisateurs d'un forum dédié à Lilly Chou-Chou utilisent pour communiquer entre eux et partager leur passion pour la musique de la chanteuse, rendant le film plus verbeux que bavard), le comportement des garçons envers leurs camarades (avec les bagarres et autres aggresions envers le plus faible qui est plus complexe qu'on le croit, la preuve est dans cette vidéo du Dr. Jordan Peterson : https://youtu.be/yZ8VXb-95vg) ainsi qu'au niveau des filles qui en général, sont plus vicieuses que les mecs entre elles, mais aussi avec les hommes passant par la destruction de la réputation, remarques désobligeantes (d'autant plus qu'aujourd'hui cela est devenu des plus difficiles pour un homme de contre-attaquer, car par éthique, il ne la frappera pas, mais il ne peut pas non plus la foudroyer par l'usage de mots sous peine de laisser la possibilité à la fille de pouvoir se sentir harcelé ...) et autres commérages (certains hommes se comportent comme cela et certaines femmes se comportent comme des hommes, je ne fais aucune généralité).

La B.O est excellente mixant du Claude Debussy et du Erik Satie avec le groupe Lily Chou-Chou (en référence à la fille de Debussy qu'il surnommait Chou-Chou) !

La réal alterne entre la prise de vue traditionnelle avec un aspect cinéma vérité et le fan footage lors d'un passage de vacances parfaitement adapté à la situation, le découpage y est également réfléchi et parfaitement adapté au différentes situations faisant en sorte de retranscrire l'ether qui est la substance sonore propre à la chanteuse Lily donnant un côté bucolique et imaginaire à certaines séquences comme celle du champ de riz, créant un entre-deux entre le virtuel et le monde sensible. Le montage quant à lui, laisse respirer le métrage à part lors du premier acte, car le protagoniste communique principalement via l'ether.

Sin

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Un film avec une certaine influence de Tarkovski (on pourrait même trouver dans les noms des enfants, Ivan et Andrei, une référence à l'Enfance d'Ivan, premier film de Tarkovski), dans les références bibliques, le désintérêt pour la ville, la dépiction de personnages fragiles, l'art du plan-séquence, l'utilisation de métaphores, paraboles, de mystères et autres non-dits. Même si le Retour n'évoque jamais le rêve, la mémoire, ne montre la spiritualité que pour l'associer au pouvoir politique, tout est sombre et dénué d'espérance.

On trouve également un traitement du son semblable à Bergman (qui a invité Tarkovski en Suède, pour finalement ne jamais pouvoir se croiser …), mais également dans l'onirisme constant de l'image.

Mais le réalisateur, Andrei Zvyagintsev se réclame davantage de Michelangelo Antonioni, qui a d'ailleurs encouragé Tarkovski à venir en Italie après avoir été exilé, même si c'est Tonino Guerra (le scénariste de l'Avventura et Blow-up) qui réfugiera le réalisateur russe chez lui pour faire Nostalghia !

Bref, les acteurs sont excellents en particulier les deux jeunes garçons, l'intrigue est captivante par son mystère et les personnages sont proprement introduits et développés, à part le père, mais c'est intentionnel, alors ça ne nuit pas du tout au film.

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Le dernier grand film de Ridley Scott porté par deux acteurs immenses : Russell Crowe plus badass que jamais tout en ayant du relief et Joaquin Phoenix montrant avant Joker un jeu jouant sur des émotions contradictoires de manière simultanée se montrant aussi troublé que troublant rendant son personnage totalement ambigu, alors qu'il aurait vite pu basculer dans le ridicule !

Sinon les décors sont somptueux malgré deux trois passages avec des fond verts moins convaincants, un scénario riche et une réalisation 5 étoiles magnifiant les performances et le scénario !

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Un film avec un réalisateur talentueux et expérimenté, un casting 5 étoiles, un budget conséquent (31 millions), un chef opérateur incroyablement talentueux (Christopher Doyle) et à la B.O un chef d'orchestre reconnu pour son travail sur Tigre & Dragon : salade, tomate, oignon, sauce blanche, supplément fromage. Hero pousse les limites du découpage des films du Wu Xia Pian en racontant l'histoire davantage par des poèmes visuels que par les mots même s'ils ont leur importance, faisant référence à l'oeuvre de Kurosawa (en particulier Rashomon et Ran) et en portant un message hérité du Wuwei et non pas de propagande communiste (ce n'est pas un film occidental, il s'agit d'un film asiatique, il faut cesser de voir les films par notre seul prisme !).

Mais le plus frappant est sans conteste les visuels, léchés, travaillés et frappant de symboles notamment avec les couleurs mettant en évidance l'universalité de la subjectivité tout en transformant l'histoire et les combats selon le code chromatique, apportant du relief au film.

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" Le monde n'est fait que de violence, Tigres & Dragons pullulent ... les sabres et les lances ne cachent que les cœurs impurs. "

Autant le cinéma américain a fait beaucoup de mal au cinéma asiatique autant devant ce Tigre & Dragon, les fans de Wu Xia Pan ne peuvent que difficilement boudé le plaisir d'une production ambitieuse et traditionnelle avec la poésie si cher au genre, tout cela avec des chorégraphies aériennes d'une splendeur égale à celles d'Il était une Fois en Chine (normal, c'est le maître Yen Woo-Ping qui s'occupe de ses chorégraphies) !

Le film traite du rapport entre les générations, qui est des plus pertinents pour un film qui se trouve lui-même après les légendaires films Wu Xia Pan de la société Shaw Brothers (avec des réalisateurs comme Liu Chia-Liang, Sammo Hung, Chang Cheh, maître de John Woo, King Hu, etc.) qui n'était plus en état de grâce, alors qu'Il était une Fois en Chine avait révolutionné le films de Kung-Fu en 1991.

Tigre & Dragon devait faire de même dans le genre du Wu Xia Pan et y arrive selon moi, grâce à une histoire montrant aussi bien la jeunesse en quête de repères, avec la nouvelle génération d'acteurs guidée par les briscards qui ne feront pourtant pas de la figuration, il n'y a rien qu'à voir le duo Chow Yun-Fat et Michelle Yeoh !