Les meilleurs albums de 2015 selon heudé2

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Kendrick transforme et épate. Album de l'année, entend-on un peu partout ! Sans aller jusque là, voilà un album de hip-hop dont on se souviendra longtemps : les instrus sont soignées, le flow est constant, l'artiste sait alterner les tubes efficaces et les moments plus intimistes, bref, l'heure passe sans difficulté.

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Thee Oh Sees se répète ? Peut-être, mais leur mélodie s’affûte. On trouve sur cette album certains des morceaux les plus aboutis et les plus fascinants du groupe. Si ça avait été leur premier album, personne n'aurait eu à redire. De ceux que j'ai écoutés, c'est en tout cas mon préféré.

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Quelle claque. Non le psyché n'est pas mort (on en trouvera d'autres preuves dans ce top 10), non il ne se répète pas. Ici, il prend une forme qui pourrait rappeler l'allongement du temps déjà évoqué chez Earth. Un voyage psychotropique et lourd dans le désert et dans le crépuscule. Un putain d'album de stoner, quoi.

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Ambiances désolées de désert froid et inhospitalier. Cet album sera naturellement opaque quelques écoutes, mais on finira par se laisser envoûter par la beauté et la diversité des paysages crées par ce saxophoniste expérimentateur, ici accompagné (et à merveille) par la violoniste d'Arcade Fire.

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L'album de black de l'année n'est pas un album de metal. J'avoue avoir écouté peu de metal cette année, et presque uniquement du black, mais je suis heureux de constater que le genre se réinvente. Ici, il se tinte de post-rock, pour nous offrir une musique plus accessible, plus mélodieuse (et ça c'est pour les débiles qui pensent que le black n'est que du bruit), mais on sent la passion de l'auteur pour une certaine tradition black. Majestueux.

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Un album d'électro accessible et efficace, je suis tombé bêtement dans le piège. Effectivement, ça risque de plaire à tout le monde, mais en même temps, comment résister à ces beats tantôt épiques, tantôt dansants, tantôt les deux à la fois. Ce n'est jamais trop, et c'est tant mieux.

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Un déception, le dernier Godspeed ? Il faut avoir écouté le mauvais album, ou du moins attendu le mauvais album. Certes, si on les considère une par une, les quatre pièces qui composent cet album sont bien vides, voire longuettes. Mais enfin, pourquoi découper en charpie ce qui est à l'origine un morceau rodé sur scène depuis quelques temps. Pris en une pièce, cet album prend toute sa puissance, avec son intro brutale, ses intermèdes drones hypnotisants et son final épique. Ce qui en fait sans l'ombre d'une hésitation l'album post-rock de l'année.

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L'annonce de cette collaboration entre un de mes chouchous du pop-post-punk-romantique-dansant-moderne (aka Franz Ferdinand) et d'un autre de mes chouchous, du snob-glam cette fois (aka Sparks) m'avait autant excité que déconcerté. Je n'avais jamais remarqué tous les points communs entre ces groupes : la mayonnaise pourrait-elle prendre ? La réponse est vous vous en doutez positive, avec à la clé l'album pop de l'année, plein à craquer de tubes pop-rock immédiats (et on en manque, en ces temps troublés).

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Joy Division mais en 2015.

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Après réécoute une très bonne surprise. Je le trouve même plus puissant que Scum (hérésie suprême). Il a de plus le mérite d'être plus intéressant puisque, au milieu du grind classique qui fait la renommée du groupe depuis de longues années, se glissent de bienvenus passages indus (l’introduction) voire inattendus chœurs et solos, qui évoquent l'ennemi, le prog (Hierarchies). Du coup un album varié mais efficace. Une grande réussite pour Napalm Death, un des grands albums de 2015.

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Ouh la belle mixtape. Est-ce vraiment un album, ce ne sont que des chutes ? En tout cas si ça c'est du recyclage, j'ai hâte d'écouter les albums finis de Lil Ugly Mane. Ce mélange de styles divers sur plus d'une heure lui permet d'être à la fois l'album de hip-hop ET d'électro de l'année, pour moi en tout cas. Mais il y en a pour tous les goûts : jazz, metal, indie rock et noise sont aussi au rendez-vous. Un peu bourratif, autant de styles en 2h ? Tout comme Sandinista! du Clash, cet album doit être vu comme une vieille radio qui crachouille des vieux tubes, dans des genres bariolés, toujours d'excellente qualité. A la rigueur, on ne le croquera pas tout cru. Il y a trois faces pour nous occuper, après tout.

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Une expérience, c'en est une. Quand on vous dit que le psyche n'est pas mort... Les influences post-rock ont du aider ce groupe de space à atteindre un niveau supérieur dans le nirvana du trip infini. Plus de paroles, plus de raccourcis, juste des longues minutes sous acides qui se doivent de ne jamais s'arrêter... Mention spéciale à la dernière piste qui rejoint l'ambient, morceau le plus hypnotique et fascinant de 2015.

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Je n'ai pas encore écouté le dernier Joanna Newsom. Ce qui fait que pour l'instant, pour moi, l'album de folk majestueuse à la harpe par une jeune femme talentueuse de l'année, c'est celui-là. L'album de l'année tout court en fait. Pas moins de deux disques sont nécessaires pour naviguer des chansons entêtantes d'influence pop aux sublimes symphonies d'un autre temps, si possible sur la même chanson. Deux disques pour passer du jour à la nuit. Un chef d'oeuvre.