La puissance de la relation amicale

Les Insolents d’Anne Scott reprend l’historique topoi de la déception du triangle sentimentale. Avec Margot et Jacques, ils ont hier fait les quatre cents coups. Aujourd’hui, ils mènent tous les trois une vie d’adulte, isolé par les sentiments comme par les kilomètres. Exilé en Bretagne et loin de Paris, la compositrice de musique de films va apprendre la douceur et les déboires, le froid et la chaleur d’une vie de campagne. Pour son troisième roman, Ann Scott réussie à dresser un portrait, pour ne pas dire un bilan, de cette vie de la transition, entre une trentaine déchue et une quarantaine qui s’annonce l’âge d’une maturité qui n’était pas celle de l’époque où le trio fumait des joints et profiter des soirées qu’offrent la vie en ville. Par ses personnages, elle nous montre dans quelle mesure la puissance d’une relation amicale joue dans les bien-être de ses personnages comme dans celui du lecteur.