Christopher Priest a pour seul et unique but de rendre un peu de crédibilité au seigneur du Wakanda. Ce qu’il fera à travers 12 numéros sous le label MK puis jusqu’au relunch effectué il y a peu. L’auteur a su démontrer que la Panthère Noire n’est pas qu’un costume comme les autres, mais un habit cérémoniel. Il nous rappelle aussi que T’Challa est roi, que sa volonté doit être faite et que son pays est le plus avancé au monde du point de vue technologique. La Panthère devient ce qui lui revenait de droit, un roi, dur mais juste. La série n’a que moyennement fonctionné, peut-être est-ce dû à une narration à la Tarantino, tout est confus et l’histoire est racontée sous forme de flash-back avec des interludes pas toujours compréhensibles. Notre scénariste explore plusieurs thèmes dans cette série, tout d’abord des thèmes urbains comme la rue et les gangs, puis la royauté et ce que cela siginifie. Ensuite il passe à une phase d’espionnage mondial qui finit par perdre le lecteur.


Mark Texeira est le premier dessinateur de la série, il ne fait que 4 numéros mais wahouuu c’est beau, sombre et ça donne envie, l’auteur assure avec son style tout en peinture, le nouveau costume plus high tech fait de la panthère un héros sombre, prêt à tout. Malheureusement, suite à des désaccords artistiques, il quitte la série au #4. Il est alors remplacé par Vince Evans pour un numéro. Ce dernier assistera ensuite Joe Jusko. Le style d’Evans est à mi chemin entre Texeira et Jusko, il utilise lui aussi la peinture, mais son trait est hésitant entre sombre et clair. Le côté imposant de certains personnages comme Zurich ou Mephisto disparaît au profit d’un côté plus réaliste. Malgré un graphisme relativement beau, l’artiste n’arrive pas à manier le storytelling et, du coup, toutes les cases ont un côté figé qui empêche vraiment de rentrer à fond dans l’histoire.


Joe Jusko, lui aussi artiste peintre bien connu pour les cartes Marvel, il dessine 3 épisodes avant de quitter la série, comme son prédécesseur, il peint plus qu’il ne dessine. Le hic c’est son style trop lisse pour vraiment bien coller à l’histoire de Priest. Bien qu’agréable à lire, on pourra aussi remarquer qu’il fait très vieillot et pas dans le bon sens du terme, du coup après Mark Texeira et ses sublimes planches, le décalage reste imposant malgré le mois de coupure séparant les deux artistes.
Après les artistes peintres, Priest collabore avec Mike Manley dont le style cartoony est à l’opposé de ses prédécesseurs. Bien qu’agréable le style ne correspond pas à l’ambiance intrigue politique mis en place par le scénariste. On n’arrive pas à apprécier l’ambiance instaurée par Priest, car cette dernière est cassée par le trait de Manley.
Deux numéros plus tard Manley est remplacé par Mark D. Bright. Le trait de ce dernier est classique et suffit pour terminer la série.

Kab
9
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le 5 mai 2016

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