Kampaï Miimé !

Après La jeunesse de Picsou, je continue mon trip childhood revival en lisant l'aventure du capitaine Albator. Bon gros délire old school, Capitaine Albator, le pirate de l'espace, qui ressort en intégrale cette fois, profitant de l'édition anime de 2014. Je connais bien la série 78 et 84 mais pas du tout le bouquin. Alors c'est assez costaud, environ un peu plus de 1000 pages dans un seul recueil : papier assez fin, couverture souple forcément, et du coup un peu fragile. Après une première lecture, le livre marque déjà quelques dégâts mineurs. Je crois que je m'en remettrais malgré mes quelques exigences maniaques bien connues des collectionneurs. Hormis ma remarque grincheuse sur le support, le contenu lui est extra. C'est un space opéra façon pirate, on est complètement immergé dans le quotidien du capitaine et de son escorte, enfin plutôt de ses amis. Car au-delà d'être une BD SF, ce manga est surtout une histoire d'amitié, une histoire de liens entre humains et aussi de liens avec des extra-terrestres, les sylvidres. Alors sur 1000 pages, je dois avouer que certains passages sont très répétitifs, mais cela ne dessert pas complètement le sujet car, comme on peut l'imaginer, la vie sur un navire spatial doit sembler souvent routinière et cela donne du crédit à cette aventure tantôt trépidante, tantôt mélancolique. Côté dessin, c'est très marrant, on retrouve bien le look 70's de l'anime : pépées longilignes avec cheveux longs et faux cils. Les décors des tableaux de bords de l'Arcadia subjuguent littéralement. En somme, ce recueil est un bon marathon shōnen illustrant l'errance en huis clos d'une poignée d'hommes et de femmes qui, au travers d'une lutte contre une race alien ennemie, vont se trouver confrontés à une quête identitaire.