Black sails.
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le 6 mai 2014
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Ah ! Ca, c'est une lecture qui m'a fait du bien. Il faut savoir que je fais parti de la génération qui a eu l'occasion de connaître la diffusion de ce dessin animé à la télé. C'est assez particulier; parce que je n'ai jamais eu l'occaison de voir tous les épisodes des séries diffusées le matin, je ne pouvais le faire que chez une amie d'enfance. Si les animés japonais comme Dragonball Z ou Naruto me laissait complètement froide, Albator, je lui trouvais un truc fascinant...qu'est ce qu'il pouvait y avoir de plus classe, franchement...les qualités d'un récit d'aventure pirate couplé avec l'infinité des possibles dans l'espace ? En plus, c'était un héros libre, qui se battait pour ses convictions et pour rien d'autre. J'aimais bien ! Quand j'ai vu qu'une nouvelle collection de manga était sortie en librairie il y a quelques mois, j'ai eu l'occasion de découvrir que le manga d'origine avait été édité par Kana il y a quelques années...Comme dirait mon libraire, "faut commencer par les bases". Je ne regrette pas ma lecture, à un ou deux détails près.
D'abord, je conseille pour le scénario qui était vraiment d'une grande originalité à l'époque car comme dit il permettait de jongler avec les codes de deux types de genre. D'un côté, les explorations, abordages et codes moraux des plus belles aventures de piraterie, et de l'autre côté l'appréhension, l'immensité de l'inconnu que l'on trouvait dans l'espace, la lutte contre l'envahisseur...tout est très bien mélangé pour rendre le récit captivant et convenir à plusieurs types de publics. Pas mal de suspens, une intrigue assez riche pour un intégral qui se lit très rapidement. Avec le recul, c'est un héros qui a vraiment l'étoffe des grands romans du type Dumas avec ses cicatrices (sens propre, figuré...) du passé, sa mélancolie pourtant pleine d'espoir, ses ambitions un peu utopiques, un incompris du reste du monde etc...fascinant, au sens premier du terme. Les super-vilaines énigmatiques sont magistrales dans leur fonction...scénaristes des années 2000 prenez en de la graine s'il vous plait ! On le lit, et il n'y a pas de combat à tous les bas de page (ouiii nouvelle génération Marvel, c'est à toi que je cause !)
Au niveau du dessin...bon, c'est plutôt sympa, un peu moins fin que ce que j'ai pu découvrir jusque là, mais restant d'une excellente qualité. Ce qui est assez surprenant, c'est le mélange entre des décors réalistes où les dessins de l'Arcadia et des navires spatiaux sont plutôt techniques, riches en détails...et à l'inverse des personnages à l'esthétique variée, comique parfois. Il y a des sylvidres longilignes, deux héros justement proportionnés, et des membres de l'équipages complètements tassés avec des visages qui soulignent leur vocation humoristique dans l'histoire. Une façon de mettre un peu de légèreté au milieu de cette menace dramatique. Et un chat. Et un oiseau. Pour lesquels j'ai un faible. Un contraste qui interpelle au début et auquel on finit par s'habituer. Le tout permet un équilibre qui fonctionne puisque j'ai enfilé quelques 1000 pages en quelques jours à peine.
Mon seul vrai bémol est au niveau de la mise en page: j'ai souvenir que l'animé était assez grandiose dans sa façon de présenter des plans sur le vaisseaux qui donnaient une impression d'immensité...pour le coup là, c'est l'inverse. L'histoire se déroule quasiment à huis clos dans l'Arcadia, c'est donc énormément de dialogue, des plans de visages et des cases assez petites à chaque fois. C'est un peu comme prendre l'ascenseur quand il y a déjà beaucoup de monde dedans...c'est pas qu'on est clostro, mais bon, la rétine à besoin de s'aérer un peu de temps en temps. Du coup le peu d'images en pleines pages sont plus que bienvenues.
En bref, c'est l'occasion pour les nostalgiques comme moi de connaître un peu mieux un héros de notre enfance, et pour d'autres l'occasion de découvrir un graaaand classique des sus mentionnés nostalgiques précédents (comment ça, je ne suis pas claire ? ^^). Même si ce manga date de la fin des années 70; vous découvrirez qu'il a vraiment très bien vieilli. C'est ça qui est magique avec les épopées bien ficelées...ça vieillit bien, ça ne meurt jamais parce que ça vient titiller nos rêves de liberté.
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Créée
le 28 août 2016
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le 6 mai 2014
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