La tendinite du sourire en coin

J'ai commencé à lire cette saga, ça y est. C'est un classique que je n'avais pas encore eu entre les mains parce que je voyais sortir les nouveaux cycles (les trolls, les étoiles...) sans prendre le temps de remonter le courant jusqu'à la genèse. En plus, c'était jamais dispo à la bibliothèque. Et comme il y avait un paquet d'opus et pas mal de choses en cours sur la bibliothèque...c'était en attente et PAF. Voilà, j'ai enfin pris le temps de faire le saumon (qui remonte le courant jusqu'à la genè...suivez un peu !!).

Si vous saviez comme j'ai les boules. J'ai rencontré Tarquin et Arleston à un festival de bandes dessinées il y a quelques années, le dessin m'avait paru sympa et je n'ai pas sauté sur l'occasion de la dédicace (il y avait foule et ma carte de crédit a eu une tendinite grave ce jour là...). A la lecture, je regrette (mais je me vengerai...). Le dessin est vraiment chouette, riche en détails et haut en couleurs. Je lui trouve un côté "Rahan"...mais en mieux. Il colle parfaitement à l'univers fantasy d'Arleston. Dans le scénario, je ne suis pas encore arrivée au bout du premier cycle mais c'est plutôt prometteur, construit et cohérent. Si le côté "classique" du scénario a pu être dénoncé dans d'autres critiques, peut-être qu'il ne faut pas oublier le rôle parodique du scénario...^^ Le pasticheur est doué ! Laissez lui ça. Pour l'instant je ne suis pas déçue.

Puis ce qui fait la force de cette histoire, c'est le sourire en coin qui naît touuuut doucement sur le visage du lecteur jusqu'à se transformer en rire. Arleston est à la BD ce que Terry Pratchett a pu être au roman du genre. Comique de situation mais surtout dialogues et répliques, ça marque, c'est par moment très fin, par moment pas fin du tout mais on aime ça! Il y a de tout. Alors oui, il faut quand même le reconnaitre et le signaler, si vous n'avez jamais mis un pied dans la fantasy c'est dommage de commencer par là, et ça ne vous fera pas rire du tout. C'est pour un public ciblé...qui quand il a besoin de pleurer de rire sait compter sur la triade Pratchett-JBX-Arleston.
Encore une oeuvre qu'on ne pourra pas citer tous les samedi soirs...mais quand ça arrive et que ça tombe dans la bonne oreille, c'est le pied.