Révélations posthumes par Rohagus
Bon, j'ai acheté cet album par passion pour Andreas mais ce n'est vraiment pas le genre d'album que je conseillerais à l'achat à tout autre qu'un complet passionné et dont même la lecture est dispensable.
Il s'agit de la première BD réellement publiée par Andreas. Ayant fait un an de beaux-arts à apprendre entre autres la lithographie et la sérigraphie, il a quelques années plus tard demandé à François Rivière de lui écrire un texte qu'il mettrait en image avec cette technique.
Rivière lui a donc d'abord écrit un petite biographie fictive d'un ami de H.P. Lovecraft. Rivière n'y a pas vraiment mis du sien car il n'y croyait pas trop, et cela donne une histoire étrange, biographie dont on a du mal à voir l'interêt de cet homme, de ses relations avec Lovecraft et de ce qu'il est devenu ensuite.
Andreas a mis ça en image de manière plutôt élégante, avec des dessins style lithographie, copiés pour beaucoup à partir de photos d'époque, dessins qui sont très travaillés et relativement jolis mais qui sont loin du niveau de beauté des dessins du même style de Cromwell Stone. Le résultat, c'est un texte accompagné d'illustrations relativement jolies mais aussi figés que des photos et sans continuité de lecture comme une BD classique.
François Rivière, ayant trouvé ce premier résultat assez réussi, a écrit 4 autres textes, moins "scolaire" que la première autobiographie, mettant en scène les personnages d'Agatha Christie, de Pierre Loti, de Jules Verne et d'un peintre belge que je ne connaissais absolument pas. Ces histoires sont un peu plus prenantes que la première, celle d'Agatha Christie n'est pas trop mal, mais pour les autres, je n'ai franchement pas été captivé.
C'est un album étrange car on se demande vraiment l'interêt de ces biographies ou évènements fictifs dans la vie de personnes connues. Et comme le dessin d'Andreas n'y est vraiment pas à la hauteur de ce qu'il deviendra ensuite, d'autant plus que c'est le plus souvent de la "retranscription" de simples photos, c'est une BD vraiment dispensable, je trouve.