Il n'y a pas grand chose à dire. C'était nul.
Je ne suis pas friand de la franchise James Bond. Mais avec Skyfall, j'avais au moins eu à faire à la réalisation de Sam Mendes soignée qui sublimait son sujet, en sus d'un jeu jubilatoire avec les codes du personnage 007, à défaut d'un vrai scénario. Avec Spectre, passé l'ouverture mexicaine (hors scène d'hélicoptère), j'ai vite renoncé à toute friandise visuelle (allez, quelques plans désertiques valaient le coup d’œil). Une fainéantise artistique criante balaye le film, c'est du recyclage sans implication, rien de plus.
Si au moins le scénario rattrapait tout ça. Mais à ce niveau, on nage dans les soubresauts de l'encéphalogramme plat de la grenouille comateuse. Voulant faire le lien avec les différents opus 007 sauce Daniel Craig - notamment le judicieusement effacé de ma mémoire Quantum of Solace - Spectre barbote dans une absence d'intrigue où le pauvre Christoph Waltz fait office d'opposant cabotin pas drôle, pas inquiétant, pas construit, présent une petite quinzaine de minutes. Quel gâchis.
Pour combler l'absence d'histoire, des scènes d'actions linéaires et sans tension (la palme à une course poursuite de bolides romaine), des seconds rôles en papier mâché, une thématique "agents de terrain vs drones & algorithmes" ô combien originale, un générique d'introduction risible.
Bref, c'était nul.