La drogue , le boulot , les putes ... l'excès. En racontant les travers d'un univers , 99 Francs révèle ceux de tous les autres. Il faut pouvoir tenir devant cette réalisation expérimentale , folle et brutale mais une fois ce cap passé , le film enchaîne les coups de génie , combat le cliché , explique l'image , la détruit , et analyse le néant derrière elle. Car 99 Francs est une ode au nihilisme , un poème avec des millions de ratures que l'on se décide enfin à montrer en omettant les vers les plus beaux. Au-delà d'une critique de la communication , du capitalisme et autres thèmes concrets , il en ressort un récit profondément humain , une personnalité atypique qui se conforme et se transforme au fil de ses relations et de ses choix. C'était obligatoire qu'il soit un connard pour qu'on arrive à l'apprécier à la fin , tout comme cette fin était aussi obligatoire , fortement risquée mais à l'image de tout le reste. A voir avec modération quand même pour ne pas tomber trop bas ...