Aliens, le retour par xophe
Après une sieste de 57 ans Ripley est envoyée avec une équipe de marines de l'espace (grosso modo les mêmes militaires qu'on nous ressort plus de 20 ans plus tard dans Avatar) enquêter sur une colonie qui ne donne plus de nouvelles.
On aurait tendance a oublier que c'est une suite tellement ce film a une identité forte. C'est probablement parce que Cameron ne cherche pas une seconde à émuler le travail de Scott qu'il s'en sort aussi bien (il s'est en fait inspiré du roman Starship Troopers, que Verhoeven adaptera bien plus tard sur grand écran).
L'exploit de Cameron c'est de réussir à concilier:
- Un gros trip à base d'adrénaline avec gros flingues, beuglements, explosions et scènes d'action,
- Un personnage principal fascinant, sorte de Rambo se découvrant des instincts maternels (ainsi que des persos secondaires qui marquent),
- Un récit dont le rythme et la montée en puissance frôlent la perfection.
Il y a tellement de choses réussies dans ce film qu'il faut le voir plusieurs fois pour bien comprendre l'ampleur du travail. D'ailleurs dans toute la quadrilogie c'est celui qui a de loin la plus grosse "replay value" (hahaha).
Perso je lui enlève un point pour la "Cameronite" (gâcher une scène pour la rendre family-friendly). Ici la Cameronite était en incubation, on la voit percer dans certaines scènes (genre entre Ripley et l'enfant) mais vraiment un tout petit peu. Elle est bien plus présente dans Abyss et Terminator 2. La pustule éclate carrément avec le brandissage de pouce final de T2. La cameronite devient ensuite carrément un film, Titanic, avant d'handicaper lourdement Avatar.