Le film porte bien son titre, ils ont bluffé toute l'Amérique et surtout les membres de l'académie des oscars, surement hypnotisés par la plastique d'Amy Adams, qu'elle exhibe en permanence, dans des tenues très affriolantes, mais comme je ne suis pas un homme facile, je n'ai pas laissé mes yeux tombés entre ses cuisses, ce qui au final aurait été une bonne chose pour encaisser les 2h18 de cet accident cinématographique.

Par ou commencer ? Eric Singer, ce nom ne vous dit rien et pourtant, il est pourtant l'un des plus grands responsables de ce fiasco. En effet, il est co-scénariste avec David O. Russell et il est déjà responsable d'un autre film soporifique "The International", il récidive ici, avec des dialogues vide de sens, ou l'on sent un désir de faire son "Pulp Fiction".
Bien sur, je ne peux mettre toute la faute sur lui, on a un tel casting, que l'on pouvait s'attendre à ce qu'il sauve ce scénario, par des performances époustouflantes. Mais là encore, ce n'est pas le cas de tout le monde. Amy Adams attire tout les regards, à force de nominations et de prix, je m'attendais à être surpris par cette actrice qui n'a jamais brillé auparavant. Mais non, c'est une énigme, je ne comprends pas l'enthousiasme à son égard, cela restera un des plus grands mystère de ce 21ème siècle.
Elle n'est pas la seule, Bradley Cooper utilise aussi des accessoires pour compenser le vide de leurs propos. il est trop drôle avec des bigoudis dans les cheveux, avec sa chemise ouverte ou il exhibe une belle toison et son imitation de Louis C.K. est fort sympathique. Bien sur, il m'a fait sourire, mais par intermittence, le reste du temps, il envoie du vent, tout comme Christian Bale et sa nouvelle performance, avec une forte prise de poids, tout joufflu comme un gros bébé, il a aussi ses rares et courts moments, leur première scène ensemble est amusante, la suite plus rarement.
Le problème, c'est que ce trio est censé être le moteur du film, l'histoire tourne autour d'eux, mais on n'avance pas, trop de dialogues inutiles, on dirait du remplissage, ils s'écoutent et éjectent le spectateur de l'histoire, alors que Jennifer Lawrence tente de nous ramener dedans. Elle est définitivement au-dessus du lot, à chacune de ses apparitions, elle emporte l'adhésion, elle est manipulatrice et drôle, sans elle, il n'y a plus rien, même si Jeremy Renner est très bien, à mon grand étonnement, je le cantonne plus à des films d'actions, mais il prouve qu'il est aussi un acteur dramatique (ce qui n'était pas le cas dans "The Immigrant). Louis C.K. est excellent, mais est-ce vraiment surprenant ? Ceux qui regarde "Louie" sont déjà au courant, les autres n'ont plus d'excuses pour s'y mettre. Michael Pena assume encore son statut de l'un des meilleurs seconds rôles du cinéma US. Au contraire d'un Robert de Niro, qui ne fait que passer et dont il n'y a rien à retenir de cela.
Puis la caméra de David O. Russell a fait un bond en arrière, on se croirait dans un film des années 70 voir 80. Alors d'accord, le film se déroule à cette période, mais est-ce une excuse pour en faire le minimum ? Non, il semblerait que d'un commun accord avec ses trois acteurs principaux, ils aient décidé que l'histoire était tellement merveilleuse, qu'ils n'avaient pas besoin de trop se fouler.
Alors que l'histoire avait la capacité d'être passionnante, mais ses longues conversations vaines, plombent le récit, on n'avance pas et même si l'espoir que la fin, va nous renverser et tout remettre en question, comme dans "Pulp Fiction" et bien, là encore, ce n'est pas le cas, c'est expédié, il n'y a rien d'exceptionnel, ce sera vide du début à la fin, malgré quelques moments d'éclaircies, par la grâce de Jennifer Lawrence.

Vous l'aurez bien compris, ce film tourne dans le vide, c'est plat et ennuyeux, cela arrache quelques sourires mais la trame n'est pas passionnante, et pire encore, à aucun moment, on ne tente de nous la rendre passionnante, ça se regarde le nombril, ça se croit talentueux, c'est prétentieux, sur-estimé et je sens que cela va me plomber la cérémonie des oscars.
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le 13 févr. 2014

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Laurent Doe

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