(...) Évidemment, la réalisation est somptueuse, alliant une image nettement dessinée à des plans d'une poésie subtile et des plans-séquences d'une réussite indicible, maîtrisant toute l'ampleur de son sujet par un style à la fois direct et patient. Cela permet à Hanneke de dresser aussi le portrait d'une vieillesse acceptée, d'un contrôle palliatif, d'un dévouement évident, pour parvenir à l'essence de la description pure de l'affection, dans tous les sens du terme. Un moment de cinéma qui, s'il flirte avec la prétention par moments, ne peut qu'inspirer le respect, aussi bien par sa forme que par son fond.