Quelque chose de l'épopée dans cet Andrei Roublev lui confère une atmosphère assez singulière mais par dessus tout une aura que peu de films se targuent de posséder. Pour sa seconde réalisation, Tarkovski nous retrace le chemin de vie du moine et peintre Andrei Roublev dans la Russie du XVe siècle. Mais au delà du "biopic", Andrei Roublev est avant tout une peinture de la russie de cette époque et Tarkovski nous invite à vivre un voyage dans le temps et l'espace durant près de 180 minutes au cours desquelles nous rencontrerons de nombreux personnages, de nombreuses scènes de vie plus ou moins captivantes pour en arriver à une dernière partie magistrale sur la construction d'une cloche par un jeune garçon menacé de mort en cas d'échec. Difficile de résumer la totalité des 8 tableaux qui structurent ce film, mais une chose est sûre, la question de la foi est abordée, c'est un film sur l'humanité questionnée à travers les yeux du moine.
Je l'ai vu il y a quelques temps déjà, mais quelques scènes reviennent facilement en mémoire car il s'agit d'un film véritablement important.
A voir.