"But we keep going, cause we need the eggs"
Contrairement à ce que laisse entendre ma note, Annie Hall n'est pas exempt de défauts.
Il y'a un certain un laisser-aller sur la photo (surtout après avoir vu Manhattan), certains passages auraient mérités d'être laissé sur le "cutting floor".
Mais quand on voit Annie Hall, non seulement on voit la matrice d'absolument toutes les comédies romantiques actuelles; on y voit de la sincerité.
On y voit un homme se confessant par la seule plume qui lui est donnée, la caméra.
Et de par ce jeu qu'il entretient avec le public en le traitant comme personnage à part entière, il donne des coups d'éclats à la narration qui transpire le génie (tout les passages de Flashback ou le narrateur y participe lui même).
Mais la ou le film atteint le génie, c'est sur Diane Keaton.
Quand Allen nous la fait découvrir, j'étais aussi amusé et gené que lui.
Et quand elle chante, j'étais amoureux.
Je n'osais même pas regarder hors de ses yeux magnifiques pendant que de sa douce voix, elle me donnait des frissons.
Autant dire que je hurlais après de frustration sur les plans larges, de regarder le film que sur un misérable DivX et de ne pas avoir le BluRay (ce qui sera sans aucun doute mon prochain achat).
Mais Allen fait encore plus fort que ca, et inscrit le personnage d'Annie Hall dans la contemporanéité,
en suivant son point de vue sur sa relation avec Alvy Singer.
Le couple Annie Hall-Alvy Singer parait plus vrai que nature, ponctué de gags qui n'ont pas pris une ride ("Ma grand mère ne me faisait jamais de cadeaux, elle était trop occupée à se faire violer par les cosaques").
Jusqu'à la fin, qui plonge le film dans la perfection totale, en soumettant une analyse de l'amour la plus cocasse mais la plus juste qu'il nous ait été donné de voir au cinéma.
Maintenant faut que j'aille acheter ce foutu BluRay...