Vietnamese Horror Story

Un peu vieilli dans ma mémoire, j'ai décidé de regarder une nouvelle fois Apocalypse Now... Je n'ai pu qu'augmenter ma note pour la mettre à son paroxysme.

Apocalypse Now c'est un peu un film de guerre sans guerre... Alors oui, évidemment, il y a des scènes de combat, mais toute l'essence du film ne se trouve pas là, mais bien dans la guerre psychologique à laquelle fait face chacun des membres de l'équipage.


Lorsque nous prenons une guerre de l'extérieur, nous imaginons deux camps qui se battent. Mais à échelle humaine, à quoi ça ressemble? C'est ici qu'Apocalypse Now entre en jeu.
Essayant (réussissant!) de mettre en évidence la torture interne et constante qu'un soldat au front subit pour ne pas sombrer dans la folie, nous voyons ici une Apocalypse, non pas au sens que nous lui donnons communément, mais dans l'anéantissement d'un homme. Dès les premières minutes, nous entrons dans cette ambiance avec M. Sheen attendant désespérément de retourner dans cette jungle qu'il déteste au point d'en être accro (le tout accompagné des Doors).

La guerre, non plus quelque chose d'héroïque où le gentil donne tout pour sauver l'innocents du méchant, mais une guerre où chacun est obligé de mettre sa part d'humanité de côté pour continuer celle-ci. On ne peut juger, dans un guerre, qu'un acte est plus odieux qu'un autre, le principe même de faire la guerre est odieux. Alors comment un soldat en tuant d'autres pourrait-il juger un autre soldat se comportant d'une manière différente? Tout homme a un cœur, tout homme a un instinct animal. Il ne faut pas juger un homme qui penche d'un côté ou d'un autre sans se juger soi-même...


Voilà ce que ce film a réussi à montrer et démontrer. Aucun homme n'a la force mentale de supporter une guerre. Son seul moyen sera de devenir l'ami de l'horreur ou son ennemi.

PS : Lors de cette seconde vision, j'ai regardé la version Redux