Chez ghibli ça a du se passer comme ça :"
-Hé les gars faire un joli film avec une belle histoire servant une thématique forte c'est trop facile, si on faisait plutôt un beau film avec une histoire sobre sur deux niveaux servant trois thématiques ?
-Pfff encore trop facile, faudrait qu'il y ait en même temps deux thèmes qui ont l'air inabordable ensemble et le tout sans perdre les plus jeunes.
-Allez les gars on le fait."
Alors oui, Arrietty pèche à plus d'un niveau et on peut s'étonner de la B.O, mais force est de constater que mener de front une histoire tout en mariant ensemble des thèmes aussi différents que "la solitude/l'isolement" ; "la fascination/la peur de l'étranger" ; "l'écologie/l'hypocrisie écologique" il fallait oser.
Qu'est ce qui pâtit de ce trop plein d'idées ? Déjà le rythme, soyez prêt pour un film avec de longues phases contemplatives silencieuses (solitude et cafard obligent).
Ensuite l'histoire au niveau du garçon, anecdotique et avec une ou deux interventions de notre très cher Cap'tain Obvious, on aurait aimé plus de subtilité ("il y a une chose qui va mourir, c'est moi..." hoooo pitié ferme la).
Sur la mise en scène on remarquera quelque (rares) erreurs de taille et de physique notamment sur l'eau, très réussie sauf à deux reprises.
La bande originale, très décriée par certains, est pourtant bien maitrisée et les phases silencieuses n'en ressortent que mieux. Qu'on en aime ou pas le contenu je lui reconnait au moins le fait de rester à sa place.
Pour conclure : pas de gros point négatif à l'horizon, on est pas au niveau d'un nausicaa ni d'un chihiro mais il n'y a pas à rougir quand on voit ce que fait la concurrence en ce moment (gru, megamind en tête).
Ha si, il faudrait vraiment changer ce logo d'un autre temps que l'on voit au début (celui bleu nuit et étoilé) mais ça n'a vraiment rien à voir avec le film.