Une semaine avant James Bond, c’est à Astérix et Obélix qu’incombera la lourde tache de secouer Londres pour sauver le pays du thé. Adapté des albums Astérix chez les Bretons et Astérix et les Normands, ce quatrième opus ambitionne clairement de faire oublier ses trois prédécesseurs. Sur ce point, mission réussie : Astérix 4 se positionne clairement au dessus d’Astérix & Obélix contre César et Astérix & Obélix aux Jeux Olympiques. On sera ainsi gré à Fidélité Productions d’avoir repris le projet des griffes de Thomas Langmann tout en évitant que Luc Besson se l’approprie. Mais cela en fait il un bon film pour autant ? Oui et non, car si le métrage se démarque des films de Zidi et Langmann il n’en demeure pas moins fortement ombragé par Mission Cléopâtre qu’il tente parfois de singer de manière maladroite. Résolument orienté pour les kids, ce nouvel opus se pare comme il peut du second degré inhérent aux albums (et au film de Chabat) mais se voit rapidement rattrapé par un humour bon enfant souvent au ras des pâquerettes. L’expérience n’est pas désagréable et fait oublier comme il se doit l’indécent déballage budgétaire de son prédecesseur mais ce n’est pas ça. La faute à une intrigue tour à tour disparate et statique où tout semble prétexte à laisser les acteurs faire leurs numéros tels des automates en pilote automatique.