L'espiègle esprit gaulois...
Après trois films plus ou moins réussis sur notre gaulois national, je n'attendais guère qu'un divertissement léger de ce nouvel opus. La truffe au vent, je humais l'air grand-breton en espérant que la brochette d'excellents comédiens alignés devant la perfide Albion saurait me divertir.
Je n'ai donc pas été déçu : la truculence d'Edouard Baer, la faconde de Luchini, la malice de Valérie Lemercier, la finesse de Guillaume Gallienne ont emporté mon adhésion. Depardieu, de son côté, semble toujours aussi à l'aise dans ses braies. Les autres acteurs sont corrects sans provoquer non plus d'orgasme cinématographique.
L'esprit des albums d'Uderzo et Goscinny me semble également fidèlement restitué : gauloiseries et gentilles facéties sont au rendez-vous. Mais cela suffirait-il un bon film à faire me direz-vous ? Par la négative je répondrais à vous et dirais que la rencontre avec l'anglais peuple est fort plaisante. Non dénuée de clichés. Mais jubilatoire.
L'on trouvera aussi sous cette contrée nuageuse quelques références cinématographiques (dont le légendaire "je suis ton père" judicieusement placé) mais aussi d'historiques anecdotes (l'échange entre César et Astérix est à ce titre vraiment jouissif). Tous ces plaisants clins d’œil en font un divertissement qui, sans tenir du chef-d’œuvre, relève le niveau dramatiquement bas atteint lors du précédent opus dédié aux jeux olympiques et commerciaux.
Cet Astérix là pose des tas de questions de société éminemment actuelles mais traitées dans une agréable dérision.