On a eu un Astérix original, un Astérix parodique, un Astérix boursouflé. C’est au tour de l’adaptation bête et méchante de deux albums en un de déferler sur nos écrans. Et en 3D, excusez du peu.
”Réalisé” par Laurent Tirard, Astérix et Obélix : Au Service de sa Majesté commet la pire des erreurs qu’une adaptation de la bande-dessinée de Goscinny et Uderzo pouvait commettre : le film n’est pas aussi nul que le troisième opus. Il est juste incroyablement ennuyeux. Il est impossible d’être ennuyeux avec l’univers d’Astérix tant celui-ci est foisonnant de gags de seconds plans et de jeux de mots. Eh bien Laurent Tirard parvient à livrer un film bien trop long, bien trop gentil, qui mêle très mal les deux albums (ils sont parvenu à se planter sur le gag le plus drôle de l’album Astérix chez les Bretons en voulant en rajouter) dont seules deux ou trois scènes tiennent réellement la route. Fabrice Luchini, Dany Boon et Bouli Lanners sont les seuls personnages réellement amusants du film et ils sont tout trop sous-utilisés, comparé à des personnages réellement éreintants comme Guillaume Gallienne (et à peu près tous les Bretons, dont l’action extrêmement forcé fatigue au bout de dix minutes) ou Vincent Lacoste, qui continue à jouer la même sorte de rôle sans que personne ne l’arrête. Edouard Baer et Gérard Depardieu sont bons dans les rôles titres et sont enfin les héros du film, contrairement aux deux derniers. Mais ça ne peut sauver le film du marasme dans lequel il est plongé. Les décors sont laids, les maquillages sont scandaleux, les effets spéciaux toujours aussi grossiers…
Il semble maintenant clair qu’on ne peut pas (plus) réaliser d’adaptation d’Astérix & Obélix au cinéma. Quoiqu’il arrive, la bande-dessinée est toujours plus réussie. C’est dommage et c’est triste. Mais tuez la franchise une bonne fois pour toute.