Aviator...ou la folie d'un homme.

Aviator...un biopic à la hauteur de l'homme qu'était Howard Hughes ! Premier point positif de ce film: Leonardo Di Caprio. Il y est absolument surprenant, et surtout convaincant. Il ne joue pas Howard Hughes, il EST Howard Hughes. Passant d'une folie artistique et d'une passion (démesurée) pour les avions à une folie plus psychique, Di Caprio fait véritablement vivre le personnage de Hughes. On se laisse tout d'abord charmer par le personnage, véritable séducteur attachant, puis captiver par sa personnalité paradoxale, pour enfin véritablement s'attacher à lui et à son mal-être; on en souffrirait presque pour lui. La déchéance d'un homme est toujours difficile à voir, celle de Hughes ne déroge pas à la règle et surprant autant qu'elle captive. En rien malsaine, cette fascination développée au fur et à mesure du film s'apparente plus à de l'inquiétude et de la sympathie pour le personnage. Second point positif: L'esthétique du film. Le film nous plonge avec adresse dans la folie des années 30. Les premières scènes du film, notamment celle de la première de Hell's Angels et cette traversée du tapis rouge, son juste sublimes. Troisième point positif: Le spectacle. Oui, Howard Hughes était un grand homme et sa passion pour les avions est brillament abordée dans le film. Les scènes de vol sont grandioses et magnifiquement sublimées par les musiques qui les accompagnent. Mention spéciale à la scène du crash: époustoufflante. Surtout quand on sait qu'Howard Hughes a réellement eu ce terrible accident. Effet de grandeur renforcé par l'énumération des multiples blessures dont il a écopé. Vu pour la première fois au cinéma, alors âgée de 14 ans, cette scène m'a vraiment marqué. Et aujourd'hui encore quand je la regarde, je ne peux m'empêcher d'être horrifiée par la violence de cet accident et la douleur éprouvée par Hughes lors de ce crash. Enfin, gros coup de coeur pour la mise en scène de la "quarantaine" d'Howard Hughes. Cette scène montre parfaitement la folie, la psychose qui habitait l'homme. Sa douleur et son incapacité à réagir aussi. Très belle scène. Film à voir, que l'on connaisse déjà le Howard Hughes ou pas, ce film reste une belle approche de ce que fut la vie tourmentée de cet homme.
Heavy
8
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le 2 janv. 2013

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