On est d'accord, ce n'est pas un film d'une subtilité folle. Aucun personnage n'est véritablement attachant. La drogue et le sexe occupent une place préponderante. Le script n'a pas beaucoup de sens, la mise en scène peu inspirée.
La seule et unique force du film, c'est sa foi inextinguible en son casting. Ces fiers petits soldats sachant immanquablement dérouler des partitions sensibles, cohérentes, et, reconnaissons-le, hilarantes. Bachelorette n'est pas une comédie estampillée Apatow et ça se ressent. Aucune véritable tendresse ne vient contrebalancer le terrible flot d'insanités déférlant sur l'écran. Quand Apatow peut citer sans ciller au rang de ses influences Cassavetes ou Eustache, Bachelorette échoue lamentablement à insuffler un tant soit peu d'intérêt à son schéma à la After Hours, déjà vu et revu, en mieux et ailleurs. N'y trouveront leur plaisir que les usuels addicts de séries comiques US.
Si les noms d'Adam Scott ou de Lizzie Caplan (son monologue sur la fellation est inoubliable) ne vous disent rien, passez votre chemin. Au milieu de cette déférlante orgiaque et potache, Kirsten Dunst fait un peu tache, peinant à mettre en avant une quelconque fibre comique. Mais Isla Fisher est toujours aussi craquante.