D'abord, on a eu Adam West, années 60, série et film. A ressortir si on veut se marrer au 36e degré tellement c'est énorme de kitsch et de ridicule. De nanardise, donc.
Ensuite, 1989 et 1991, Tim Burton avec Batman puis Batman le Défi. 2 perles, qui montrent que la rencontre des univers de Tim Burton et Bob Kane est l'une des plus belles associations qu'on ait jamais vues. 2 films que je vénère encore, et je suis loin d'être seul (d'ailleurs, la critique de Batman le Défi m'attend encore).
Puis on a eu, encore pour un doublé, Joel Schumacher, en 1995 et 1997. Et là, heu... Batman Forever reste regardable, malgré Tommy Lee Jones qui surjoue, et d'autres petits détails. Une assez honnête série B, quoi. Mais Batman & Robin, alors là, c'est un tel délire sous acide... Imaginez que la série des années 60 est un trip aux champis. Bah, Batman & Robin, à côté, c'est un trip sous LSD + ecsta, du haut niveau. Faut vraiment être préparé pour s'infliger ça.

Résultat ?
Une licence mise en jachère pendant 8 ans, après un tel massacre, et qu'on relance depuis le début. Et voilà Christopher Nolan à reprendre le personnage aux origines pour une nouvelle trilogie.

Et il décide de reprendre l'essence même de Batman.
Il n'est pas un super héros, même pas véritablement un héros. Il est un symbole, insaisissable, immortel.
Batman, ce n'est pas le symbole de la justice. C'est le symbole de la peur et de la violence, retournées contre ceux qui s'en servent à l'encontre de la société. Et c'est ce qui fait de lui un exclu total, perdu dans son propre monde, à la limite de la schizophrénie avec son alter ego Bruce Wayne, lui qui est justement un membre à part entière d'une certaine société.
Et c'est ce qui explique son statut d'anti héros qui s'attire les foudres d'une partie de la police, aspect exploré par Nolan dans Batman Begins, magnifié dans The Dark Knight.

Son refus de tuer est tout simplement la dernière chose qui fait de lui un être humain, tellement il a effacé cette condition pour celle du symbole.

En cela, le film est plus que réussi, servi en plus par un bon casting (bon, ok, Bale reste assez mono expressif, mais pour le coup, ça va pas mal), et d'autres bons éléments.
Seulement surclassé par ceux de Burton et par The Dark Knight.
Lonewolf
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le 14 juil. 2011

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