Mascotte en furie.
Le crocodile, c'est chic, c'est tendance, c'est sympa. Ca fait de très beaux sacs et une mascotte rigolote. Et surtout, ça te bouffe un gnou encore plus rapidement qu'une ado pré-pubère pour se...
Par
le 30 déc. 2014
14 j'aime
Dans la catégorie des films d'horreur animaliers, les serpents et araignées ont une longueur d'avance, les crocodiles sont les principaux challengers. Dans la première décennie 2000, ils sont de plus en plus prisés. En 2007 sortent deux opus relativement fameux, tous les deux australiens et montrant des groupes de touristes égarés chez les reptiles hostiles. Il s'agit de Rogue (ou Solitaire) et Black Water, tous les deux habités par quelques velléités documentaires. Rogue (du réalisateur des Wolf Creek) est l'un des meilleurs films dans le genre, Black Water s'élève par son sérieux mais manque d'intensité.
BW est particulièrement lent. Il se focalise sur le point de vue des personnages (deux couples amputés d'un membre dès l'entrée du serial killer), bloqués dans un arbre, forcés à survivre, attendre et tenter quelques ruses désespérées. Les effets spéciaux sont minimalistes (le budget le garanti : 700.000$, à peine compensés par le box-office), le gore plutôt du côté de l'imagination ; mais le prédateur est au garde-à-vous et ses rares apparitions théâtrales. La photo de Biggins semble s'aligner sur les tons reptiliens, le travail sur le son donne l'impression de participer aux flottements (à tous degrés) des trois brochettes humaines en panique. Black Water meuble habilement et joliment. La gravité et le manque de recul du 'récit', la lourdeur incorruptible des décors, ont des effets magnétiques.
Le film doit beaucoup à son inspiration auprès de faits réels, heureusement pas comme ressource à décalquer mais comme justification. Car sinon, en plus d'être peu impressionnant ou palpitant, BW est léger au possible (modestie du dispositif et des actions) ; son réalisme se déploie sur un cadre trop limité pour devenir un argument fort. Il y a peu d'informations à prendre sur les crocodiles ou les mangroves ; il y a bien la minute santé sur les blessures de la blonde, à la fin du métrage. Sur le plan humain c'est encore plus évident : les personnages sont falots, celui de cette blonde un peu confus : les circonstances exceptionnelles estompent les doutes, puis au fur et à mesure les approximations sont trop criantes. Finalement BW tire peu d'avantages positifs de la carte blanche octroyée par le 'based on a true story'.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Premier Film, Le Classement Intégral de Zogarok, Les meilleurs films de 2007, Les meilleurs films australiens et Les meilleurs films de survie
Créée
le 3 janv. 2016
Critique lue 2.1K fois
3 j'aime
Le crocodile, c'est chic, c'est tendance, c'est sympa. Ca fait de très beaux sacs et une mascotte rigolote. Et surtout, ça te bouffe un gnou encore plus rapidement qu'une ado pré-pubère pour se...
Par
le 30 déc. 2014
14 j'aime
Réalisé avec trois bouts de pellicule et un crocodile, Black water prouve une nouvelle fois que l'imagination compense parfaitement le manque de moyens. Soient trois vacanciers sur un arbre dans les...
Par
le 5 juil. 2011
7 j'aime
Festival de film fantastique à Bruxelles. Une nuit entière à mater des films. Black Water fut le troisième de la soirée. Déjà la salle est chauffée à blanc...un film sur les crocodiles! L'année...
Par
le 6 déc. 2010
5 j'aime
La suite des Visiteurs fut accouchée dans la douleur. Des fans volent des morceaux de décors, le tournage est catastrophique, l'ambiance entre Muriel Robin et le reste de l'équipe est très mauvaise...
Par
le 29 juin 2014
53 j'aime
20
C’est la métamorphose d’un nain intrépide, héros à contre-courant demandant au méchant de l’histoire pourquoi il s’obstine à camper cette position. Né par sa propre volonté et détenant déjà l’usage...
Par
le 11 févr. 2015
49 j'aime
4
Deux ans avant le scandale du Dernier Tango à Paris, Bertolucci présente son premier film majeur. Inspiré d’un roman de Moravia (auteur italien le plus fameux de son temps), Le Conformiste se...
Par
le 4 déc. 2014
31 j'aime