Revu grâce à sa sortie au cinéma cette semaine, Blade Runner est pour mon acolyte un mythe qu'il se fallait de revoir sur grand écran. Je suis donc le fan tout excité à l'idée de voir Harrison Ford combattre Rutger Hauer.
La version remastérisée n'est pas mauvaise, même si tout n'est pas parfait, par contre ce que j'avais sous estimé c'était mon attente face à ce film. Je ne me souviens plus de ce que j'en ai pensé à la première lecture mais la deuxième fut plus fastidieuse.
Blade Runner revêt un univers fascinant, le Los Angeles du futur se voit transformé en Chinatown géant et garde un charme futuriste plus de trente ans après sa sortie. On note aussi que Ridley Scott loin de faire un blockbuster à la chaîne tire une véritable ambiance de cette œuvre, l'encrant même dans le film noir ; on peut donc dire que Blade Runner a cette saveur unique qui marque une génération. Pourtant j'ai trouvé le film long, parfois même ennuyant. Les rares apparitions de Rutger Hauer étant la soupape capable de me tenir éveillé. Non pas que le scénario ne soit pas à la hauteur mais comme le film s'inscrit dans un genre noir, la partie de chasse se fait attendre.
La relation entre Harrison et Rachael étire le film, bien que ce soit nécessaire pour la vision de Deckard quand à son approche des robots. Disons que le film va au delà de l'image, s'inscrivant dans une réflexion poussée de l'homme, des machines, d'un futur, comme une sorte de philosophie qui transparaît autant dans le discours final d'un réplicant que dans une mise en scène étriquée et habile.
La mélancolie que dégage le film est parfois donc difficile à suivre pour qui ne rêve pas de moutons électriques, mais le film garde une aura particulière, il faut bien le reconnaître.