Will you recognise me? Call my name or walk on by ?

Je dois tout de suite vous avouer que j’ai recommencé un nombre incalculable de fois cette pseudo critique tellement le sujet est difficile à traiter. Et je vous vois venir avec vos grands cheveux (oui j’ai intentionnellement fait cette faute pour faire une blague débile étant donné que j’en fais tout le temps sans m’en rendre compte), parler d’un film aussi simpliste que le Breakfast Club doit être quelque chose de relativement aisé. Mais que nenni, vous réponde-je ? Quoi c’est pas français ça ? Peu importe. En fait c’est difficile pour moi une tâche ardue puisque c’est mon film préféré, et ce depuis quelques années maintenant. Selon moi c’est absolument impossible de critiquer avec impartialité le film que l’on préfère. Je ne peux pas en dire du mal mais d’un autre côté, ça prendrait bien trop de temps pour expliquer pourquoi je l’apprécie autant. Et le fait de simplement lister mes points préférés serait tout bonnement ennuyeux à lire.
C’est donc à cause de ce problème majeur que je me suis retrouvé bloqué, en pleine panne d’inspiration, ne sachant pas comment évoquer le plaisir qui m’envahis à chaque fois que je le regarde. J’ai l’impression de me prendre pour Steven T. Seagle lorsqu’il a écrit son comic-book C’est un Oiseau (et non pas Steven Seagal, ça n’a absolument aucun rapport, je ne pète pas des avant-bras…à moins que…).
D'ailleurs si vous voulez y jeter un œil, la fiche SensCritique se situe quelque part par là :
http://www.senscritique.com/bd/C_est_un_oiseau/491268

Bref, du coup j’ai plus l’impression d’avoir pris la grosse tête !
C’est vraiment idiot quand même d’avoir autant de difficulté à parler d’un film qui à première vue est loin d’être complexe. Même si on atteint pas le niveau de complexité d’un Lost Highway, le Breakfast Club est bien plus intelligent qu’il parait. Plus tôt je parlais des caricatures, la grande force de John Hughes c’est qu’il ne tombe jamais dans de clichés éculés mais qu’on voit pourtant encore dans de nombreux films et séries. Il ne tombera d’ailleurs jamais dans ces travers, à part peut-être vers la fin de sa carrière où ses films sont devenus de pire en pire à chaque sortie. J’ai du mal à croire que c’est bien la même personne qui a écrit le scénario du Breakfast club et celui des Visiteurs en Amérique ou Coup de Foudre à Manhattan. Et non je ne plaisante pas. Bon il y a tout de même le petit cliché de la romance obligatoire mais étant donné que les personnages sont ici crédibles, je suis prêt à pardonner ce seul potentiel point noir. Parce qu’il ne faut pas abuser non plus, en fait je cherche surtout à trouver de mauvais choses à son propos. Mais non, du début jusqu’à la fin, c’est un excellent film quoi qu’on puisse en dire.

Mais après une longue intro inutile, où est-ce que je veux en venir ? Et surtout il faudrait quand même que je parle un minimum du film. Ce serait idiot de vous laisser là en plan comme des cons sans avoir réellement dit quoi que ce soit sur le Breakfast Club.

En voilà un film qui commence en beauté, non mais c’est vrai là je déconne pas. C’est quand même la grande classe d’ouvrir son film sur une citation de l’un des plus grands chanteurs de tous les temps. Qui donc ? Ce putain de David Bowie !
Allez c’est cadeau, voici la citation traduite pour les anglophobes ou simplement ceux qui ne parlent pas assez bien anglais :
« Et ces enfants sur lesquels vous crachez alors qu’ils essaient de changer leur monde, n’entendent plus vos conseils. Ils ont pleinement conscience de ce qu’ils traversent… »
Je trouve que cet extrait représente bien l’esprit et l’ambiance générale dont le regretté John Hughes était habitué à l’époque. C’est avec ce film, selon moi, qu’il a le mieux réussi à retranscrire les émotions de ses personnages.
On suit donc ici les péripéties de cinq lycéens très différents les uns des autres. Mais qui ont finalement bien plus de points communs qu’ils auraient pu eux-mêmes le croire. Cinq adolescents qui ne sont que la projection de leurs parents. Que ce soit pour le cerveau (joué par Anthony Michael Hall, un habitué de chez John Hughes), la reine de promo (Molly Ringwald, une autre habituée), le délinquant (Judd Nelson), la détraquée (Ally Sheedy) ou même l’athlète (Emilio Estevez), ils souffrent tous autant de leur statut que de ce que leurs parents voudraient qu’ils soient. Heureusement ces caricatures ne sont que de faux-semblants et tout du long du film ils vont s’effacer peu à peu afin de révéler de véritables personnalités touts magnifiées par la direction de maitre du réalisateur et scénariste, mais aussi par le talent de ces cinq jeunes acteurs. D’ailleurs en réalité seul deux des personnages sont réellement joués par des adolescents, Anthony et Molly qui avaient alors 17 ans, alors qu’Emilio et Ally dépassaient de peu les 20 ans, le pire étant pour Judd qui avait lui déjà 26 ans.
Mais l’un des autres gros points forts au niveau du casting est lié à l’antagoniste principal, e en fait le seul. Sans le personnage de Richard Vernon (interprété par un Paul Gleason qui semble prendre son pied) les protagonistes principaux n’auraient aucune raison de se retrouver ensembles.
Finalement dans leur matinée de colle les personnages sont se rapprocher. Chacun dévoilant pourquoi ils sont là et surtout quelles sont les vraies raisons de cette quasi révolte. Et c’est justement ça qui va les rapprocher car comme je le disais précédemment, ils ne sont pas si différents. C’est d’ailleurs la morale du film, il ne faut pas juger un livre à sa couverture ou plutôt l’habit ne fait pas le moine. Mais c’est pire que ça en fait, car ce sont des préjugés que les adultes ont sur ces adolescents en particulier, voire même sur tous en règle générale.

Au final je ne sais même pas comment conclure, cette critique ne me semble même pas construite correctement. Je sens bien que je m’éparpille dans tout et n’importe.
Donc oui le Breakfast Club est mon film préféré !
Je peux tout à fait comprendre qu’on ne l’aime pas, heureusement nous n’avons pas tous les mêmes goûts. Simplement je conseillerais à ces personnes de le revoir avec un autre état d’esprit peut-être, après je n’oblige personne à le regarder. Si vous ne l’avez jamais vu, je pense que c’est le bon moment pour se lancer. Je ne sais pas si j’ai été assez clair mais j’adore tout simplement ce film et ma conclusion est à chier.
Hairy_Cornflake
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le 17 juil. 2014

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Hairy_Cornflake

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