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Flesh and bones.
"Bullhead" est avant tout la révélation de deux diamants bruts. D'un côté, le belge Michael R. Roskam, qui fait preuve d'une maîtrise étonnante pour un premier film, digérant parfaitement ses...
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Bullhead par emneuh
Avec ce premier film incroyable, Roskam démarre fort dans le registre "grosse claque dans ta g***le". Une fois que l'oreille s'habitue aux douces sonorités de la langue flamande, on plonge dans un univers méconnu, parfois sombre, inquiétant, mais également marqué par des rapports humains forts et entiers. La vie de Jacky apporte une trame au film et l'empêche de se limiter à une enquête au coeur du trafic d'hormones (avec Bernard de la Villardière pour présenter cette enquête exclusive sur le marché de la viande), bien que cet entremêlement d'histoires et de personnages rende les choses parfois difficiles à suivre. Le réalisateur fait toutefois preuve d'une grande maîtrise, en en montrant juste assez et en jouant avec les genres ; le film n'est par exemple pas exempt d'un humour décapant sur les rapports entre Wallons et Flamands. Il faut également rendre justice à Matthias Schoenaerts, qui ne semble pas jouer un rôle mais vivre dans la peau de Jacky, avec son animalité apparente, mais aussi et surtout sa touchante humanité.
9
Écrit par
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le 6 mars 2012
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6 j'aime
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