Premier film surprenant, Rundskop (alias Tête de boeuf en français) est un film multigenre, entre le polar pur et dur et le drame humain, avec de ci de là des touches d'humour (fort bienvenues au demeurant) et une ambiance presque western par moments. Roskam est toutefois très pro dans son maniement de la caméra, même si certains effets gratuits m'ont un peu refroidis ; il sait en tout cas rendre ces personnages de crapules attachants, et tiens un rythme soutenu tout au long du film. On est pas très loin d'un film à la Scorsese mais made in Belgium, plus particulièrement made in Flandres qui a parfaitement compris les rouages d'un bon film de genre, un peu à la sauce américaine sans toutefois se départir de son identité culturelle forte. Et si l'héroïne est une véritable erreur de casting, Matthias Schoenaerts (qui a pris 27 kilos pour l'occasion) est tout simplement sidérant, véritable "boeuf"d'un point de vue physique et pourtant si troublant et touchant dans sa solitude à la fois voulue et imposée.
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le 22 avr. 2011

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