Réalisateur boulimique, offrant autant de pépites que d'ennuis, il revient comme toujours avec ses thèmes favoris. Sa vision du cinéma quelque peu lésée par sa non connivence avec Hollywood se reflète à demi dans son nouveau film, satire gentillette puisqu'il réussit tout de même à faire renaître l'âge d'or des studios.
Néanmoins si on circule avec aisance dans ce marasme de superficialité, à n'en pas douter grâce à Jessie Eisenberg, on peine à trouver le cheminement.
Au final avec ses dialogues justes, Woody Allen nous oriente sur les choix de vie, tantôt mue par des regrets, tantôt mue par l'âge de raison où chacun grandit, entre rêve et perte d'illusion. L'amour est bien évidement au centre de l'attention, cette fois-ci incarné par de nouveaux visages dans son cinéma en la personne de Kristen Stewart et Jessie Eisenberg. Le couple n'en est pas à son premier essai en tant que tel, Kristen Stewart bien qu'étoffant son jeu, peine à conquérir l’âme du spectateur au contraire de son partenaire.
Jamais égale, elle qui est censée évincer Blake Lively manque d'une aura.
Le film repose surtout sur son époque, nous imprégnant d'une certaine magie sans oser plus de satire. Woody Allen retrouve aussi son travers d'embellir l'image d'une ville en choisissant toujours un portrait cliché, une manie qui fait sa renommée mais qui m'agace à long terme.
Café Society est empreint d'une vision douce-amère sur l'amour, mais sublime une époque tout en se parant de l'aura du réalisateur, un bon Woody Allen, ni plus ni moins.

LuluCiné
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le 11 mai 2016

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